La protection des cultures contre les ravageurs et les maladies constituent une partie importante de la technologie de l’agriculture. De tout temps, les hommes ont cherché à protéger leurs récoltes contre les maladies et les espèces nuisibles, qu’ils s’agissent d’insectes ou de prédateurs.
Au cours de la moitié de ce siècle, la méthode la plus largement utilisée est l’emploi des produits phytosanitaires chimiques. Or, bon nombre des organismes nuisibles développent au bout d’un certain temps des nouvelles souches résistantes aux produits utilisés habituellement. De plus, bien souvent, les agriculteurs ne sont pas en mesure de se protéger convenablement lors de l’application des produits phytosanitaires. Ils s’exposent ainsi à des intoxications aigües et/ou chroniques.
CADRE GENERAL D’ETUDE
Présentation de la DRDR
La Direction régionale du développement rural fait partie des directions du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP). Sa mission est:
• de développer les systèmes agricole, d’élevage, de pêche et de ressources halieutiques (de la production à la commercialisation);
• d’établir un environnement favorable au développement rural ;
• de développer les aptitudes dans les secteurs publics et privés pour soutenir le développement rural ;
• de créer des partenaires pour négocier des ressources et identifier des opportunités commerciales nécessaires au développement rural.
Le DRDR comporte les services suivants:
• S.A.F.P :
• S.R.AGRI :
• S.R.P.V :
• S.R.G.R.M.A :
• S.R.V.A.A.O.P :
• S.R.P.S.E :
• S.R.EL :
• S.R.P.R.H :
• S.V.R : Service .
Présentation du SRPV
Mission du SRPV
Elle a pour mission d’assurer la protection phytosanitaire sur tout le territoire par des interventions au niveau de toute la chaîne de production agricole. Son rôle est d’assurer la surveillance phytosanitaire de la région et de maîtriser les dégâts occasionnés par les organismes nuisibles aux cultures en préconisant les moyens des luttes adéquats. Ce service se charge ainsi de :
• Faire des prospections dans les champs des cultures (inventaire et identification des ravageurs des cultures)
• Dresser les cartes de la répartition des organismes nuisible aux cultures.
• Contrôler et assister aux traitements des magasins de stockage et des denrées alimentaires destinées à la consommation locale.
• Veiller à l’application des textes législatifs relatifs aux mesure de lutte contre les organismes nuisible aux cultures actuellement en vigueur.
PRESENTATION DE LA REGION BOENY
Climat
La région BOENY jouit d’un climat tropical à saison contrastée où la chaleur est une constante (température moyenne annuelle de 25°C avec 10°C en moyenne d’amplitude thermique).
La forte insolation de toute l’année met à la disposition de la région de l’énergie solaire, mais cet atout est à peine exploité. D’après les informations acquises auprès du centre d’action atmosphérique la saison humide dure de décembre à Avril avec moins de 10% du total pluviométrique. Les cyclones sont fréquents, mais peuvent gonfler la pluviométrie (plus de 200mm).
Vents
Les vents sont régulièrement faibles 10à30km/h dans 85% des cas, avec abondance de l’alizé en saison sèche et de la mousson en été. Les brises marines soufflent de 8h jusqu’à la fin de l’après-midi et rafraîchissent les températures en milieu littoral jusqu’à des dizaines de kilomètres à l’intérieur, le long des voies d’eau qui les canalisent.
Sols
La région est composée de quatre types de sols :
• les sols de tanety latéritique rouge avec texture argileuse et structure polyédrique;
• les sols de bas de pente, caractérisés par une texture sableuse et une structure particulière résultant de l’érosion ;
• les sols hydromorphes de bas fond ou de plaine, caractérisés par une texture sablo limoneuse ;
• les baiboho, caractérisés par une texture limoneuse avec structure lamellaire.
Végétation
La région du BOENY a beaucoup de potentialités et celles-ci sont très diversifiées :
• Mangroves riches en bois de construction et de chauffage.
• Forêt dense sèche réputée par ses essences nobles (palissandre, ébène).
• Forêt ombrophile de la zone limitrophe, avec de pâturages naturels, et des formations marécageuses productrices des fibres végétales très utiles pour les activités artisanales.
Par rapport aux autres régions, la région BOENY dispose d’une végétation particulière et abondante : jujubiers, tamariniers, manguiers, palétuviers, etc .
Etat actuel des connaissances sur la lutte intégrée
Etude bibliographique et étude sur le terrain .
Définition
La lutte intégrée est une combinaison des méthodes de protection des plantes qui consiste tout d’abord à utiliser les mesures biologiques, biotechnologiques et agronomiques avant d’avoir recours aux produits phytosanitaires chimiques dont l’utilisation est réduite à une degré moindre.
Objectifs de la lutte intégrée
La lutte intégrée a plusieurs objectifs dont :
• Lutter contre la pollution
• Eviter l’empoisonnement immédiat de l’utilisateur et l’empoisonnement chroniques consommateurs (résidus).
• Ne pas favoriser la résistance des organismes cibles.
• Eviter de tuer les organismes non ciblés.
• Rentabiliser les cultures (les produits chimiques sont plus coûteux).
La Gestion Phytosanitaire Intégrée (GPI)
La Gestion Phytosanitaire Intégrée (GPI) est une stratégie qui vise la protection des cultures dans une double perspective d’efficacité et de durabilité. Elle est axée sur les intérêts et les connaissances des paysans et la sauvegarde de l’équilibre écologique. La GPI permet aux paysans de gérer leurs problèmes phytosanitaires en faisant valoir les divers moyens de contrôle d’ordre cultural, biologique, génétique et chimique de façon responsable, indépendante et efficace. L’augmentation de la production et de la productivité agricole est aussi les objectifs principaux.
Plusieurs démarches se font nécessaires dont la mise à disposition de techniques et de moyens de production efficaces et performants adaptés à la réalité socio-économique des paysans. Une telle stratégie phytosanitaire doit permettre de maîtriser les ennemis des cultures tout en restant économiquement viable pour les agriculteurs et respectueuse de l’équilibre écologique. La GPI contribue donc aux objectifs mentionnes, c’est-à-dire l’application d’une protection végétale qui garantit une bonne production agricole qui ne dégrade pas l’environnement et assure la participation active des paysans.
INTRODUCTION |