De l‟enseignement –apprentissage de l‟histoire au c.e.g d‟ampefiloha

L‟éducation et la formation à Madagascar visent à favoriser l‟épanouissement physique, intellectuel, moral et artistique de la personnalité de l‟individu dans la pleine jouissance de sa liberté et doivent préparer l‟individu à une vie intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays.

L‟histoire en tant que connaissance du passé humain a une vocation critique et éducatrice (MARROU H. I, 1966, p.32). Elle est un enseignement dont nous devons tirer des leçons utiles pour nos actions présentes et futures. Elle doit nous apprendre par exemple à éviter les erreurs du passé et à développer au contraire ses réussites .

Ainsi, l‟histoire conjugue étroitement culture et conscience citoyenne grâce à des initiatives qui éduquent en ce sens, en apprenant aux jeunes à se situer dans leur environnement, à se reconnaitre dans une histoire et une civilisation, mais aussi en stimulant leur curiosité pour aller à la rencontre d‟autres peuples. Susciter le goût pour l‟histoire s‟avère par conséquent une première mais capitale étape pour amener le jeune à s‟interroger sur son passé et le préparer à participer d‟une façon responsable à sa vie sociale future. Et pour favoriser cette envie de connaître l‟histoire, l‟enfant ne doit pas être passif mais acteur de son apprentissage.

QUELQUES DEFINITIONS

Enseignement

Pour pouvoir définir ce terme, il nous convient de définir le mot « enseigner ». Etymologiquement, enseigner vient du mot latin « insignire » c‟est-à-dire signalé. Enseigner est alors faire acquérir des connaissances. L‟enseignant est celui qui dispense à donner un enseignement. Enseigner, c‟est une pratique mise en œuvre par un enseignant ayant pour but de transmettre des connaissances (savoir, savoir-faire, savoir être…) à un élève.

En termes simples, enseigner pourrait être défini de la façon suivante : agir et intervenir de façon à ce que l‟étudiant apprenne et progresse. Il ne s‟agit pas seulement d‟instruire un groupe, c’est-à-dire de transmettre des connaissances, mais de créer des situations, d‟adopter des stratégies qui permettent aux étudiants d‟apprendre activement, et ce, tout en tenant compte de leurs caractéristique individuelles, des exigences du programme, de la dynamique du groupe, de la mission du collège ainsi que de sa propre personnalité, de ses attentes, de ses exigences.

En d‟autres termes, le mot enseigner véhicule au moins trois significations différentes :

– Si on privilégie le rapport au savoir, enseigner revient à transmettre des connaissances en l‟exposant le plus clairement, le plus précisément possible. Des expressions telles que : donner une leçon, faire cours, cours magistral, vont tout à fait dans ce sens. Privilégier le rapport au savoir c‟est privilégier les processus de transmission de connaissances. Nous verrons que cette manière de privilégier le rapport au savoir a toujours été la caractéristique du modèle dominant en vigueur dans l‟institution scolaire : le modèle transmissif d‟enseignement. Pour ce modèle, ce qui est le plus important c‟est la qualité de ce qui est transmis à ceux qui apprennent, et le problème déterminant est celui de la transposition didactique. Il s‟agit de savoir comment rendre le savoir savant enseignable, c‟est-à-dire comment mettre ce savoir à la portée des élèves pour faciliter leur travail d‟apprenant. La conviction de base est que – sous réserve de disposer de bonnes conditions de transmission – la qualité de ce qui est dit à travers la manière dont c‟est dit est déterminante pour la qualité de ce qui est reçu, compris.

– Si on privilégie l‟acquisition d‟automatismes, enseigner revient à inculquer des comportements, des attitudes, des réactions, des gestes professionnels. Enseigner c‟est entraîner les élèves à produire les réponses attendues selon les problèmes rencontrés. Dans cette perspective, l‟effort d‟enseignement est particulièrement centré sur les conditions de mise en activité, sur les manières de faire travailler qui peuvent entraîner des changements dans les comportements des apprenants. Inculquer des comportements, acquérir des automatismes, nous place dans la perspective théorique du behaviorisme.

– Si on privilégie le rapport aux élèves, enseigner revient à faire apprendre, faire étudier, guider, accompagner les élèves dans les mises en activité que l‟on propose. Privilégier le rapport aux élèves c‟est privilégier les processus d‟acquisition et de construction de connaissances par les élèves. C‟est insister sur les mises en activité des élèves à travers lesquelles ils effectuent un travail d‟appropriation de connaissances, de maîtrise de savoirfaire. Cette perspective a une double référence théorique complémentaire : le constructivisme et le socioconstructivisme ou socio cognitivisme. Disons, de manière un peu schématique, qu‟à travers ce qui vient d‟être dit, enseigner peut signifier transmettre, inculquer ou faire construire. Ajoutons qu‟il n‟y a pas, dans l‟absolu, de manière qui soit fondamentalement meilleure qu‟une autre : tout dépend des objectifs à atteindre, des contenus travaillés, des personnes avec qui l‟on travaille, des conditions institutionnelles dans lesquelles on se trouve en tant qu‟enseignant, etc.

Apprentissage

Pour pouvoir définir ce terme, il nous convient de définir le mot « apprendre » Etymologiquement ça vient du mot latin « appréhender » qui veut dire « prendre, saisir, attraper ». Donc apprendre c‟est acquérir des connaissances. Selon le dictionnaire Le ROBERT, apprendre c‟est chercher à acquérir un ensemble de connaissances par un travail intellectuel ou par l‟expérience. Apprendre est donc acquérir, s‟approprier des connaissances, construire de nouvelles compétences, modifier sa façon d‟agir, de penser, etc. C‟est aller de ce que l‟on sait vers ce que l‟on ignore, du connu vers l‟inconnu.

Ainsi le mot apprentissage désigne une action d‟apprendre un métier, une pratique. On peut considérer également l‟apprentissage comme une modification stable et durable des savoirs, des savoir-faire ou des savoir- être d’un individu, modification attribuable à l’expérience, à l’entraînement, aux exercices pratiqués par cet individu.

Selon Olivier Reboul : « Le verbe apprendre est susceptible aux diverses construction syntaxique et à chacune d‟elles correspond un substantif différent :
– Apprendre que : Cette construction fait l‟acte d‟apprendre un acte d‟information ; son résultat est le renseignement, par exemple, j‟apprends que l‟histoire est utile.
– Apprendre à : Dans cette seconde construction, l‟acte d‟apprendre est, au sens propre, un apprentissage, car le mot « apprentissage » ne dérive pas d‟apprendre mais d‟apprenti ; loin de correspondre à tous les sens du mot apprendre, il concerne seulement le fait d‟apprendre à, c‟est-à-dire d‟acquérir un savoir-faire, par exemple, j‟apprends à jouer.
– Apprendre : Chaque fois que le verbe apprendre est employé comme intransitif, il désigne une activité dont le résultat est le fait de comprendre quelque chose, par exemple, j‟apprends en chantant. » (Reboul, O, 1980, p.10) .

Ainsi, Olivier Reboul définis l‟apprentissage comme : « l‟acquisition d‟un savoir faire, c‟està-dire d‟une conduite utile au sujet ou à d‟autres que lui.» (Reboul, O, p.41) .

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : QUELQUES DEFINITIONS ET GENERALITES SUR L’ETABLISSEMENT
I. QUELQUES DEFINITIONS
I.1.Enseignement
I.2.Apprentissage
I.3.Histoire
II. PRESENTATION DU CADRE
II.1. Situation géographique
II.2. Origine de l‟établissement
II.2.1 Historique du site
II .2.2 Création du CEG
III. LES VARIABLES CONTEXTUELLES
III.1. Infrastructures
III.1.1 Description des infrastructures scolaires du CEG
III.1.2. Etat des lieux des bâtiments scolaires
III.1.3. Description des mobiliers scolaires
III.1.4.Etat des lieux des mobiliers scolaires
III.2.Situation du personnel
III.2.1.Personnel administratif
III.2.2.Les apprenants
IV. LES VARIABLES DE PRESAGE
IV.1.Qualification des enseignants
CONLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : DES DIFFICULTES DANS L’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE
I-DIFFICULTES D‟ORDRE PEDAGOGIQUE
I.1. Du côté des apprenants
I.1.1 Sureffectif des classes
I.1.2 Origine sociale des élèves
I.1.4.Non maitrise du français
I.1.5 Inexistence des activités extrascolaires
I.2 Du côté des enseignants
I.2.1 Insuffisance du crédit horaire compte tenu de l’ampleur du programme
I.2.2 Méthode d’enseignement toujours traditionnelle
I.2.3 Manque de formation pédagogique
II-PROBLEMES MATERIELS
II.1.Pénurie en matériels didactiques
II.2.Déficience de moyens de documentation
La salle d‟informatique
III-PROBLEMES D‟ORDRE INSTITUTIONNEL
II.1.Sur le plan politique
II.2.Sur le plan budgétaire
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS DE SOLUTIONS
I- Au niveau pédagogique
I.1. Du côté des apprenants
I.1.1. Inciter les élèves à la lecture
I.1.2.Renforcer la maitrise du français
I.1.3Renforcer les disciplines appliquées aux élèves
I.1.4 Organiser des sorties scolaires
I.1.5 Mettre en place des « écoles de parents »
I.2. Du côté des enseignants
I.2.1.Pratiquer la méthode active en classe
I.2.2.Diffuser des films documentaires dans l’établissement
I.2.3 Recruter des enseignants surtout les jeunes et intensifier leur formation
I.2.4 Les préparations des leçons doivent être obligatoires
I.2.5 Prise en compte de la formation académique et pédagogique des enseignants et de leurs qualifications
II- Au niveau des infrastructures et des matériels
II.1 Augmenter les budgets alloués à la CISCO
II.2 Augmenter la construction des nouvelles salles de classe, des tables bancs
III- Sur le plan institutionnel
III.1 Allégements du contenu du programme
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE

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