INFLUENCE DE L’ANIMAL HOTE SUR LA COMPOSITION DE SON MICROBIOTE RUMINAL CHEZ LA VACHE TARIE
TPPL (taux de passage de la phase liquide)
Pour la variable TPPL, la ration et le moment de prélèvement (avant ou après synchronisation) n’ont pas d’effet significatif sur les 4 mesures réalisées par vache sur l’ensemble de l’expérimentation. En revanche, nous retrouvons des différences significatives de TPPL moyen entre les vaches (P < 0,05) (figure 27). La vache n°2377 a un TPPL significativement supérieur aux vaches n°1899 et n°2141. La moyenne des TPPL par ration et par vache est présentée dans le tableau 12. La variabilité entre les vaches pour le TPPL est importante. Le plus petit TPPL avec la ration EM est de 5,8 %/h alors que le plus grand est de 10,3 %/h. Avec la ration EM, ces mêmes vaches ont également le taux le plus faible de 6,2 %/h et le taux le plus élevé de 16,4%/h. Le TPPL semble être une caractéristique liée à l’animal. INFLUENCE DE L’ANIMAL HOTE SUR LA COMPOSITION DE SON MICROBIOTE RUMINAL CHEZ LA VACHE TARIE RECEVANT UNE RATION RICHE 214 Figure 27 : Graphiques de boîtes à moustaches des taux de passages de la phase liquide (TPPL) des contenus ruminaux en fonction des vaches sur l’ensemble de l’expérimentation. Le modèle expliquant le TPPL en fonction du facteur vache est significatif (P < 0,05). Des tests de comparaison des moyennes ajustées avec correction de Bonferroni ont permis d’identifier les différences entre vaches. Deux vaches partageant une même lettre ont des moyennes qui ne sont pas significativement différentes. TPPL (%/h) vache Maïs Foin 2115 9,1 ± 1,5 9,2 ± 1,0 1899 5,7 ± 0,2 6,1 ± 1,2 2141 6,1 ± 1,2 8,6 ± 1,5 3286 9,4 ± 1,5 12,2 ± 0,4 3238 9,5 ± 0,6 9,2 ± 2,0 2377 10,2 ± 1,5 16,4 ± 4,4 Tableau 12 : Valeurs des taux de passage de la phase liquide (TPPL) par vache en fonction des deux rations distribuées. La ration riche en concentrés est symbolisée dans le tableau par EM et la ration riche en fibres est symbolisée dans le tableau par FOIN. TPPS (taux de passage de la phase solide) : Pour la variable TPPS, il n’y a aucune différence significative entre les vaches, mais il y a des différences significatives entre les jours de prélèvement (P < 0,05) (figure 28). Une interaction entre la variable jour de prélèvement et la variable ration est mise en évidence. Seul le TPPS de la ration EM après synchronisation est différent du TPPS de la ration FOIN avant la synchronisation. Pour chacune des rations, les différences entre avant et après la synchronisation ne sont pas significatives. Le tableau 13 présente les valeurs pour le TPPS de la ration EM et de la ration FOIN par vache. Les valeurs du TPPS varient de 1,2 à 2 %/h pour la ration EM et de 1,1 à 1,8 %/h pour la ration FOIN. 215 Figure 28 : Graphiques de boîtes à moustaches des taux de passages de la phase solide (TPPS) des contenus ruminaux en fonction de la ration et du jour de prélèvement (avant ou après la synchronisation). Le modèle expliquant le TPPL en fonction du temps est significatif (P < 0,05). Des tests de comparaison des moyennes ajustées avec correction de Bonferroni ont permis d’identifier les différences au cours du temps. Deux temps partageant une même lettre ont des moyennes qui ne sont pas significativement différentes. EM_ap : ration riche en concentrés après la synchronisation ; EM_av : ration riche en concentrés avant la synchronisation ; FOIN_ap : ration riche en fibres après la synchronisation ; FOIN_av : ration riche en fibres avant la synchronisation. TPPS (%/h) Vache EM FOIN 2115 1,8 ± 0,3 1,3 ± 0,4 1899 1,2 ± 0,2 1,2 ± 0,0 2141 1,3 ± 0,5 1,2 ± 0,1 3286 2,0 ± 0,1 1,4 ± 0,5 3238 1,8 ± 0,1 1,1 ± 0,6 2377 1,7 ± 0,0 1,8 ± 0,2 Tableau 13 : Valeurs des taux de passage de la phase solide (TPPS) par vache en fonction des deux rations distribuées. La ration riche en concentrés est symbolisée dans le tableau par EM et la ration riche en fibres est symbolisée dans le tableau par FOIN. 216 PV (Poids vif) et CR (contenu ruminal) Le gabarit des animaux est chiffré par leur poids mesuré au démarrage de l’essai (PV). La quantité de contenu ruminal sorti au moment de la procédure de synchronisation a été pesée (CR). Les valeurs de ces deux variables sont présentées dans le tableau 14. Nous observons une importante variabilité entre les vaches qui pesaient de 580 à 900 kg et avaient des quantités de contenu ruminaux allant de 32,5 à 92,9 kg. Nous constatons dans ce tableau que les vaches au plus gros poids vif n’ont pas forcément plus de contenus dans leurs rumens que les vaches de poids vif plus faible. Vache PV (kg) CR (kg) 2115 830 56,4 1899 753 92,9 2141 840 79,8 3286 580 55,6 3238 651 61,6 2377 900 32,5 Tableau 14 : valeurs du poids vif des 6 vaches (PV) en kg et du contenu ruminal présent dans leurs rumens le jour de la synchronisation des contenus ruminaux (CR) en kg.
Relations entre les variables caractérisant l’hôte
Les relations entre 6 caractéristiques de l’hôte sont représentées par une ACP (figure 29). Les 2 premiers axes de cette ACP expriment la majorité de l’inertie totale du jeu de données (93,8 %). Les 6 variables sont bien représentées. Sur l’axe 1, CR est corrélé négativement aux 4 variables décrivant les taux de passage des phases solide et liquide pour les deux rations, ce qui signifie, dans notre expérimentation, que plus un animal a un contenu important, plus le taux de renouvellement de ce dernier est lent pour une même quantité ingérée. La variabilité verticale de l’axe 2 est principalement expliquée par le gabarit des animaux