Le développement rural dynamique et la réduction de la pauvreté sont à la base des efforts gouvernementaux [7]. Le développement des statistiques agricoles et la disponibilité d’informations fiables représentent un instrument privilégié de formulation des politiques et stratégies de développement, du suivi et de l’évaluation des programmes d’investissement dans le secteur agricole, moteur de la croissance économique du pays. [10] Les conditions d’un développement durable dépendent notamment de la politique d’information et de suivi d’impact. En général, il apparaît un manque de données de base sur le secteur rural et la sécurité alimentaire, et que le peu d’informations dont on dispose est dispersé, avec des approches différentes et des problèmes de représentativité et de fiabilité. De plus, leur exploitation et surtout leur utilisation en termes d’aide à la décision pour orienter les actions de développement rural restent en général très insuffisantes.
Amélioration du mécanisme
Bilan sur le dispositif de collecte d’information
Dispositif Performant
La mise en place du dispositif de collecte de données sur le terrain s’avère particulièrement complexe. De surcroit, la représentativité extrêmement faible des Ministères au niveau décentralisé, notamment au niveau district et communal, est difficilement compatible avec le minimum de désagrégation géographique souhaitable pour un système d’information suffisamment fiable. En conséquence, les performances du dispositif de collecte SIR est encore quelque peu décevantes, particulièrement lorsqu’on considère les données au niveau communal, ou les taux de réception des fiches dans les délais.
Dispositif Pertinent
La pertinence du dispositif est reconnue par tous. L’utilité des informations contenues dans les fiches a été relevée par l’ensemble des agents, tant au niveau central qu’au niveau régional. L’initiative de développer un outil informatisé et de l’adapter au niveau décentralisé est fortement appréciée et nombreux sont les acteurs intéressés par les informations. Par ailleurs, l’engouement pour les systèmes a nettement gagné en importance suite aux nombreuses formations dispensées. En revanche, la pertinence semble moyenne en termes de nature des variables collectées. En effet, on constate une prédominance des variables liées aux activités de l’administration ce qui signifie une focalisation sur la mesure des résultats immédiats au détriment de ceux se situant plus en aval dans la chaîne des effets. Par ailleurs, les variables économiques ont peu nombreuses au sein de l’ensemble des données collectées, alors qu’elles sont tout à fait nécessaire pour appréhender les effets et les impacts de la politique agricole.
Ensuite, les taux relativement faibles d’adhésion au dispositif SIR, le remplissage souvent partiel des fiches et la qualité des informations qui fait parfois défaut, sont souvent autant d’obstacles à une valorisation efficace des données.
Efficacité et durabilité des dispositifs
Au niveau des districts, la collecte des informations présente une efficacité moyenne forte. La fourchette d’appréciation est relativement large en raison de performance très différents selon les districts ou les régions. En ce qui concerne la collecte des données au niveau des communes, force est de constater que l’efficacité du dispositif est pour l’instant faible. Cette faible performance de la collecte des données au niveau communal est causée par, d’une part, le manque de qualification des collecteurs au niveau communal et, d’autre part, le manque des moyens pour les indemniser. Ainsi, la pertinence et l’efficacité du dispositif au niveau régional pâtit fortement du manque de moyens de fonctionnement (humain, matériels et financiers) alloués aux SRSE par rapport aux attente en matière d’information. Ceci se traduit également par un manque de connaissance des techniciens sur la situation du secteur dans leur zone d’intervention.
Pourtant, les perspectives de durabilité du SIR sont très bonnes, mais le facteur temps dans ce sens ou les produits de l’exploitation du SIR tardent à être diffusés au niveau des acteurs motivés et intéressées, et l’absence de mesures d’accompagnement et de maintien d’ un minimum d’appui technique et financière, ainsi que le manque des matériels informatiques peut réduire à néant cette perspective.
Qualite et de fiabilite des donnees collectees
Le système améliore la disponibilité en temps opportun de données régulières et de qualité sur le monde rural et de ses systèmes de production. Il doit permettre, la fourniture de prévisions et d’estimations réalistes du niveau de production des principales cultures, vivrières et de rente. Alors les communes commencent à trouver un avantage à disposer d’une banque de données, ne serait – ce que pour la mise à jour des PCD. Les procédures adoptées dans le SIR permettent une remontée d’informations fiables et dans des délais raisonnable, mais à condition que tous les maillons soient responsabilisés : commune, district, région.
Au niveau communal les autorités sont très intéressées par certaines données collectées par le SIR mais d’autres informations ne leur paraissent pas pertinentes à leur niveau. Les agents collecteurs des données au niveau des communes ont des niveaux d’éducation, de compétence et de motivation très différents. De ce fait la qualité et la fiabilité des données et informations fournies dépendent de ces trois facteurs. Il y a des agents communaux qui sont conscientes de l’importance et de l’utilité de disposer d’une base des données à leur niveau. Dans ce cas les communes concernées ont mis une structure qui collecte les données au niveau des fokontany et les centralise. Dans d’autres communes, les agents communaux ne sont pas motivés ou ne possédant le profil nécessaire (la plupart sont désignés pour représenter la commune à la formation, ou des responsables communaux ou même des maires). Les données et informations fournies par ces communes manquent de qualité et sont loin d’être fiables. Comme les données et les informations ont été collectées à la va-vite, créant des incohérences, et les fiches sont mal remplies et les données ne peuvent pas être exploitées.
Ensuite, au niveau district il y a certains districts qui sont coachés par un seul CDR donc les données ne sont pas contrôlées or certains CDR ont des motivations à son travail, alors ils assurent correctement les données collectées avant de les valider. Pourtant la motivation des CDR dépend aussi du ministère auquel il appartient. D’après les vécus et expériences des Agro économistes, les CDR élevage ou pêche responsables d’un district, sont moins motivés que ceux de l’agriculture. De ce fait les fiches parvenues au niveau de leur district ne sont même pas contrôlées ni validées. Pourtant les agents chargés de la collecte au niveau communal sont confrontés à de grandes difficultés de collecte surtout pour les données mensuelles. On constate quelques cas de Districts et Communes qui ne s’investissent pas dans la mise en œuvre du SIR ou qui manifestent leur désintérêt. Au niveau régional, certains SRSE procèdent au contrôle des fiches parvenues à leur niveau, mais pour la grande majorité, les fiches sont simplement visées et envoyées au niveau central. C’est là que des manques de cohérence et de fiabilité sont observés.
INTRODUCTION |