Les facteurs de la déperdition scolaire

Ressources financières du FAF

Crédits IPPTE

Les ressources Initiative en faveur des pays Pauvres très Endettés (IPPTE) visent les couches les plus démunies pour réduire la pauvreté.
Faisant suite à la mise en place du FAF, des ressources lui sont allouées par les crédits IPPTE en vue de:
-La prise en charge des frais généraux ou droits d’inscription à raison de 3.000 ariary (15.000 Fmg) par élève pour Antananarivo Renivohitra et 2.000 ariary (10.000fmg), maintenant 2.100 ariary (10.500fmg) pour les autreslocalités;
-La contribution au paiement des salaires des enseignants recrutés par le FRAM; et
-La prise en charge ou l’allègement des frais de scolarité pour les écoles primaires privées.

Autres ressources

Les fonds du FAF peuvent aussi obtenir à partir des subventions des collectivités territoriales en particulier la commune, ou du produit des différentes festivités; a des dons et legs avec les partenaires (ONG, FRAM, Particuliers….);et divers.

Procédures de gestion des fonds

Niveau CISCO: Répartition et rapport de synthèse

Répartition des fonds FAF

La CISCO est notifiée par la DAF- MinESEB des crédits IPPTE: Selon l’article 603: Indemnités liées à la fonction: Paiement des enseignants Suppléants;
L’Article 656 stipule le transfert aux privés:
▪ Paiement des frais généraux pour les établissementspublics;
▪Allègement des frais de scolarité pour les établissements privés.
La CISCO est chargée de la distribution de ces fonds auprès des établissements scolaires bénéficiaires (publics et privés).
A ce titre, elle a pour rôle de:
-Retirer les fonds auprès du percepteur principal des circonscriptions financières dont elle relève ou auprès de la trésorerie principale; ensuite, elle doit les déposer obligatoirement dans un établissement financier (Banque); puis, elle procéder à la vérification des dossiers du FAF afin d’effectuer à la répartition auprès des bénéficiaires:
☼ Au vu des PV de constitution du FAF et de la liste des élèves dûment signée par le Président du FAF et du Directeur des écoles et du contrat pédagogique établi entre le MinESEB et l’école;
☼Au vu de la liste des enseignants suppléants dûment signée par le président du FAF et du directeur des écoles et du contrat pédagogique établi entre le MinESEB et l’école;
☼Au vu des PV fixant le montant des frais de scolarité perçus par les élèves des établissements privés dûment signés par le Bureau permanent du FAF et/ou PV fixant le montant du salaire mensuel des enseignants.
N.B. Le montant alloué doit être versé intégralement au bénéficiaire (établissement). Il appartient à ce dernier de régler ses contributionsà la CISCO de rattachement.
La première condition exigée c’est de tenir à jourles documents comptables relatifs à la répartition des fonds (envoi et accusé de réception/décharge, état de paiements, livres comptables); la seconde concerne le reversement du reliquat au compte MinESEB (à notifier ultérieurement) après avoir déduit les frais bancaires; et la troisième et la dernière c’est la clôture du compte bancaire sitôt la répartition effectuée.

Rapport de synthèse

La CISCO doit en outre dresser un rapport mensuel de la situation financière qu’elle enverra à la DAF, à la DIE, a la DONEP (établissements privés), et à la DIRESEB, selon le modèle joint en annexe IX.

Niveau de l’école: Rôles et responsabilités des différents membres du FAF

La gestion et utilisation des fonds reviennent au FAF dont la constitution est spécifiée par le Décret N° 2002/1007 du 11/09/02. De ce fait,le rôle et les responsabilités des différents membres du FAF sont déjà déterminés.

Conditions d’attribution des crédits IPPTE

Pour qu’un établissement scolaire bénéficie des financements alloués par l’Etat, il doit satisfaire à des conditions bien définies.

Conditions requises pour bénéficier du paiement des frais généraux

Pour les établissements scolaires publics, trois conditions sont exigées:
-Un procès verbal de constitution du FAF tel qu’ilest prévu par le décret n°2002/1007 du 16/09/02;
-Une liste nominative des élèves inscrits en début d’année dûment co-signée par le chef d’établissement et le président du FAF; et
-L’établissement d’un contrat pédagogique de réussite scolaire.
-Condition requise pour bénéficier de la contribution aux salaires des enseignants
Une liste des enseignants suppléants dûment co-signés par Dir-école et président du FAF, contrôlée par le chef CISCO.
-Conditions requises pour bénéficier de l’allégement des frais de scolarité des établissements privés Cf Manuel de procédures établi par la Direction de l’Office National des Ecoles Privées (DONEP)
Un contrat entre le MinESEB et l’école peut être établi. Il s’agit surtout d’un contrat pédagogique en vue d’améliorer la situation de l’école.
L’école Pour être bénéficiaire des fonds FAF, doit tenir au moins les engagements suivants:
-Faire fonctionner l’école;
-Accroître le taux de scolarisation de 10% par an au moins pendant 3ans;
-Augmenter de 10% au moins par an et pendant 3ans le taux de réussite aux examens officiels;
-Réduire le taux de redoublement de 30% en 2001 à 5% en 2008;
-Réduire le taux d’abandon de 10%; et
-Augmenter le taux d’achèvement de 10% par an pendant 3ans.

Règles à suivre impérativement pour la gestion des fonds alloués au FAF

Tout d’abord, il convient de signaler quelques points importants relatifs aux fonds alloués au FAF. Ces points peuvent concerner les sources de financements. Ils peuvent également se rapporter aux procédures de gestion.

Brève synthèse du cadre théorique

La réussite scolaire dépend de divers facteurs, à savoir la part des élèves et des enseignants, les matériels et manuels adaptés et l’environnement où l’enfant vit. Ces facteurs sont importants surtout dans les pays en voie de développement où les gens défavorisés sont très nombreux. Ces gens méritent des attentions particulières pour qu’on puisse les intégrer à l’éducation qui fait partie de leurs droits fondamentaux.

VISION GLOBALE DE LA SITUATION DE L’EDUCATION A MADAGASCAR

L’évolution du secteur éducatif malgache a nécessité ces vingt dernières années, la mise en place de divers programmes de réformes destinés à améliorer la performance, en particulier le Programme National d’ Amélioration de l’Enseignement (PNAE) adopté et mis en œuvre depuis 1998, visant à redresser la qualité dont la détérioration est en partie imputable à une importante expansion du système surle plan qualitatif.
Fruit de la politique de démocratisation, de décentralisation et de la malgachisation de l’enseignement entreprise, sa gestion et son financement ont connu des insuffisances qui ont entraîné la dégradation de la qualité. Conjuguée avec des problèmes économiques et sociaux d’une part et des problèmes de sécurité d’autre part, cette dégradation de la qualité a amené entre une baisse des taux de scolarisation.
La mise en œuvre de ce Programme (PNAE) et les efforts considérables déployés dans les trois sous secteurs ont permis d’atteindre des résultats non négligeables. Ils restent cependant insuffisants au vu des indicateurs qui demeurent inquiétants, même si un timide redressement est perceptible depuis deux ans.

Pouvoirs et compétences de l’Etat

Art 5- Dans les conditions définies par voie réglementaire, l’Etat garantit à toute personne le respect et le bénéfice de ses droits à l’éducation et à la formation. Art 6-Le(s) Ministre(s) chargé(s) de l’éducation et de la formation défini (ssent) et met (tent) en œuvre à travers un contrat programme de la politique nationale en matière d’éducation et de formation adoptée en conseil de Gouvernement.
Les modes de relation entre le(s) ministère(s) chargé(s) de l’éducation et de la formation et les autres départements ministériels seront définis parvoie réglementaire.
Art 7-Après les concertations d’usage tant entre les départements ministériels qu’avec les partenaires et les usagers, le(s) Ministère(s) chargé(s) de l’éducation et de la formation défini (ssent) les formations conduisant aux professions et aux métiers. Il(s) assure (nt) en la matière le contrôle des qualifications, délivre (nt) les diplômes et assure (nt) l’équivalence des diplômescorrespondants.»

Pouvoirs et compétences des collectivités territoriales décentralisées

«Art 9-Les CTD administrent librement les affaires éducatives à elles dévolues par la loi. Après les concentrations d’usage avec les partenaires et les usagers du système d’éducation et de formation de la collectivité concernée, elles élaborent et mettent en œuvre à travers un contrat programme, une stratégie de développement en parfaite conformité avec la politique nationale élaborée en réponse à la demande sociale en matière d’éducation.
Art 10-Les services déconcentrés du (des) ministère(s) chargé(s) de l’éducation et de la formation appuient, soutiennent et contrôlent les actions d’éducation et de formation dans leur juridiction.»

LA COMMUNE DE SABOTSY NAMEHANA

L’HISTORIQUE, LA DEMOGRAPHIE ET L’EMPLACEMENT GEOGRAPHIQUE

Historique de la commune

La commune de Sabotsy Namehana plus connue en abrégé «SAB NAM» est célèbre par ses «mofo gasy et saosisy» (mofo gasy et de la saucisse) mais aussi dans le temps par son orange d’où l’adage: «malaza avy any Namehana, nefatsy mitondra voasary ho an-jaza» (plus connu vient de Namehana mais ne même pas porter desoranges pour les enfants). Namehana est une des 12 collines sacrées où repose la dépouille d’une des douze épouses du Roi ADRIANAMPOINIMERINA;
La légende sur l’origine de la toponymie de laville a deux versions:
– L’une dit qu’autrefois, Namehana s’appelait «Nanehana» ou «Niantsoana» c’est-àdire «on y a appelé» ou «on y fait venir». Le roi ADRIANAMPOINIMERINA fait venir dans cette localité ses subordonnés pour habiter ce lieu alors inhospitalier; ADRIANAMPOINIMERINA a fait de cet endroit le lieu de résidence des étrangers. Plus tard, lorsque le marché crée par le roi à Ambohiboasary-Namehana se fut agrandi, il le déplaça sur l’actuelle place à «Sabotsy» (Samedi) jour du marché hebdomadaire.
-L’autre version raconte que lorsque les soldats du roi ADRIANAMPOINIMERINA atteignirent l’effectif de 1.000, ils furent pressés d’occuper la colline de Namehana et «presser» veut dire en malgache «maika»; plus tard, l’écriture par simplification a changé Namehana et «Sabotsy» ou Samedi, le jour du marché de Namehana est le nom de la place du marché. Les deux noms assemblés ont donné Sabotsy Namehana, l’actuelle commune de Sabotsy Namehana.

L’effectif de la population

La commune se trouve dans la région d’Analamanga, dans le district d’Antananarivo Avaradrano et dans la commune rurale de Sabotsy Namehana. Elle a une superficie de 22 km2 , elle est constituée de 22 quartiers avec un nombre d’habitants de 52.644 et la moyenne des naissances reconnues dans la commune entre 1998 jusqu’en 2006 est de 1266,75/ an contre 180,88/an pour les décès.
Concernant le ménage dans la commune, celui-ci a un nombre de 6963 et la taille moyenne des ménages est de 7,56 par ménage; ce nombre ci est élevé par rapport à celui nombre qu’on trouve dans les communes urbaines.

Emplacement géographique de la commune

La commune rurale de Sabotsy Namehana se trouve à 10km d’Antananarivo, elle est aussi l’intersection de trois routes à grandes circulations parce que si on suit ces routes, l’une va se terminer à Ambohibary Sambaina, l’autre conduit vers la RN2 (Route nationale n°2) et la dernière relie la commune vers Ambatondrazaka.

Les communes riveraines

Quatre communes sont proches de la commune Sabotsy Namehana, au Nord la commune d’Ambohimanga, au Sud la commune d’Ankadikely, à l’Ouest la commune d’Antehiroka et enfin à l’Est la commune de Manandrina.

Le climat de la commune

Deux types de saisons succèdent dans la commune, à savoir sèche et fraîche du mois de mai jusqu’au mois d’octobre et la saison chaude et pluvieuse du mois de novembre jusqu’au mois d’avril. La température moyenne annuelle dans la commune est de 18°C et la pluviométrie est de 2000 mm/an.

L’ASPECT ECONOMIQUE

Les activités de la population

Concernant les activités de la population, on peut dire qu’il y a de faible taux d’activités dans la commune, il y a 22.514 personnes inactives dans la commune, ce qui donne un pourcentage de 42,77% part en pourcentage de la population de 20 ans et plus, ce qui entraîne l’abondance du nombre de demandeurs d’emploi dans la localité. En ce moment, on trouve aussi dans la commune la dominance du secteur d’activités primaires. Voici un tableau qui porte le titre les activités de la population, ce tableau montre les divers secteurs et la situation de l’emploi dans la commune avec le nombre de personnes et les pourcentages qui correspondent.

L’ASPECT SOCIAL

L’eau et l’hygiène dans la commune

En ce qui concerne les équipements sanitaires publics, les bornes fontaines sont les plus construites dans la commune, au avec un nombre de 31 toutes en bon état, puis 04 lavoirs publics tous en bon état et enfin les 03 WC publics dont 01 est en bon état, 01 moyen et 01 en mauvais état. D’après la monographie de la commune, 95% de la population utilisent des WC à fosse perdue et seulement 5% optent pour les WC à fosse septique.
L’eau de la JIRAMA est la plus utilisée dans la commune mais il y a encore quelques individus qui n’ont pas les moyens d’acheter l’eau de la JIRAMA ou qui vivent dans des endroits isolés et utilisent l’eau de puits. Il existe 6.330 puits dans la commune, 6.315 appartiennent à des privés tandis que 15 sont des propriétés collectives.

La sécurité dans la commune

D’après la monographie de la commune, la commune dispose de quelques éléments qui participent à la mise en ordre et à la sécurité du milieu, à savoir la Gendarmerie, la Police communale qui a un effectif de 07 individus et les quartiers mobiles constitués de 88 individus. Concernant les moyens pour la réalisation de leurs tâches, la gendarmerie possède 01 voiture automobile et la police à 03 bicyclettes et 01 moto à sa disposition.

Les établissements sanitaires privés

Quant aux responsables dans les établissements sanitaires privés, il y a 04 médecins dans le cabinet Médical d’Anosy Avaratra, 02 dans les dispensaires catholiques et 01 dans le dispensaire ABC.
Dans la commune, il y a aussi 19 médecins privés généralistes et 2 dentistes. Les pathologies fréquentes sont: Le paludisme, la diarrhée surtout la diarrhée infantile, la maladie respiratoire, l’hypertension artérielle, la malnutrition, la maladie liée à l’alcool et l’accident corporel.

L’éducation

Dans la commune, il y a tous les niveaux et tous les catégories (privé, public et confessionnel) d’établissement; on a constaté que le nombre d’écoles dans ce lieu ne cesse d’augmenter; on y trouve 20 établissements préscolaires, 34 établissements dans le niveau I (21 établissements privés et 13 établissements publics), 15 établissements dans l’enseignement niveau II (secondaire), 6 établissements dans le niveau III et enfin 4 établissements dans l’enseignement technique. Parce que notre étude se porte sur l’éducation dans le niveau I, nous allons voir en détail les différents types d’établissements dans ce niveau.

Définition

D’après le dictionnaire petit Larousse illustré: « le mot déperdition vient du verbe dépérir veut dire s’affaiblir, aller vers sa ruine,la perte et la diminution.» c’est-à-dire qu’il y a différents facteurs qui peuvent provoquer la déperdition scolaire. Pour connaître ces facteurs, nous avons procédé à on des enquêtes dans différentes entités.

LES FACTEURS HUMAINS

Nous avons fait des enquêtes auprès des parents pour déterminer leur situation économique comme les catégories socio professionnelles, le nombre d’enfants dans un ménage et la taille de ménage c’est-à-dire le nombre des personnes dans chaque ménage. Les réponses à ces questions sont nécessaires afin de savoir si elles ont une relation avec la déperdition scolaire.

Types de logement de la population

Concernant le type de logement, sur les 207 personnes enquêtées, 186 (89,85%) d’entres elles ont des maisons en briques et les 21 (10,14%) restants ont construit leurs maisons avec des matériaux autres que la brique.
Les enquêtés ont souligné que même si leurs maisons se font en briques, celles-ci sont souvent de mauvaise qualité ou «biriky tany».
Notre enquête a aussi relevé que 51,69% de la population sont propriétaires de maisons qu’ils habitent tandis que 38,64% sont des locataires et 9,66% de la population sont des visiteurs ou ceux qui optent pour l’occupation temporaire. Ils ont précisé que même s’ils sont propriétaires, le nombres de pièces de chaque maison n’est pas proportionnel au nombre des personnes qui y vivent. Cela nous amène à analyser la taille du ménage.

La taille du ménage

La taille moyenne du ménage est de 5 personnes et le nombre d’enfants par famille est de 03 en moyenne, il y a encore quelques familles qui ont plus de 03 enfants mais elles sont en faible quantité par rapport aux autres.

L’enquête auprès des enseignants

Des enquêtes aussi ont été faites auprès des enseignants pour leurs avis concernant la déperdition scolaire et connaître les problèmes fréquents qu’ils ont constatés à propos de ce fait.
Voici un tableau d’après notre entretien qui montre l’avis des enseignants sur la déperdition scolaire.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: LA PRESENTATION DES OUTILS ET DU MILIEU OBSERVE
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE
CHAPITRE II: LA PRESESENTATION DU MILIEU OBSERVE
DEUXIEME PARTIE: L’EXPERIMENTATION SUR TERRAIN
CHAPITRE III: LES FACTEURS DE LA DEPERDITION SCOLAIRE
CHAPITRE IV: LES IMPACTS DU FAF DANS LES ECOLES
TROISIEME PARTIE: L’APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE V: RECAPITULATION DES CAUSES DE LA DEPERDITION SCOLAIRE
CHAPITRE VI: LES DIFFERENTES SOLUTIONS
CONCLUSION

projet fin d'etude

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