Dans un contexte de poursuite de la croissance démographique, la sécurité alimentaire constitue un défi majeur du XXIème siècle au cœur des droits de l’Homme élémentaires. Dans les pays comme la Chine ou l’Inde, les vingt-cinq dernières années de politique économique ont conduit à un développement remarquable du secteur agricole (Tabarly, 2011). Mais, contrairement à l’Asie, l’Afrique ne parvient pas depuis 1990, à contribuer convenablement dans l’éradication de la sous-alimentation.
Lors du Sommet Mondial de l’Alimentation, en 1996, les chefs de 185 pays dont celui de Madagascar et la Communauté Européenne ont affirmé, dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale, « le droit de chaque être humain d’avoir accès à une nourriture saine et nutritive conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d’être à l’abri de la faim» .
Pour le cas de Madagascar, l’insécurité alimentaire est un rude combat dont la victoire n’est pas encore arrivée à bon port. « La redynamisation du monde rural » est un des défis énumérés dans la politique Générale de l’Etat Malagasy ou PGE de 2014. Ce défi s’oriente vers l’augmentation de la production qui tend vers l’extensification agraire, l’agrobusiness et le développement de la recherche agronomique en tenant compte du changement climatique (PGE, 2014).
Concepts et état de l’art
Planification de l’utilisation des terres
La planification de l’utilisation des terres tient compte de l’évaluation du potentiel des terres et des eaux, des différentes configurations d’utilisation des terres et des autres conditions physiques, sociales et économiques afin de sélectionner et d’adopter les opérations d’utilisation les plus bénéfiques pour les utilisateurs des terres sans pour autant dégrader les ressources de l’environnement, ainsi que de sélectionner les mesures les plus propres à encourager de telles utilisations. (FAO, 1993) .
Intérêts d’une conduite d’essai variétal dans le cadre d’une exploitation agricole
Selon Aubin et Dagallier (1997) un exploitant agricole qui tente d’augmenter son revenu à travers l’agriculture, est confronté à quatre familles principales de contraintes qui sont liées au climat, au sol, à la plante et à la taille du parcellaire à cultiver. Pour asseoir une exploitation rentable, la conduite d’essai variétal est préconisée pour la détermination de la variété pouvant s’adapter le mieux aux contraintes du milieu d’implantation.
Généralités sur le riz
Le riz est une plante extrêmement plastique qui peut pousser depuis le niveau de la mer jusqu’à des altitudes voisines de 2 000 mètres. Il est rencontré en culture pluviale et en culture fortement inondée, avec une lame d’eau pouvant atteindre plusieurs mètres pendant une partie du cycle. (Aubin et Dagallier, 1997). Le cycle biologique du riz s’opère en plusieurs étapes. Au cours de sa croissance, il passe par deux phases successives : une phase végétative allant de la germination à l’initiation paniculaire, et une phase reproductive allant de cette initiation à la maturité des grains. La durée de la phase végétative peut varier selon les espèces et la phase reproductive reste à peu près constante quelle que soit la variété.
Riziculture sans submersion
On distingue deux types de riziculture selon la caractéristique du riz : la riziculture sans submersion et la riziculture aquatique .
La riziculture sans submersion est définie comme étant celle pratiquée sur terre exondée, durant tout le cycle, aucune lame d’eau ne recouvre le sol, sauf exceptionnellement et pour un temps très bref.
On peut diviser la riziculture sans submersion en quatre types qui se différencient par le mode d’alimentation hydrique :
– La riziculture pluviale stricte où l’alimentation en eau est assurée exclusivement par les pluies stockées dans la réserve utile en eau du sol.
– La riziculture sur nappe où l’alimentation hydrique est assurée en partie par les pluies, et en partie par la nappe phréatique peu profonde, mais n’affleurant la surface du sol qu’exceptionnellement, et pour un temps très limité
– La riziculture de décrue où l’alimentation hydrique est entièrement assurée à partir de la nappe phréatique subsistant après la submersion due à la saison des pluies
– La riziculture pluviale avec aspersion où l’eau est apportée de façon artificielle par aspersion .
(Aubin et Dagallier, 1997) .
Analyse des coûts d’opportunité
Cette analyse consiste à considérer non seulement ce que rapporte ou coûte une opération économique de façon directe, mais aussi le manque à gagner « coût d’opportunité ». C’est à dire ce qui aurait pu être gagné en faisant une autre opération. En effet l’économie étant caractérisée par une succession de choix, elle implique des sacrifices, des occasions non saisies, des chances perdues qui constituent ce coût d’opportunité. Bref, Le coût d’opportunité d’un investissement est le coût de la non-réalisation d’un investissement.
Dans notre cas, on veut mettre en évidence le coût unitaire d’achat de main d’œuvre à prévoir pour laquelle les paysans préféreront travailler au sein de la concession que de produire ces propres cultures. On veut faire en sorte que le choix de ne pas travailler pour le LBM génère un coût d’opportunité positif pour les paysans.
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