Madagascar est riche en ressource naturelle et biodiversité diversifiée. Elle a aussi une population jeune et dynamique, un atout pour attirer les investisseurs. Cependant, la réalité montre que le pays soit parmi les plus pauvres avec 143ème au classement (effectué par la Banque Mondiale) et un revenu par habitant et par tête de 410 dollar USD. Madagascar a mis en œuvre des stratégies de développement pour relancer l’économie et pour lutter contre la pauvreté. Mais l’ampleur de la mondialisation réduit les avantages de Madagascar sur son commerce extérieur. Ainsi, la promotion des IDE semble une meilleure stratégie de développement. Elle permet de valoriser les ressources naturelles du pays et de donner des emplois à la population. Cependant, ces IDE se concentrent dans des zones spécifiques (les grandes villes) et dans les grandes entreprises. Leur activité ne profite pas à la majorité pauvre de la population dans le milieu rural. Les micros entreprises, les petites et moyennes entreprises sont par contre des secteurs auxquels les investisseurs étrangers ont moins de participation. Ces petites entreprises sont pourtant le poumon de l’économie de Madagascar malgré leur contribution assez suffisante pour décoller une croissance économique du pays. Ces petites entreprises et petites industries ont des présences significatives tant en milieu rural qu’urbain.
Analyse théorique sur l’industrialisation et le développement
Vers la fin des années 1945 (fin de la deuxième guerre mondiale), on a constaté une évolution de la structure économique du monde. Deux pôles économiques apparaissent : l’un développé et l’autre sous-développé. C’est dans ce contexte que les spécialistes distinguent trois courants d’analyses différents par rapport aux deux postulats théoriques fondamentaux : l’existence de spécialité commune à un ensemble de pays et l’adoption de l’idée que le développement ne se résume pas à la croissance. Cette dernière est une condition du développement économique mais insuffisante.
Les courants classiques
Les pionniers des théories classiques ne distinguent pas entre croissance et développement. Pour eux, l’augmentation de la richesse (PIB) vaut un développement. Le sous-développement est considéré comme phénomène et un simple retard des pays concernés sur le chemin du développement . La principale question des classiques est donc de déterminer le facteur dynamique du développement et ce facteur qui mobilise l’économie est le capital. De ce fait, le capital sert à fonctionner l’industrie qui est considéré comme étape nécessaire à franchir au développement. Plus tard, avec Rostow le développement se fait par étapes.
Les étapes de la croissance de Rostow(1960)
Dans la méthode de Rostow, le développement relève d’un processus historique universel passant par le chemin unique de la croissance et ponctué par des étapes qui sont des points de passages obligatoires : la société traditionnelle, les conditions préalables du démarrage, le progrès vers la maturité et l’ère de consommation de masse .
• La société traditionnelle
La société traditionnelle est caractérisée par la mode de production agricole (utilisation des outils archaïque et de méthode peu développé), la stagnation de la productivité et l’immobilité sociale.
• Les conditions préalables du démarrage
Le développement de l’agriculture et l’exportation d’une part et de la production assurent les entrées de devises nécessaires aux importations de biens d’équipement. De l’autre côté, le développement de l’esprit d’entreprise, l’industrialisation, la croissance agricole assure le financement et le débouché des industries naissantes. Ce pendant, le rythme des transformations (dans les industries) est modéré.
• Le démarrage (take – off)
Cette période s’étalera à peu près sur une vingtaine d’années. Trois conditions permettent sa réalisation :
– Une élévation du taux d’investissement de moins de 5% du produit National Brut à plus de 10% qui assurera la croissance de la production réelle par habitant.
– La création d’un ou de plusieurs secteurs industriels jouant un rôle d’entraînement grâce à leurs croissance élevée.
– Existence d’un appareil politique, social et institutionnel qui facilite l’entrée des flux d’investissement nécessaires à l’industrialisation et à la constitution d’un système bancaire permettent le drainage de l’épargne nationale.
• La marche vers la maturité
L’économie se modernise, les structures de l’appareil productif se modifient : l’industrie lourde et le secteur des besoins d’équipement se développent.
• L’ère de la consommation
Les besoins essentiels sont satisfaits pour toute la population, tandis qu’une classe moyenne nombreuse accède à la consommation des biens durable et atteint un niveau de vie élevé.
Les principaux secteurs de l’économie deviennent la production de biens et des services.
En bref, pour les classiques, le développement doit passer nécessairement par l’industrialisation et les politiques de développement doivent inclure des stratégies d’industrialisation. Pour eux, le développement signifie croissance économique et se sont les industries qui entraînent cette croissance.
Les économistes du développement
Définitions : le développement est l’ensemble des changements dans la structure mentale et des habitudes sociaux d’une population, qui la mettent en l’état d’augmenter de façon durable le produit réel global. Le terme développement peut être analysé par rapport à la satisfaction des besoins de la population avec l’utilisation des ressources rares selon la science économique. Ainsi, « le développement économique dépend en effet des hommes, de leur capacité d’organisation, ou leur qualification technique, de leur niveau d’éducation, et non de la possession de matières premières, d’infrastructures ou d’équipement industriels ». Le développement ne se résume pas donc à un phénomène quantitatif comme la croissance, il est plus vaste et recouvre des transformations dans les structures économiques, sociales et culturelles qui accompagnent la croissance .
Le sous-développement est conçu, pour les économistes du développement, comme un phénomène original, spécifique aux pays du tiers monde qu’il faut traiter à part entière . Les théoriciens de ce courant de pensées évoquent que le sous-développement n’est pas un problème d’industrialisation. C’est plutôt l’effet d’un manque d’interdépendance ente l’agriculture et l’industrie . Les théories de la dépendance s’affirment vers les années 70, 80 avec l’analyses centre/périphéries et la thèse de l’échange inégal.
La plupart des pays en développement issue de la colonisation s’est inspiré des théories classiques en essayant de s’industrialiser. Ceci étant pour développer son économie.
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