Dans le contexte de la mondialisation de l’économie, Madagascar devrait s’orienter vers les marchés internationaux pour se développer. Etant un pays essentiellement agricole, les exportations malgaches sont largement dominées par les produits bruts et les matières premières issus du secteur primaire. Madagascar bénéficie d’une bonne réputation de la part de la qualité de son produit. Comme nous prenons ici la filière huile essentielle, Philippe Collignon a affirmé dans l’émission «télématin »de France en 2006 que Madagascar est le pays exportateur de référence des huiles essentielles d’Eucalyptus globulus, du Ravensara aromatica et du Ravintsara (deux plantes différentes).
Les huiles essentielles sont considérées comme un produit à haute valeur ajoutée, elles servent de matières premières à divers secteurs industriels : tels que l’industrie agroalimentaire, l’industrie chimique, la parfumerie et l’aromathérapie. Ce dernier débouché contribue actuellement à l’émergence d’un vaste marché des huiles essentielles. Par ailleurs, la population en grande majorité opte pour le produit naturel fiable et efficace vu l’effet secondaire des produits à base synthétique.
justification du projet
Justification interne du projet
A terme des quatre années d’étude Universitaire à la Faculté DEGS Antananarivo GESTION, l’obtention de diplôme de maîtrise est sanctionnée par la présentation en public d’une soutenance de mémoire. Durant leur stage en entreprise, beaucoup d’étudiants doivent résoudre des problèmes de gestion. Ce choix contribue en général, selon la problématique identifiée et les solutions proposées, au redressement sur la manière de gérer les ressources humaines, la production et la trésorerie.
Le choix n’est pas mauvais en soi pour s’initier et se familiariser dans l’entreprise avec le cas réel. Etant donné les difficultés dans la recherche d’un emploi et l’insertion des jeunes sur le marché de travail, l’option entreprenariat pour créer une entreprise s’avère nécessaire à l’heure actuelle pour les jeunes.
Madagascar naturellement, tel est le défi du gouvernement actuel depuis 2005 pour la valorisation des ressources naturelles malgaches. Etant donné, la richesse en biodiversité malgache avec un taux d’endémicité élevé de l’ordre de 80%, il est vrai que, malgré ces fortes potentialités naturelles, les Malgaches dans la majorité sont plongés dans la pauvreté insoutenable.
Les potentiels écologiques de Madagascar
« Madagascar est un pays riche en ressources floristiques. Elle en a plus de 13000 espèces. Les résultats des études effectuées ont montré que sur 400 familles d’huile essentielle dans le monde entier, Madagascar lui seul en possède au total 210 dont une cinquantaine est endémique et spécifique » . La grande Ile, exporte en priorité les huiles essentielles traditionnelles comme l’Ylang-ylang, le palmarosa et le girofle. En 1995, le pays commence à se tourner vers les nouvelles opportunités tels que le géranium, le Ravintsara, le basilic, le vétiver. En particulier, l’huile essentielle de Ravintsara est en phase de développement grâce à sa spécificité, riche en cinéole et avec un taux réduit en camphre. C’est pour cette raison que nous avons décidé de planter des Ravintsara.
Historique du Ravintsara
« Le Ravintsara du nom scientifique Cinnamomum Camphora est une plante originaire de Formose et du Japon. La plante a été introduite dans de nombreux pays tropicaux comme arbre ornemental. Ainsi, elle fut introduite par les Européens à Madagascaret aux Mascareignes au milieu du XIX ème siècle. Son nom malagasy Ravintsara, vient de ravina « feuille, arbre » et tsara « bien, bon » une dénomination locale qui reflète l’utilisation ancestrale des feuilles par les habitants de Madagascar. Les industries traitant l’huile essentielle de camphrier (Ravintsara) sont nombreuses au Japon, en Chine et en Formose depuis le XVII ème siècle. Actuellement, cette plante est cultivée comme plante ornementale et industrielle » .
A Madagascar, on la voit sur les Hautes Terres: Antananarivo, Antsirabe, Ankazobe, Moramanga, Anjiro, Ambositra, Fianarantsoa ; et sur les zones côtières: Fort Dauphin, Tamatave. Actuellement les feuilles de Ravintsara sont distillées pour extraire d’huiles essentielles. A Madagascar, la plante mélangée à d’autres produits sert à soigner les enfants malingres et rachitiques. Les feuilles sont utilisées en inhalation et en bain de vapeur contre les maladies infectieuses, les infections de voie respiratoire et la grippe. En infusion, elles sont employées contre les maux de tête, la toux avec dyspnée asthmati-forme. Quant à l’huile, son action anti inflammatoire est exploitée contre l’insomnie, les infections des voies digestives, et la diarrhée.
Hélas, la pérennité de Ravintsara n’est pas garantie. A l’instar de beaucoup d’espèces de Madagascar, le Cinnamomum Camphora, nom scientifique du Ravintsara , à un avenir incertain. « Les coupes illicites et la culture sur brûlis, l’érosion, la déforestation et la production de charbon de bois, font disparaître chaque année 20 000ha de forêt malgache. L’érosion ensuite anéantit le sol cultivable resté à nu » .
Mais, l’enquête informelle que nous avons effectuée auprès de 04 entreprises productrices et exportatrices d’huile essentielle montre que l’huile essentielle de Ravintsara des Hautes Terres est de bonne qualité que celle de la zone côtière.
On peut constater alors que l’exploitation de « Ravintsara » pour obtenir de l’huile essentielle est maîtrisée depuis longtemps que ce soit au pays ou à l’extérieur. Même s’il pousse bien à Madagascar, il est indispensable de connaître la région d’implantation proprement dite car plusieurs facteurs interviennent dans la réussite de ce projet du point de vue géographique.
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