Les réseaux informatiques ont aujourd’hui autant d’importance que les ordinateurs eux-mêmes, au point que la plupart de nos activités ne pourraient plus être envisagées sans la mise en place de ces réseaux. On assiste à leur déploiement à tous les niveaux de la société, dans les entreprises, au niveau national et international, y compris dans les domiciles des usagers. Quant aux entreprises, ces réseaux leur apportent un moyen efficace pour mettre en œuvre un travail coopératif, pour faire communiquer des ordinateurs distants, pour partager des données, mais aussi pour imprimer à distance, envoyer des messages, et accéder à des bases de données.
Le réseau a subit des évolutions qui ont mis en jeu bien des aspects technologiques. Le débit, qui permet de caractériser la rapidité avec laquelle on communique au travers du réseau, est passé d’un facteur de 1 à un facteur de millions de millions (voire gigabits). Une autre évolution importante tient à la transformation du réseau physique câblé en un réseau sans fils potentiellement présent n’importe où dans le monde, y compris dans les endroits les plus reculés où il n’existe pas d’infrastructure physique. Alors qu’à ses débuts, le réseau était principalement utilisé pour transmettre du texte ou des données, grâce aux nouvelles vitesses de transmission et aux nouvelles techniques de codage, il se transforme peu à peu en réseau multimédia capable de faire transiter, en plus des données, la voix, et la vidéo.
Parmi les moyens de communication existants du réseau mondial, l’Internet (Interconnected Network) ne cesse de gagner le marché. Internet ayant été popularisé par l’apparition du World Wide Web qui est l’une des principales applications, les deux sont parfois confondus par le public non averti. L’accès à Internet peut être obtenu grâce à un fournisseur d’accès à Internet (FAI) via divers moyens de communications électroniques soit filaire, soit sans fils.
LE RESEAU DES RESEAUX: INTERNET
Historique
Internet fut créé vers les années 70 lorsque Vint Cerf et Robert Kahn, dans le projet ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network), parvint à raccorder les quatre premiers sites. Depuis, il n’a cessé de se développer et de s’amplifier à un rythme soutenu, doublant son taux de croissance chaque année. Si ce déploiement n’a été qu’expérimental au cours des années 70 pour tester la viabilité des nouveaux protocoles, il est devenu plus concerté durant les années 80, mais il restait réserver aux secteurs militaires et académiques ainsi qu’aux organismes et instituts de recherche. [1] [4] La déréglementation générale des opérateurs de télécommunication, survenue au début des années 90, a ouvert la voie, offrant de la connectivité IP.
Le Concept
L’idée de base d’Internet est de connecter « n’importe qui (ordinateur) au moyen de n’importe quoi (réseau) ». Il devient ainsi une gigantesque interconnexion de réseaux informatiques dépendant exclusivement de la participation ininterrompue de tous les réseaux reliés. [1] Il n’est pas seulement une série d’ordinateurs et de câbles mais une vaste communauté d’experts et de novices de tous ordres, utilisateurs ou professionnels de l’informatique, qui partagent une grande variété de ressources.
Une machine (ordinateur ou périphérique de connexion) branchée au réseau s’appelle un nœud du réseau ou hôte. Une machine qui offre des services : temps de calcul, base de données, est un serveur. [3] La machine de l’utilisateur qui utilise un service de l’hôte à un moment donné, c’est-à-dire qui est « servie » est dite cliente. Dès lors, se pose la question de savoir comment les réseaux peuvent ils communiquer et se fournir mutuellement des services ? Ils utilisent un ensemble de standards spécifiques à chaque type de service disponible appelés protocoles et s’appuient sur une topologie hiérarchique.
Quelques protocoles
Effectivement, tous ces réseaux tissent une sorte de gigantesque toile d’araignée d’un bout à l’autre de la planète. Les milliers de réseaux qui la constituent sont composés d’une multitude d’ordinateurs allant du plus simple au plus sophistiqué et coûteux, et si aucun modèle ni aucun constructeur n’est imposé sur le réseau, il faut néanmoins que toutes ces machines puissent discuter entre elles grâce au protocole TCP/IP.
Le TCP/IP
C’est le protocole utilisé par Internet pour permettre la communication entre les différents réseaux qui le composent. Il est constitué de deux types de normes, le TCP (Transmission Control Protocol) et IP (Internet Protocol). L’unité de transfert du protocole IP est le datagramme ou paquet IP. C’est un protocole non fiable : il n’assure ni le bon ordre, ni le bon port, ni la duplication des datagrammes transmis. Il traite juste le routage correct des paquets et la signalisation d’erreurs lorsqu’un datagramme n’a pu arriver à destination. [6] [7] Un datagramme contient un en-tête et des données. Dans l’en-tête apparaissent les adresses du destinataire et de l’expéditeur du datagramme. [10] Les adresses sont codées sur 32 bits dans la version courante du protocole : IPv4 (IP version 4). Ces 32 bit sont scindés en 4 champs comportant une valeur comprise entre 0 et 255. On note ces adresses sous forme de quatre entiers séparés par un point.
Le protocole IP connaît à l’heure actuelle une réforme importante rendue nécessaire par l’épuisement de l’espace d’adressage et la complexité croissante des problèmes de routage dû à l’expansion d’Internet. La nouvelle version du protocole IP est IPv6 (IP version 6). Au-dessus d’IP, deux protocoles permettent des transmissions de plus haut niveau : UDP (User Datagram Protocol) et TCP (Transfert Control Protocol). Ces deux protocoles qui utilisent IP pour la communication entre machines permettent en plus la communication entre des applications (ou programmes) tournant sur ces machines. [6] [7] [10] Ils s’occupent de la transmission correcte de l’information indépendamment du contenu. L’identification des applications sur une machine est faite en utilisant un numéro de port. TCP gère l’acquittement, la retransmission et l’ordonnancement des paquets. A destination, les contenus sont vérifiés et les paquets sont réassemblés dans leur bon ordre par TCP grâce au numérotage effectué par IP. Si l’un d’entre eux se trouve endommagé, il est corrigé et, à défaut, retourné à l’envoyeur.
➤ La couche application
La couche application sert à l’exécution des protocoles de niveau utilisateur tels que les échanges de courrier électronique (SMTP ou Simple Mail Transfert Protocol), le transfert de fichiers via Internet (FTP ou File Transfert Protocol) ou les connexions sur une machine distante ou serveur en tant qu’utilisateur (TELNET ou Telecommunication Network Protocol), l’échange d’information sur Web (HTTP ou HyperText Transfert Protocol).
➤ La couche transport
Elle définit les connexions entre 2 hôtes du réseau. Le modèle comprend deux protocoles dont le protocole TCP, responsable du service de transmission fiable de données avec détection et correction d’erreurs. Le protocole UDP n’est pas fiable car il n’exécute aucune vérification logicielle sur l’acheminement des segments au niveau de cette couche.
➤ La couche internet
La couche inter-réseau correspond à la couche réseau du modèle OSI (Open Systems Interconnection). C’est elle qui définit les datagrammes, et gère les notions d’adressage IP. Elle permet l’acheminement des datagrammes vers des machines distantes ainsi que la gestion de leur fragmentation et de leur assemblage à la réception.
➤ La couche accès au réseau
La couche la plus basse représente la connexion physique avec les câbles, les circuits d’interface électrique, les cartes réseaux. Elle spécifie la forme sous laquelle les données doivent être acheminées, pour tout type de réseau.
Le SMTP
Le SMTP (Simple Mail Transport Protocol) regroupe tous les protocoles relatifs au courrier électronique sur Internet. C’est un protocole qui met en communication deux serveurs : celui de l’émetteur et celui du récepteur. On dit alors qu’il fonctionne en mode PPP (point à point). Si les deux personnes en communication sont sur le même serveur, le point à point se limite au seul serveur local. [1] [4] [7] Il spécifie le format des adresses des utilisateurs, les champs des courriers, les possibilités d’envois groupés et la gestion des heures.
Le SLIP
Le SLIP (Serial Line Internet Protocol) est un protocole permettant d’encapsuler des paquets IP sur une ligne série. Il dispose de très peu d’options, tant en termes de sécurité qu’en termes de contrôle de la connexion. Il est maintenant abandonné au profit de PPP, protocole beaucoup plus riche et qui tend à devenir le protocole standard sur Internet.
Le HTTP
Les communications sur le Web sont régies par le protocole HTTP (HyperText Transfer Protocol), et font appel à une architecture Client/serveur fondée sur un système de requêtes et des réponses. Le protocole permet à un lien hypertexte de pointer vers une page d’informations stockées n’importe où sur la toile d’araignée mondiale. [3] [7] C’est le langage standard qui permet aux Clients et Serveurs Web de communiquer. Il permet aux Serveurs de fournir des informations dans un format accessible par une grande variété de clients navigateurs. Fondamentalement, un serveur HTTP n’est rien d’autre qu’un serveur à l’écoute sur le port TCP et lorsqu’il reçoit une demande de connexion suivie d’une requête de demande de fichier, répond en envoyant ledit fichier.
Le Telnet
C’est un service permettant de se connecter à un hôte et d’y exécuter des programmes comme si notre machine était l’un des terminaux reliés directement au site. Après avoir appelé un serveur par Telnet, on doit fournir son nom d’utilisateur et son mot de passe pour pouvoir s’y connecter effectivement.
INTRODUCTION |