Structure fonctionnelle
Dans cette section, nous parlerons de l’une des ressources les plus importantes dans une entreprise à savoir les ressources humaines. Nous évoquerons également la structure organisationnelle du cabinet ainsi que ses relations avec les acteurs externes.
Personnel du cabinet
Dans tous les pays, la Gestion des Ressources Humaines connaît une évolution marquée au cours de ce siècle. Variable secondaire en temps de prospérité économique, elle devient cruciale dans les époques de tensions économiques et sociales.
De nos jours, le capital humain est devenu un facteur clé pour une entreprise. De ce fait, nous parlerons successivement de l’effectif du personnel et de leur qualification.
Effectif du personnel
Dans la pratique, on dit que le nombre du personnel est directement lié à l’envergure d’une entreprise. Le cabinet pour sa part, est de petite envergure mais le nombre du personnel est important en rapport avec l’abondance continue des travaux.
L’effectif ne cesse d’évoluer chaque année et s’élève actuellement à 101 personnes dont le détail est donné par le tableau 1.
Qualification du personnel
La qualification et la compétence relève d’un même domaine maîtrisé par un individu ; leur combinaison forme un tout cohérent lui permettant de réaliser certaines tâches ou activités bien identifiées dans sa fonction. Cela constitue le pilier d’une entreprise. De ce fait, chaque individu du cabinet a des compétences et des qualifications spécifiques au poste qui lui a été recommandé. Il est à noter que le cabinet tient particulièrement à avoir du personnel compétent et qualifié. En effet, il n’est pas facile d’avoir un poste quelconque au cabinet car avant d’être recrutés, les candidats sont soumis à des tests portant particulièrement sur le commissariat aux comptes, la finance et la culture générale. Ce mode de recrutement est très rigoureux et est caractérisé par deux phases. Ceux qui réussissent les tests écrits, doivent passer un test oral devant les directeurs et les responsables de missions. Ce système de recrutement assure au cabinet la pérennité de la qualité de sesressources humaines. Une des singularités de la politique du cabinet est de permettre à son personnel de poursuivre, parallèlement à son travail, des formations continues.
L’essentiel de l’activité du cabinet étant l’audit, une remise à niveau permanente des connaissances et des compétences du personnel à tous les niveaux hiérarchiques, est de mise pour maintenir une qualité de service répondant aux normes de la profession.
A ce titre, plusieurs employés poursuivent des formations à l’étranger auprès de MAZARS France, sinon l’ensemble du personnel bénéficie de formations diverses. Un tel système est instauré pour promouvoir et gérer le patrimoine intellectuel du cabinet ainsi que pour se différencier des concurrents. Pour les clients, l’expérience est l’une des critères à considérer pour choisir leur consultant. Notons également que pendant le stage, nous avons nous même bénéficié des formations.
Dans un cabinet, en général, le niveau de rémunération tient compte énormément de l’expérience sur le métier. Par contre, le fait de travailler dans un cabinet offre un large avantage : l’employé peut acquérir des expériences, découvrir d’autres métiers, relever un défi permanent car chaque mission est un challenge. Ainsi, la volonté du personnel à donner le meilleur de lui-même et d’accepter d’apprendre toujours pour développer ses aptitudes ainsi que ses connaissances constitue la force d’un cabinet.
Structure organisationnelle du cabinet
Dans une entreprise, l’organisation est très importante car elle permet de bien définir et structurer les tâches. Ce point fera l’objet de la présentation de l’organigramme du cabinet et de son organisation hiérarchique.
Environnement du cabinet
L’environnement d’une entreprise est constitué par tout ce qui se trouve autour d’elle, que ce soit dans l’entreprise elle-même ou à l’extérieur. A ce titre, nous aborderons la situation interne du cabinet sans oublier son environnement externe.
Situation interne
L’analyse de la situation interne permet au cabinet d’assurer le bon fonctionnement et l’organisation de ses activités. Elle est définie par son organigramme. De plus, la communication interne joue un rôle important au sein du cabinet. Elle fait partie des facteurs d’optimisation de son profit et son bon fonctionnement. Elle permet les échanges d’informations entre les personnes, leur donnant ainsi un moyen d’avoir une vision commune dans la réalisation de l’objectif fixé.
Une politique de communication a été en outre mise en place au sein du cabinet afin d’éviter les fuites d’informations pouvant affecter le résultat attendu. En effet, les informations sont transmises dans le cadre d’un circuit, à savoir le circuit de documents en toute liaison entre exécutants à propos des procédures d’exécution.
L’administration communique les informations par des affiches avec le visa de la hiérarchie concernée et l’approbation du Comité Directeur. Il se peut également qu’on établisse la communication tournante c’est-à-dire faire circuler l’information par service, qui nécessite la signature de chacun. Des réunions de lignes d’encadrement se tiennent aussi chaque semaine. Par ailleurs, le personnel utilise des supports pour communiquer entre eux comme le téléphone et l’interphone.
Le personnel est également tenu de remplir chaque semaine une fiche appelée « Fiche d’Occupation Journalière » dans lequel il note toutes les tâches effectuées au cours de la semaine avec le nombre d’heures passées.
Un des règlements importants du cabinet est que le personnel doit être en tenue correcte et adéquate tant au cabinet que sur terrain.
Environnement externe
L’environnement externe du cabinet est constitué généralement par les clients, les fournisseurs, les institutions financières, les organismes administratifs et les autres entités. Ce qui amène à surveiller de près l’environnement afin d’y détecter de nouvelles opportunités.
Etant une entreprise de prestations de services, la relation du cabinet avec l’extérieur reste plutôt de nature professionnelle.
La fluidité de la communication externe est une des conditions les plus importantes dans la réalisation de l’objectif du cabinet. Ainsi, ce dernier utilise plusieurs moyens pour assurer la transmission correcte des informations tels que l’Internet, le fax, les déplacements externes, les différents bordereaux …
En outre, nous verrons ci-dessous que l’environnement externe du cabinet rassemble non seulement des concurrents mais également des clients.
ASPECTS THEORIQUES
Dans ce chapitre, nous allons présenter des théories sur notre thème et tout ce qui touche le domaine de l’audit et des institutions demicrofinance.
Notions d’audit externe
Dans un premier temps, cette section définit l’audit. Dans un second temps, elle retrace les objectifs, les rôles et la démarche pour une mission d’audit.
Définition de l’audit
Le mot « audit » vient du mot latin « Audire » qui signifie audition ou écouter.
D’après l’Auditing Concepts Commitee USA, « l’Audit est un procédé systématique ou objectif visant à obtenir des éléments probants concernant des assertions relatives aux informations ou à des événements afin d’évaluer le degré de conformité de ces assertions aux critères d’évaluation établis et à communiquer des résultats satisfaisants de cette évaluation auxrequérants demandeurs ».
Il existe plusieurs types d’audit : organisationnel, informatique, qualité, marketing, financier …
Pour notre étude, nous primons l’audit financier. Il est défini par l’examen des comptes annuels d’une entité économique, auquel procède un professionnel compétent et indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur les comptes annuels qui traduisent, la situation financière et patrimoniale de l’entité à la date de clôture, les résultats de l’entité pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entité a son siège.
Objectifs et rôles de l’audit
Afin d’effectuer un bon audit, l’auditeur devra à tout prix connaître et maîtriser les finalités d’audit. Ainsi, nous verrons dans ce point les objectifs et les rôles de l’audit.
Les objectifs de l’audit financier
Ils consistent en un examen critique des états financiers (bilan, compte de résultat, état annexé) dans le but d’exprimer une opinion sur la qualité des comptes annuels dans tous leurs aspects significatifs conformément à un référentiel comptable identifié, decoordonner les fonctions de l’entreprise pour atteindre les meilleurs résultats de gestion, de sauvegarder et de protéger le patrimoine et de rechercher en permanence l’amélioration des performances réalisées.
Les rôles
Nous pouvons identifier trois rôles concernant l’audit :
– assurer la qualité des relations et la circulation des informations entre les différents services de l’entreprise ;
– assurer l’efficacité des opérations au sein de l’entreprise auditée ;
– vérifier la gestion efficiente de l’entreprise en matière de performance de ses dirigeants et de celle de sa gestion des ressources humaines.
Démarche d’audit
Dans sa mission, l’auditeur devra respecter certaines normes et diligences comptables. Pour assurer cette mission, il devra accumuler tous les moyens de preuves possibles en appliquant le processus d’audit. Ce dernier se déroule en cinq phases importantes.
Phase I : Acquisition de la connaissance générale de l’entreprise
Elle doit être préalable aux autres phases de la mission, parce qu’elle conditionne leur bonne exécution.
Toutes les informations recueillies au cours de la prise de connaissance permettront de constituer la base du dossier permanent.Elle se prolongera et se complétera tout au long de l’exécution de la mission et devra être régulièrement mise à jour.
Pour acquérir ces informations, l’auditeur dispose des moyens suivants :
• La prise de contact avec le prédécesseur;
• La relation directe avec les dirigeants
• Les contacts avec les cadres et responsables des différents services
• L’analyse globale des comptes des exercices précédents permettant d’avoir une opinion sur la cohérence des comptes dans le temps et avec le secteur économique.
L’aboutissement de cette étape permet à l’auditeur de préparer son programme de travail, de mieux appréhender sa mission et de mieux comprendre les éléments pouvant avoir une importance au niveau de son jugement.
Phase II : Evaluation du système de contrôle interne
Elle est assortie de tests de vérification pour apprécier les états financiers et les comptes. Dans cette phase, il y a deux étapes.
La première étape consiste à comprendre les procédures de traitement des données et les contrôles internes manuels et informatisés mis en place dans l’entreprise.
Elle se déroule comme suit :
• Prise de connaissance détaillée du système de traitement des données et des contrôles mis en place par l’entreprise ;
• Vérification par des tests que les procédures décrites et les contrôles indiqués sont appliqués ;
• Evaluation des risques d’erreurs qui peuvent se produire dans le traitement des données en fonction des objectifs que doivent atteindre les contrôles internes ;
• Evaluation des contrôles internes devant assurer laprotection des actifs lorsqu’il existe des risques de perte de substance ;
• Identification des contrôles internes sur lesquels l’auditeur pourra s’appuyer et qui lui permettront de limiter ses travaux de vérification.
La deuxième étape consiste à vérifier le fonctionnement des contrôles internes sur lesquels l’auditeur a décidé de s’appuyer afin qu’ils produisent bien les résultats escomptés tout au long de la période examinée. Elle se déroule comme suit :
• Vérification par les tests de l’application permanente des procédures (test de permanence) Formulation définitive du jugement, à partir de l’évaluation des conclusions des précédentes phases.
Phase III : Examen des comptes
Il permet de réunir suffisamment d’informations sur les opérations comptables, sur les soldes de comptes ainsi que sur les autres renseignements contenus dans les documents comptables et dans les états financiers.
Cette phase est caractérisée par l’utilisation des outils et techniques. Pour l’auditeur, l’origine de ces documents en détermine la valeur. En effet, ses conclusions seront autant plus solides qu’elles s’appuieront sur des faits objectifs. Il va donc être amené à faire une inspection des documents de base (comme les factures fournisseurs, les bons de commande reçus des clients, la correspondance reçue des tiers, les relevés bancaires,…) et des livre comptables en vue d’obtenir des éléments probants plus au moins fiables en fonction de leur nature et de leursource ainsi que de l’efficacité des contrôles internes appliqués aux traitement de l’information qu’ils contiennent. L’auditeur peut effectuer plusieurs types de contrôles à savoir :
Le contrôle par recoupement: ce type de vérification se fait par rapprochement d’informations différentes cela pour dégager une véracité sure d’un élément. Nous pouvons citer entre autre le rapprochement entre les amortissements et les provisions au bilan et dotations et reprises au compte de résultat, entre la déclaration annuelle des données sociales et les charges de personnel ou encore les déclarations de taxes sur chiffre d’affaires et les montants comptabilisés dans les différents poste de charges et de produits.
Le contrôle physique : ce type de contrôle concerne essentiellement les immobilisations corporelles, les stocks et les effets ou les espèces en caisse .L’observation physique a pour objet de confirmer l’existence d’un élément d’actif, de permettre la collecte d’informations sur sa valeur, sa propriété et même sa qualité (cas des immobilisations).
Le contrôle par sondage et le contrôle intégral: il est difficile pour l’auditeur d’étudier toutes les pièces qui entrent dans le champ d’action de son contrôle ainsi il lui faudra se limiter à des sondages. Cette technique permet de résoudre trois de types de problèmes :
• L’observation effective d’un phénomène déterminé :L’un des objectifs de la révision est d’identifier ou d’observer un phénomène anormal en vue d’en analyser les causes. L’existence ou non dans un échantillon de ce phénomène permet souvent de l’extrapoler à l’ensemble de la population
• L’acceptation ou le rejet d’un lot :le but est de déterminer si un lot doit être accepté ou refusé, en partant de l’analyse d’un échantillon.
• L’estimation d’une grandeur (en proportion ou en valeur absolue) : le sondage sert à déterminer la proportion d’apparition d’un phénomène ou la valeur totale d’un ensemble de chiffres.
Le contrôle par sondage n’est pas applicable soit pour des raisons de rentabilité, soit pour des raisons de risques :
Par exemple : la population n’est pas homogène et l’échantillonnage s’avère difficile à réaliser, la population est peu nombreuse et la fiabilité du sondage peut être remise en cause, les critères de sondage sont trop exigeants.
Toutefois, dans certains cas la pratique de la révision nécessite un contrôle intégral pour assurer une plus grande sécurité à la mission de contrôle.
Risque de Non Détection
lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers audités, dues à l’incapacité de l’auditeur à les détecter
Le risque d’audit est donc l’ensemble des risques inhérents, de non contrôle et de non détection.
Notion sur les institutions de micro finance
Définitions
Pour mieux comprendre notre étude, il convient d’abord de définir la micro finance afin de savoir ce que pratique une institution de micro finance.
Elle désigne les dispositifs permettant d’offrir de petits crédits (« microcrédit ») à des familles pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs petites entreprises. Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s’est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d’argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens,la microfinance ne se limite plus aujourd’hui à l’octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous qui sont exclus du système financier classique ou formel.
Qu’est-ce qu’une institution de microfinance (IMF) ?
En termes simples, une institution de microfinance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel.
Au sein du secteur, le terme institution de microfinance renvoie aujourd’hui à une grande variété d’organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d’épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.).
Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d’autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l’épargne de leur clientèle et celle du grand public.
L’image que l’on se fait le plus souvent d’une IMFest celle d’une ONG « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l’offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l’auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.
Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE D’ETUDE ET ASPECTS THEORIQUES DU THEME
Chapitre 1 : CADRE D’ETUDE
Section1 : Présentation du Cabinet Mazars Fivoarana
Section 2 : Structure fonctionnelle
Chapitre 2 : ASPECTS THEORIQUES DU THEME
Section 1 : Notion sur audit
Section 2 : Notion sur les institutions de microfinance
PARTIE II : ANALYSE DE L’EXISTANT
Chapitre 1 : PROGRAMME DE TRAVAIL ET RISQUES D’AUDIT
Section 1 : Description des programmes de travail
Section 2 : Les risques d’audit des institutions demicrofinance
Chapitre 2 : CONSTATATION DES PROBLEMES
Section 1 : Problèmes au niveau des institutions demi cofinance mutualistes
Section 2 : Problèmes au niveau des institutions demi crofinance non mutualistes
Section 3 : Opportunités et menaces
PARTIE III : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET EVALUATION DE L’ENSEMBLE DES RESULTATS
Chapitre 1 : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Section 1 : Solutions au niveau des problèmes de contrôles internes
Section 2 : Solutions au niveau des problèmes du système comptable
Section 3 : Solutions au niveau des problèmes de gestion de risques
Section 4: Solutions proposées aux auditeurs
Chapitre 2 : RESULTATS ATTENDUS ET EVALUATION DE L’ENSEMBLE
Section 1 : Résultats attendus
Section 2 : Evaluation de l’ensemble
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE I
ANNEXES