Contribution a l’etude theorique du fonctionnement d’un mur capteuraccumulateur en beton poreux pour le chauffage solaire direct de l’habitat

L’augmentation incessante du prix de l’énergie a suscité l’intérêt d’utiliser des sources d’énergies gratuites et inépuisables comme celles provenant du rayonnement solaire. L’addition d’un système de chauffage solaire à un logement est une solution séduisante pour l’économie et l’utilisation rationnelle de l’énergie. Le mur capteur-accumulateur est utilisé dans le système de chauffage solaire pour faciliter la récupération gratuite de l’énergie solaire.

Le mode de fonctionnement du système

Le fonctionnement du système peut être décrit simplement de la manière suivante : la face avant du mur, soumis à un ensoleillement variable, s’échauffe en absorbant le rayonnement solaire. L’air pénètre entre le vitrage et le mur et véhicule cette chaleur à l’intérieur du mur. Dans ce cas, deux modes de circulation d’air peuvent être envisagés :

❖ En circuit fermé, l’air traverse le béton poreux, puis il est totalement recyclé sur la face insolée.
❖ En circuit ouvert, l’air prélevé à l’extérieur de l’habitat est introduit sur la face insolée du béton poreux, puis il est canalisé à l’intérieur de l’habitat.

La chaleur étant stockée dans le mur.

Le ventilateur placé au sommet du mur aspire l’air ambiant pour circuler à travers le béton poreux et de contrôler le stockage et la restitution de l’énergie. L’isolant arrière permet d’éviter les surchauffes dans le bâtiment.

Dimensions des éléments du système étudié

Nous considérons, un mur capteur-accumulateur de 2m de hauteur, de 1m de largeur et dont l’épaisseur L variable a été déterminée à l’aide de simulations numériques suivant le mode de fonctionnement, en utilisant la quantité de chaleur stockée dans le mur comme critère d’optimisation . L’épaisseur ev de la vitre est de 3mm alors que celle de l’isolant est de 3cm. Le béton poreux est constitué uniquement de gravier (granulométrie variant de 4 à 10mm) et de ciment à faible dosage (15%). Ce béton se comporte de la sorte comme une structure porteuse .

Hypothèses simplificatrices

– Au sein du mur poreux, les transferts radiatifs sont négligeables devant les échanges convectifs et conductifs.
– Le béton poreux est fixe et n’est le siège d’aucune réaction chimique ni de phénomène de transfert de masse entre le solide et l’air.
– Le terme de conduction dans l’air est négligé devant le terme de convection et la variation de la température de l’air en fonction du temps est négligée devant sa variation spatiale.
– La paroi isolante, en arrière du mur, est instantanément à la température de l’air sortant du mur (isolant parfait).
– Les effets de bord sont négligés ainsi que les pertes thermiques latérales (parois adiabatiques).
– La face avant est assimilée à un corps noir.
– L’air pénètre uniformément dans le mur à travers toute la surface verticale à la vitesse U.
– Le mur capteur-accumulateur est découpé en NT tranches de longueur y suivant l’axe vertical .
– Dans chaque tranche :
● la température de la vitre est uniforme.
● les températures des lames d’air sont uniformes : la lame arrière est à la température de l’air sortant du mur, la température de la lame avant, dépend du mode de fonctionnement et de l’indice de la tranche (voir les conditions aux limites du mur poreux).
– Dans le conduit vitre-mur poreux, une partie de l’air pénètre dans le mur poreux (suivant l’axe des x) à la température de la tranche précédente, l’autre partie s’écoule dans le conduit sans qu’elle soit perturbée par l’aspiration de la première.
– Le milieu poreux est découpé en N tranches suivant l’axe horizontal dans le sens d’écoulement au sein du mur :
● les transferts dans le milieu poreux sont unidimensionnels suivant le sens d’écoulement au sein du mur,
● le volume de référence est une tranche isotherme d’épaisseur x perpendiculaire à l’axe de l’écoulement.

INTERPRETATION DES RESULTATS 

Fonctionnement en circuit d’air ouvert 

Température du béton poreux 

Cette augmentation des températures est due à l’absorption du rayonnement solaire sur la surface avant du mur. Après quelques heures d’exposition (4heures) les températures tendent à se stabiliser à cause de l’inertie thermique. Toutefois pour L=20cm, elles évoluent plus lentement notamment pour les faibles vitesses d’air entrant dans le mur, plus particulièrement en début de fonctionnement, pour la raison que les températures de la face arrière du mur dépendent de celles de la face avant suivant la conduction thermique dans le solide.

Temps nécessaire pour l’établissement du régime permanent et quantité de chaleur stockée

La quantité de chaleur stockée dans le mur dépend d’un certain nombre de facteurs dont les plus importants sont la température et l’épaisseur du mur. La surface du mur capte l’énergie solaire dont une partie est stockée à l’intérieur du mur, l’autre partie de la chaleur se propage par conduction et par convection dans son volume.

Table des matières

Introduction
Chapitre I : DESCRIPTION ET MISE EN EQUATION DU SYSTEME
I.1. Description du système
I.2. Mode de fonctionnement du système
I.3. Dimensions des éléments du système étudié
I.4. Hypothèses simplificatrices
I.5. Système d’équations
I.6. Conditions aux limites du mur poreux
I.7. Efficacité
Chapitre II : RESOLUTION
II.1. Discrétisation des équations à l’intérieur du mur poreux
II.2. Discrétisation de l’équation dans la vitre
II.3. Discrétisation de l’équation dans l’air du conduit vitre-mur
II.4. Principe de la méthode de résolution
II.5. Modèles des différents coefficients d’échange thermique
Chapitre III : INTERPRETATION DES RESULTATS
III.1. Fonctionnement en circuit d’air ouvert
III.1.1. Variations des températures des faces avant et arrière du mur poreux en fonction du temps
III.1.2. Variations de la quantité de chaleur stockée en fonction de l’épaisseur du mur
III.2. Fonctionnement en circuit d’air fermé
III.2.1. Variations des températures des faces avant et arrière du mur poreux en fonction du temps
III.2.2. Variations de la quantité de chaleur stockée en fonction de l’épaisseur du mur
III.2.3. Variations des efficacités de stockage en fonction du temps
Conclusion
Annexes
Annexe I : Méthode de différences finies
Annexe II : Listings des programmes
Bibliographie

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