Le phénomène d’abandon de la formation professionnelle

ZONE D’INTERVENTION ET POPULATION CIBLE

CEFOR couvre 108 fokontany sur les 192 de la Commune Urbaine d’Antananarivo, principalement dans le bas quartieren zone inondable et 29 autres dans les communes environnantes. Dans ces endroits, les logements sont en petites dimensions et construits avec des matériaux précaires, les équipements sont en mauvais état et non structurés, les infrastructures sont insuffisantes et la population vit dans des conditions défavorables au niveau de la santé.
La population qui bénéficie l’aide de CEFOR est sélectionnée à partir des résultats d’une étude sociale effectuée préalablement et de sa motivation à s’intégrer dans le centre. Une fiche de catégorisation sociale est remplie à domicile auprès de chaque famille candidate. Cette fiche détermine un niveau de 1 à 8 sur le fondement de 8 critères : épargnes et actifs, activités économiques, revenus du ménage, alimentation, santé, habitat, éducation des enfants, administratif (insertion sociale).

PARTENAIRES

Les partenaires de CEFOR sont :
– Partenaire principal : INTERAIDE
– Partenaires publics : Fokontany, District, Communes, Région, Ministères.
– Partenaires techniques : Collège Technique Mixte (CTM) Ampefiloha, Espace Métiers Solidarité Firaisankiana (EMSF) Itaosy.
– Entreprises : Sud Confection, SARA, VALUE DATA, MADA GRAPHIC, BEST PICTURE, LA MATRICE, et des employeurs particuliers.
– Partenaire micro-finance : Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels (CECAM).
– Bailleurs multilatéraux et nationaux : Ministère des Affaires Etrangères français, Fonds Social de Développement (FSD), Fond Européen de Développement, Consultative Group to Assist the Poor (CGAP), ENDA Océan Indien.

SPECIFICITE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE CEFOR

PRESENTATION

Objectifs

Rappelons que l’objectif général de CEFOR est de lutter contre la pauvreté en milieu urbain en améliorant l’autonomie, les compétences et les capacités de développement des familles les plus démunies et promouvoir l’insertion socio-économique. Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques du programme formation professionnelle sont de :
– communiquer aux jeunes démunis l’envie d’accéder à un emploi dans le secteur formel ;
– préparer les stagiaires à adopter un comportement adapté au monde de l’entreprise ;
– donner aux stagiaires une compétence technique de base, facilitant leur entrée dans les entreprises ;
– favoriser leur placement en entreprise et leur maintien à l’emploi.

Un suivi post-formation

L’objectif est d’accompagner le stagiaire dans son travail, de le conseiller sur les problèmes qu’il pourrait rencontrer et de l’encourager à rester à son poste. La fréquence retenue pour ce suivi est de 1 fois par semaine le premier mois, 2 fois par mois le deuxième mois, 1 fois par mois lors du 2 ème et 6 ème mois. Le nombre de visites est volontairement limité pour permettre aux stagiaires de compter de moins en moins sur le programme et de plus en plus sur lui. Après 6 mois, le suivi cesse, mais si les stagiaires le souhaitent, ils peuvent contacter le programme pour continuer à être conseillés.
Les formatrices assurent le suivi post-formation des stagiaires qu’elles ont formés.
La formatrice se rend à l’usine ou au domicile si le stagiaire est travailleur de nuit et rencontre les stagiaires à la sortie ou à l’heure de pause. Elle discute avec eux. Des rencontres individuelles peuvent être organisées avec eux, à leur domicile, à leur demande, ou si un problème est identifié par la formatrice (ou par l’entreprise). En effet, certains problèmes sont parfois complexes, d’autres d’ordre personnel, et nécessitent donc des discussions en privé et/ou plus approfondies.
Voila les spécificités de cette formation et nous allons maintenant voir les caractéristiques du bas quartier d’Antananarivo où ce programme a mis en œuvre.

CONTEXTE DU BAS QUARTIER D’ANTANANARIVO OÙCEFOR INTERVIENT

« La ville d’Antananarivo a été construite sur une colline rocheuse formant une citadelle naturelle, Analamanga. La ville devint dès la fin du XVI° siècle la capitale du royaume, statut qu’elle conserva jusqu’à nos jours.L’urbanisation la plus ancienne concerne l’ensemble de collines constituant la « ville haute ». Ces collines dominent des plaines marécageuses, dont l’aménagement débuta dès le XVII° siècle, permettant de les transformer en rizières »
L’expansion de la ville s’est poursuivie au cours du XX° siècle en colonisant peu à peu les parties basses. Dans ces dernières oùCEFOR intervient sur plusieurs fokontany et propose de formation professionnelle pour les gens des familles en difficulté font l’objet de la présente étude.

CARACTERISTIQUES DE LA PAUVRETE

La pauvreté est un phénomène multidimensionnel d’une grande complexité. Si on associe la pauvreté à un bas niveau de revenu et audénuement matériel, on ne peut toutefois pas se contenter d’un seul indicateur pour la définir ou la mesurer. « Etre pauvre, c’est avoir faim, manquer d’abri et de vêtements, être malade et ne pas avoir accès à des soins, être analphabète et sans instruction » . Dans bien des cas, les pauvres travaillent beaucoup et gagnent peu. Ils ont en général peu de moyens et nepeuvent pas avoir accès aux opportunités susceptible d’améliorer leurs conditions de vie. Ces diverses dimensions de la pauvreté interagissent les unes sur les autres : un adolescent qui a faim peut tomber malade facilement, ne pas aller à l’école et ne percevoir qu’un maigrerevenu. A l’inverse, une personne instruite a davantage de chances d’avoir de quoi se nourrir, de mener une vie saine, d’exercer une activité professionnelle et de percevoir un revenu décent. Donc la pauvreté est un cercle vicieux dont les phénomènes politiques, économiques, sociaux et même culturels sontinterdépendants.
Dans les bas quartiers d’Antananarivo, la pauvreté revêt plusieurs dimensions décrites ci-dessus. La ville basse est perçue comme un agrégat concentré de tous les maux urbains : zone densément peuplée par une population le plus souvent défavorisée qui a développé un habitat spontané, souvent à partir de matériaux de récupération. Cette densification non maîtrisée a aggravé les problèmesde gestion urbaine en particulier sur lacirculation des eaux que ce soit pour l’évacuation des eaux usées ou l’alimentation en eaupotable. Durant la saison des pluies, les canaux d’évacuation des eaux débordent fréquemment et les quartiers de la ville basse sont inondés par ces eaux usées. Les logements précaires sont particulièrement exposés et les conséquences sur la santé de leurs occupants sont manifestes. « Pollution dangereuse, sécurité précaire, sous-équipement notoire dans les zones populeuses, tels sont les aspects les plus criants des problèmes de la ville basse » . Ces aspects multidimensionnels de la pauvreté entravent la constitution des potentialités des individus et plus particulièrement du capital humain santé et éducation des enfants.

PRECARITE DE L’EMPLOI ET L’AMPLEUR DU CHOMAGE ETDU SOUSEMPLOI

La précarité de l’emploi

Ces conditions de vie difficiles citées en dessus aggravent la situation d’une population le plus souvent confrontée à la précarité de l’emploi et ayant des revenus bas et irréguliers. La précarité de l’emploi peut être appréhendée de diverses façons. La définition la plus courante est liée à la nature juridique du contrat de travail : les titulaires du contrat à durée déterminée ou CDD, de contrats saisonniers, les intérimaires et les travailleurs informels sont souvent définis comme précaires au regard de l’emploi. Le CDD au premier emploi se révèle ainsi porteur d’un plus grand risque de chômage ultérieur, mais peut aussi permettre un début de carrière salariale plus favorable car à la fin du contrat on a déjà de l’expérience mais cela ne garantit pas l’accès à unautre emploi. Donc on a le risque d’être au chômage et de subir ses conséquences. Le travail temporaire correspond lui aussi à des profils divers. Certains salariés temporaires sont à la recherche d’un revenu supplémentaire, certains sont en attente d’une meilleure opportunité d’emploi, ou d’un climat économique plus favorable. Ces aspects du travail sont liés à la précarité, surtout pour ceux qui ont un bagage scolaire limité. Selon le BIT, cette situation prédomine le marché du travail à Madagascar. Et dans les bas quartiers d’Antananarivo ces situations sont manifestes.

QUALIFICATION PROFESSIONNELLE PREOCCUPANTE

Un des objectifs de l’éducation et de la formation est d’acquérir un diplôme ou une certification, c’est-à-dire se faire reconnaître un niveau de compétences, pouvant permettre à l’employeur de juger la potentialité et la capacité d’autonomie et de prise d’initiative. La qualification certifiée constitue un enjeu de plus en plus essentiel. Car si elle ne garantit pas l’emploi, elle représente un atout essentiel dans la concurrence sur le marché du travail comme dans les facilités d’évolution et de mobilité professionnelle. Gage de connaissances acquises par la personne et indice d’un potentiel productif utilisable par l’entreprise, elle favorise l’accès aux emplois les plus qualifiés et les mieux rémunérés. D’où l’importance des diplômes et du certificat de travail qui ne peuvent être acquis qu’en ayant réussi dans le système scolaire ou de formation et ayant déjà exercé un travail.

Faible niveau scolaire

« L’éducation et la formation professionnelle sont considérées comme des outils essentiels du renforcement du capital humain des individus. La mobilisation de ces capitaux dépend ensuite des opportunités sociales qui se présentent à l’individu et lui permettent de . Mais on observe aussi dans la société, notamment au sein de la concurrence dans le marché du travail, que l’opportunité qui se présente à chaque individu, varie souvent au fur et à mesure de la qualité et de la quantité du capital humain. L’éducation, un moyen vers l’égalité, participerait à l’inégalité parce que, dans la société contemporaine, ceux acquérant une bonne éducation sont en mesure d’apprendre tout au long de leur vie et de se maintenir économiquement à flot, alors que ceux étant privés d’une formation scolaire se retrouvent dans la rue.
Dans les bas quartiers d’Antananarivo, surtout les jeunes, ce capital leur fait défaut. Certes le pourcentage de la population ayant fréquenté l’école dans l’agglomération d’Antananarivo est le plus élevé à Madagascar avec 84,3% en 2000, mais la dualité est énorme entre les gens défavorisés du bas quartier et le reste de la ville. De plus 47,2% pour les 15 à 19 ans ont abandonné l’école . Ainsi ces derniers arrivent sur le marché du travail sans qualification ni expérience et la concurrence ne leur permet même pas d’avoir une opportunité pour mobiliser et augmenter ensuite leur capital humain. Ils sont souvent exclus du secteur formel et pour pouvoir survivre, ils exercent des emplois de survie dans le secteur informel.

Manque d’expérience professionnelle

Les jeunes qui entrent sur le marché du travail manquent en général d’expériences professionnelles, lesquelles sont très prisées par les entreprises. Suite à la faiblesse du niveau scolaire, ces gens n’ont pas pu accéder à un emploi qui leur permet d’acquérir des compétences et d’expériences nécessaires à la recherche d’un autre travail. Cela est dû par le fait qu’ils n’exercent qu’un travail précaire dans le secteur informel, souvent dans le secteur marchand. Donc en allant chercher du travail dans les entreprises, ce qui est le plus souvent le cas des jeunes vivant dans le bas quartier, les expériences dans le secteur informel n’ont pas beaucoup d’importance. D’ailleurs personne ne certifiée son expérience dans un tel ou tel domaine alors que le certificat de travail est aussi important que le diplôme devant les recruteurs. Dans de nombreuses entreprises, les employeurs ne sont guère incités à embaucher des primo-demandeurs d’emploi. Ils hésitent parfois à en recruter car le rendement de l’investissement nécessaire est incertain. L’absence d’expérience des candidats pèse lourd : ils risquent de ne pas posséder les compétences et les comportements appropriés pour satisfaire aux exigences de l’emploi. En outre, la formation des jeunes travailleurs inexpérimentés coûte chère aux employeurs.
Le manque d’expériences professionnelles constitue, pour les jeunes, le premier obstacle à l’accès à un emploi décent, et nombre d’entre eux sont pris dans un cercle vicieux: ils ne trouvent pas de travail parce qu’ils manquent d’expérience et ils ne peuvent acquérir ces expériences dans la mesure où ils n’ont jamais eu d’emploi.

Table des matières

REMERCIEMENT 
LISTE DES ABBREVIATIONS 
RESUME 
SUMMARY 
INDEX DES TABLEAUX 
INTRODUCTION GENERALE
Problématique 
Méthodologie
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE 
INTRODUCTION
CHAPITRE I: LES CARACTERISTIQUES DU PROGRAMME DE FORMATION PROFESSIONNELLE DE CEFOR
I- PRESENTATION DE CEFOR
1- HISTORIQUE
2- OBJECTIFS ET ACTIVITES
3- ZONE D’INTERVENTION ET POPULATION CIBLE
II- SPECIFICITE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE CEFOR
1- PRESENTATION
2- CONTENUS ET DEROULEMENT
3- ACTIVITES POST-FORMATIONS
CHAPITRE II: CONTEXTE DU BAS QUARTIER D’ANTANANARIVO OÙ CEFOR INTERVIENT
I- CARACTERISTIQUES DE LA PAUVRETE
1- PRECARITE DE L’EMPLOI ET L’AMPLEUR DU CHOMAGE ETDU SOUS-EMPLOI
2- SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE « ACCABLANTE »
3- MARCHE DU TRAVAIL DOMINE PAR LE SECTEUR INFORMEL
4- QUALIFICATION PROFESSIONNELLE PREOCCUPANTE
II- SITUATION DES JEUNES
1- QU’EST-CE QU’UN JEUNE ?
2- JEUNES ET EDUCATION
3- JEUNE ET EMPLOI
CHAPITRE III: RELATION ENTRE FORMATION PROFESSIONNELLE ET EMPLOI
I- INSERTION PROFESSIONNELLE
II- PLACE DE LA FORMATION
1- DEFINITION
2- LA FORMATION COMME UN INVESTISSEMENT
3- LA FORMATION COMME BASE DE L’INTEGRATION SOCIO-PROFESSIONNELLE
III- NOTION DE CAPITAL HUMAIN
1- DEFINITION
2- MOYENS DE RENFORCEMENT DE CE CAPITAL
3- L’INTERET DE CE CAPITAL
IV- ATTENTES DES JEUNES VIS-A-VIS DE LA FORMATION
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIÈME PARTIE: LE PHENOMENE D’ABANDON DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Le cas de CEFOR
INTRODUCTION
CHAPITRE IV: FREQUENCE DE L’ABANDON ET CARACTERISTIQUES DES ABANDONNEURS
I- DEFINITION DE L’ABANDON
II- SITUATION DANS LE PROGRAMME DE CEFOR.
1- AMPLEUR DE LA SITUATION
2- PROFILS DES ABANDONNEURS
3- MOMENT D’ABANDON
III- DECISION D’ENTRER A LA FORMATION
1- RAISONS DE LA FORMATION POUR CES JEUNES
2- PRISE DE DECISION
3- PROBLEMES DES STAGIAIRES AVANT LA FORMATION
CHAPITRE V: DETERMINANTS DE L’ABANDON
I- INFLUENCES DU GENRE
II- INLUENCES DE LA SITUATION MATRIMONIALE
III- INFLUENCES DES NIVEAUX D’ETUDE
IV- INFLUENCES D’AGE
V- INFLUENCE DE LA SITUATION PROFESSIONNELLE
VI- INFLUENCE DU MILIEU DE VIE
CHAPITRE VI: ANALYSE DES CAUSES D’ABANDON
I- FACTEURS LIES À LA PAUVRETE
1- STATUT SOCIO-ECONOMIQUE
2- LES ACTIVITES PROFESSIONNELLES
II- FACTEURS D’ORDRE FAMILIAUX
III- FACTEURS LIES À LA FORMATION
IV- FACTEURS INDIVIDUELS
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIÈME PARTIE: SITUATION DES ABANDONNEURS APRES L’ABANDON 
INTRODUCTION
CHAPITRE VII: IMPACTS DE LA FORMATION SUR CES ABANDONNEURS
I- SITUATION DES STAGIAIRES AVANT L’ABANDON
II- SITUATION APRES L’ABANDON
III- EVOLUTION SUR LEUR CAPITAL HUMAIN
1- CONNAISSANCES ACQUISES
2- CONFIANCE EN SOI
3- RESEAU SOCIAL ET CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
IV- EVOLUTIONS SOCIO-ECONOMIQUES
1- REMUNERATION
2- STATUT SOCIAL
CHAPITRE VIII : SITUATION PROFESSIONNELLE DES DECROCHEURS APRES L’ABANDON
I-TYPE DE TRAVAIL OCCUPE
II- MOYEN D’ACCES A L’EMPLOI
1- PLACEMENT SEUL OU INDIVIDUEL
2- IMPORTANCE DE RESEAUX SOCIAUX
3- AUTRES AVANTAGES
III- IMPACTS DE L’ABANDON SUR L’ACCES A L’EMPLOI
1- DIFFICILE INSERTION
2- DETERMINANTS DE L’INSERTION POUR CES JEUNES
3- LES ABANDONNEURS DANS LEUR TRAVAIL
CHAPITRE IX: SYNTHÈSES ET PERSPECTIVES D’AVENIR DE LA FORMATIONI- LIMITES ET CONTRAINTES DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
1- AU NIVEAU DE L’ENVIRONNEMENT
2- AU NIVEAU DU CENTRE DE FORMATION
3- AU NIVEAU DES STAGIAIRES
II- CONSTATATION SUR LA FORMATION PROFESSIONNELLEDE CEFOR
1- POINTS FORTS
2- POINTS A AMELIORER
III- SUGGESTION POUR AMELIORER LA FORMATION PROFESSIONNELLE
1- ROLE DU SECTEUR PUBLIC
2- ROLE DU SECTEUR PRIVE
3- ROLE DE L’ENTREPRISE
4- RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ENTRE LES CENTRESDE FORMATION PROFESSIONNELLE ET LES ENTREPRISES
5- ACCOMPAGNEMENT DANS L’INSERTION
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE 
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES
ANNEXES 
TABLE DES MATIERES

projet fin d'etude

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