Les Investissements directes étrangers (IDE)

Madagascar, classé parmi les pays les plus pauvres de la planète se trouve à la 143ème place sur 177 en IDH avec un indice de 0,509 et un PIB par tête de 308 USD (contre 27 571USD dans les pays de l’OCDE). Cela traduit bien de choses : une population en mauvaise condition de vie, une économie peu performante. Plusieurs défis se présentent alors pour le pays : sociaux, économiques et politiques. Les opportunités ne manquent pas, Madagascar est un pays à grande potentialité. Mais les contraintes n’en sont pas moins nombreuses, ce qui augmente la pression et renvoie à hisser le rythme d’un cran plus haut.

Avec les poussées croissantes de la mondialisation, les écarts sont de plus en plus sanctionnants. Il est besoin de synchroniser, il est besoin de s’intégrer pour éviter la marginalisation. Les faits actuels ne nous permettent cependant pas de nous lancer directement vers la concurrence internationale. Le tissu productif de Madagascar est encore à faible niveau : basé sur l’agriculture, avec une industrie embryonnaire. Quant au climat d’investissement, il laisse encore à désirer.

De ce fait, les espoirs sont mis sur les arrangements internationaux : les intégrations régionales. Madagascar fait partie de trois blocs régionaux : la COI, le COMESA et celle qui se trouve le plus aux débats : La SADC. Cette régionalisation est attendue pour donner la solution aux problèmes macroéconomiques, commerciaux et politiques. Elle ne va toutefois pas de soi, des efforts sont à mener pour gagner dans la concurrence. Une étude préalable est donc nécessaire pour analyser ce qui pourrait être gagné et perdu dans l’intégration. Ce qui nous renvoie à la problématique de cet ouvrage : Comment Madagascar pourrait-elle tirer parti de son intégration à la SADC ? Il s’agit ici de démontrer les perspectives s’offrant à Madagascar lors de l’insertion dans la zone, les obstacles à surmonter et les recommandations qui s’en suivent.

Situation macroéconomique 

PIB et taux de croissance

Le PIB nominal en 2006 est de 11 781 milliards d’Ariary avec un taux de croissance moyen de 4,7% à partir de 2004.

L’épargne

Par comparaison vis-à-vis des nouveaux pays émergeants, Madagascar manque d’épargne. En 2004, 61% des ménages seulement épargnent avec 79% des ruraux thésaurisant leur argent au lieu de les placer dans une banque ou une institution de micro finance.

L’investissement

L’investissement brut s’élève à 22,6% du PIB en 2005 dont 10,3% pour le secteur public et 12,3% pour le secteur privé. Cette proportion du secteur privé présente une légère augmentation par rapport aux deux années précédentes : 11,8% en 2004 et 12,2% en 2003. Ceci est toutefois relativement bas par rapport aux pays les plus performants de l’Asie du Sudest affichant un taux d’investissement privé de 20% par rapport au PIB.

Les Investissements directes étrangers (IDE)

Les IDE s’orientent surtout dans le secteur des Zone Franches Industrielles (ZFI). Depuis la libéralisation des capitaux, notamment de la création du secteur ZFI en 1989, les IDE dans ce secteur sont passés de 20 millions USDen 1989 à 60 millions d’USD soit le triple en 1999. Ce niveau est resté à 60 millions de USD en 20064 contre 71 millions USD la même année en Maurice . Le principal avantage comparatif de Madagascar en matière d’attraction des IDE est l’abondance de la main d’œuvre et son coût bas.

La balance des paiements

La balance des paiements de Madagascar réside dans une situation précaire. Le compte courant voit son solde se détériorer d’année en année atteignant presque le double de son déficit en 5 ans -231,1 millions de DTS en 2003 contre -414,5 millions de DTS pour les prévisions 2007. Cette détérioration est due à une forte hausse des importations f.o.b. Le compte capital et financier par contre augmente de 204.2 à 412.3 millions de DTS durant la même période. Toutefois, cette hausse s’appuie sur une augmentation des dons et transactions publics, le secteur privé affiche somme nulle mis à part les Investissements directes étrangers.

Les investissements directs étrangers s’élèvent en moyenne à 60 millions de DTS sans variation importante. Le compte capital et financier compense ainsi le déficit de la balance courante pour finir à -2,1 million DTS pour les prévisions cette année 2007. En somme, comme les importations sont incompressibles et source d’inflation, c’est une balance qui dépend sans équivoque des dons et transferts étrangers.

L’Inflation

L’économie Malgache est caractérisée ces quatre dernières années par une inflation galopante. Dans cette étude, l’analyse de l’inflation se doit de s’axer sur les principaux facteurs de cette inflation, ceci dans le but de prévoir la possibilité de maintien d’une inflation rampante dans le cadre de la convergence macroéconomique des pays de la SADC.

L’inflation à Madagascar est surtout causée par des chocs externes. Il s’agit de l’impact des dégâts cycloniques, des invasions acridiennes, mais surtout de la hausse du prix du riz et du pétrole, des détériorations des termes de l’échange et de l’augmentation des importations conduisant à une dépréciation de la monnaie nationale. Tels sont donc les facteurs à maîtriser pour contrôler l’inflation.

Table des matières

Introduction
Chapitre I:Situation générale de Madagascar
I. Situation macroéconomique
1. PIB et taux de croissance
2. L’épargne
3. L’investissement
4. Les Investissements directes étrangers (IDE)
5. La balance des paiements
6. L’Inflation
II. Structure de l’économie
III. Le climat d’investissement de Madagascar
IV. Relations extérieures
1. Accords en place
2. Commerce des biens
3. Taux de change
RESUME et CONCLUSION
Chapitre II: Théories sur l’intégration régionale
I. Définition de l’intégration régionale
II. Contexte de création du concept
III.Types d’intégration
IV.Théories sur le commerce international
La théorie libre échangiste sur la spécialisation
Et si les avantages comparatifs révélés n’étaient pas suffisants ?
Les effets statiques de l’intégration régionale
Les effets dynamiques de l’intégration REGIONALE
CONCLUSION
Présentation de la SADC et des pays membres
I. Présentation de la SADC
1. Historique
2. Les objectifs
3. Les objectifs macroéconomiques
4. Les principes
5. Les étapes en perspective
6. L’encadrement institutionnel
II. Caractéristiques des pays membres
1. L’ampleur du marché de la SADC et les indicateurs de performance
2. Structure de la production
3. Epargne et investissement
4. L’inflation
Chapitre III : Comment Madagascar pourrait-elle tirer parti d’une intégration à la SADC
III. Qu’est ce que Madagascar peut tirer de son intégration de la SADC
1. Perspectives offertes par la ZLE
2. Investissement
3. Monnaie
4. Politique
IV. PROBLEMATIQUES
1. Entrave aux objectifs et effets indésirables
2. Obstacles à la fluidité des échanges
V. Recommandations
1. Politique industrielle
2. Facilitation du commerce
3. Environnement
CONCLUSION

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