1989 : Les “évènements”
Cette situation de concurrence est peut-être l’une des explications des graves “évènements de 1989” . Relater les faits dans leurs détails nous est difficile car une telle entreprise pourrait être considérée, par les parties en conflits, comme une prise de position partiale de notre part. En avril 1989, sur les rives du fleuve Sénégal, ont éclaté des violences meurtrières. Le fleuve est la région la plus densément peuplée. Ses terres sont les plus cultivées et font l’objet d’enjeux fonciers entre les différentes composantes de la société mauritanienne. De plus, le cours d’eau comme nous l’avons vu n’est pas infranchissable. Les violences ont mis en jeu des Mauritaniens et des Sénégalais et des Maures et des Négro-africains. Elles se sont propagées dans la région du fleuve puis dans les capitales Nouakchott et Dakar. Elles ont pris une tournure communautaire opposants les Maures blancs soutenus par les haratincontre les Négro-africains. Le bilan de ces évènements fait toujours débat. Philippe Marchesin parle de cent cinquante à deux cents morts et de 45000 à 100000 déportés. Les déportations concernent des personnes accusées par le régimemauritanien d’être de nationalité sénégalaise mais vivant en Mauritanie.
L’action des différents régimes
L’héritage seul ne peut expliquer la tendance qui se poursuit depuis l’Indépendance. Les régimes qui se sont succédés ont contribué à affirmer le caractère arabe du pays. Cette affirmation concerne les relations diplomatiques, l’enseignement et les discours. Sur le plan diplomatique, le régimede Moktar Ould Daddah a plutôt privilégié les relations avec les pays arabes . Puis, sous le régimede Ould Taya, la République Islamique de Mauritanie a adhéré à l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et a soutenu l’Irak lors de la première guerre du Golfe puis a quitté la CEDEAO.
Sur le plan linguistique, les colonisateurs avaient imposé le français comme langue administrative, or les tribus maures ont longtemps boycotté les écoles françaises en guise de résistance passive, de sorte qu’après l’Indépendance, leurs enfants étaient, dans l’ensemble, moins francophones que les enfants des élites négro-mauritaniennes. Cesderniers ont donc pu occuper de nombreux postes dans l’administration. Depuis, lefrançais a été progressivement marginalisé aux dépens de l’arabe. Par conséquent, les Négro-mauritaniens, ont perdu leur avantage. Cela a contribué à les exclure un peu plus du pouvoir. Cette marginalisation est passée par l’arabisation de l’enseignement . Elle a commencé en 1966 et a alors provoqué des grèves et l’éviction du seul ministre noir du gouvernement. En 1978, suite au changement de régime, l’enseignement fondamental (primaire) a été totalement arabisé, ce qui a déclenché de nouvelles grèvesen 1979. À l’Université, une grande partie des études est aujourd’hui dispensée en arabe. Toutefois, depuis 1998, le gouvernement aréintroduit l’apprentissage du français à l’école fondamentale, mais doit former des instituteurs bilingues. Enfin, les régions ont été rebaptisées “wilaya” et les départements “moughataa” et le Président Ould Taya a prononcé un discours en 1989 dans lequel il pose que la Mauritanie est un “pays arabe”.
Le partage du pouvoir
Ce sont des Maures qui ont toujours été sur la plus haute marche de l’État. Les postes de ministre sont en majorité pourvus par eux, mêmesi Sidi El-Mokhtar N’Diaye a été élu député en 1951 et en 1956. Les Négro-mauritaniens n’en sont pas systématiquement privés, mais ils n’ont pas facilement accès aux ministères majeurs pour le contrôle du pouvoir politique tel le Ministère de l’intérieur des postes et télécommunications ou celui de la défense. Cependant, ils accèdent à des ministères dotés d’importants budgets commece lui du développement rural et de l’environnement et celui de l’hydraulique.
Peut-être pouvons-nous distinguer deux types de ministères importants. Les premiers permettent le contrôle de l’appareil étatique (l’intérieur et la défense). Ils sont relatifs aux pouvoirs régaliens. Les seconds sont ceux qui permettent la redistribution d’importantes prébendes, soit les ministères qui ont la charge de mener des projets d’aménagement, de développement ou d’encadrer d’importants secteurs économiques comme les mines, l’énergie ou le développement rural . Sous l’ère Ould Taya, ils obtiennent en général deux ministères . Le gouvernement en poste en 2004 ne compte que trois ministres négro-africains sur dix-huit membres. Ils occupent les ministères de la justice, des pêches et de l’équipement.
Le fédéralisme de la tribu
Après avoir abordé les finalités, les modalités d’agrégation et son dynamisme actuel, nous pouvons envisager l’action politique et l’action administrative au sein de la tribu. D’une part, suivant quels circuits devient-on chef de tribu ?La noblesse de la généalogie, la bravoure ou l’audace et la probité accompagnée du savoir sont les trois éléments majeurs qui permettent de légitimerle chef dans sa fonction. Ces éléments varient selon qu’il s’agisse de tribus guerrière, hassan, ou maraboutique, zwaya. Les premières seraient plus réceptives à la bravoure et les secondes à la probité. À cette légitimité s’ajoute la capacité à mener à bien les objectifs politiques. Dans cette perspective, il peut s’agir d’améliorer la position de la tribu par rapport aux autres et d’élever son nassabau-dessus de celui des autres.
D’autre part, quelle est l’autorité de ce chef ? Dans la tribu nomade arabe, le chef n’a aucun pouvoir de coercition . Chez les tribus maures, il nous faut à nouveau distinguer les tribus hassandes zwaya. Chez les premières, le chef est plus un représentant qu’un dirigeant. Les décisions sont prises avec la gemaa. De plus, son autorité est souvent atténuée par les divisions en plusieurs fractions qui ont autant de sous-chefs, et qui incitent au consensus plutôt qu’à l’autoritarisme. Chez les zwaya, le pouvoir est modéré par celui du Qâdi. Le chef de tribu ne peut donc être compris comme quelqu’un qui impose ses choix, mais plutôt comme un fédérateur. C’est en ce sens que nous parlons de fédéralisme. Les fractions ont beaucoup d’autonomie et préfèrent la sécession à la soumission. C’est peut-être pour cette raison que certaines tribus ont été qualifiées de confédération.
A l’inverse de la logique étatique la logique tribale est décentralisée. Les tribus ne convergent pas vers un centre. Le pouvoir limité du chef ne peut contenir les oppositions internes entre fractions. Si une fraction est trop opposée, elle quitte la tribu.
Les intermédiaires politiques, entre la base et le sommet
Nous distinguons la base, le sommet et les intermédiaires. Au sommet se trouvent ceux qui ont des fonctions de pouvoir et qui peuvent exercer leur autorité, le Président de la République, le Ministre, le Préfet ou le Directeur de la délégation régionale d’un ministère. À la base se trouvent ceux qui n’ont que le droit de vote et dépendent de l’appui financier de ceux qui sont plus proches du sommet. Cette distinction n’existe pas nettement dans la réalité puisque la base n’est pas constituée d’un ensemble homogène d’individus et au sommet, tous dépendent d’autres individus. Entre les deux, les intermédiaires sont ceux qui cherchent à accéder au sommet et à augmenter leur pouvoir sur la base. En fait, tous, de la base au sommet, sont potentiellement des intermédiaires.
L’accès au sommet correspond à l’action politique. Il permet l’accès aux ressources et ainsi, à un rôle de distributeur de ces ressources. Cette distribution peut s’inscrire dans l’action administrative. La base, pour accéder aux ressources soutient un intermédiaire. Fort de sa représentativité, l’intermédiaire peut demander au sommet une part du pouvoir politique. Ce pouvoir lui permet d’accéder aux ressources et de les distribuer à la base qui continue de le soutenir. Le sommet, pour conserver le pouvoir, donne un accès aux ressources à un intermédiaire en le nommant à un poste dans le gouvernement ou l’administration pour qu’il redistribue à la base. Celle-ci continue de le soutenir et ainsi de soutenir le sommet. L’intermédiaire cherche à la fois le soutien de la base et celui du sommet. Il doit sans cesse prouver au sommet sa représentativité et sans cesse montrer à la base qu’il peut redistribuer. La base et le sommet ont en effet la possibilité de changer d’intermédiaire. Cela rejoint en partie les relations entre les colonisateurs, les émirs et leurs tributaires décrite par Payen.
Le lieu et l’espace mobile à l’intersection des logiques spatiales
A plusieurs reprises nous avons évoqué le territoire, mais sans vraiment expliciter son acception géographique. Nous avons aussi bien utilisé ce terme pour l’État que pour la tribu. Les anthropologues et les politologues mentionnent le territoire tribal ou le territoire de la tribu, or les réalités qu’ils recouvrent sont de nature différente. Les modalités de délimitation, d’appropriation et encore d’aménagement ne sont pas les mêmes. Le territoire de la logique étatique est un espace borné, approprié et aménagé exclusivement et exhaustivement, tandis que celui de la logique tribale se rapproche plutôt de la définition de Bernard Debarbieux d’un territoire “archipélagique” qui “regroupe un ensemble d’aires disjointes reliées par des éléments de réseaux nonterritorialisés” . Le premier est continu et d’un seul tenant, le second est discontinu et dispersé. Nous pourrions dire que l’espace étatique est à métrique topographique et l’espace tribal à métrique topologique . Géographiquement parlant, l’un tend plutôt vers le territoire et l’autre vers le réseau, mais nous ne voulons pas traiter l’un puis l’autre. Nous cherchons à saisir notre sujet d’un seul tenant puisque les deux logiques existent sur une même surface et dans une mêmesociété. Nous faut-il trancher entre le territoire et le réseau ? Nous faut-il parlerd’espace territorialisé ou bien de territoire réticulaire ?Un choix entre ces deux partisbiaiserait notre recherche. Choisir le territoire orienterait notre approche vers la logique étatique. Le groupe tribal serait définie par les modalités de son adaptation à l’État. Le choix du territoire pourrait se traduire par l’étude d’un département et le groupe tribal serait envisagée par rapport à ce département. Cela nous amènerait à négligertoute une partie de notre sujet puisqu’il existe bien au-delà de cette circonscription. Inversement, avec le réseau c’est la logique tribale qui serait privilégiée.
Le lieu, un concept géographique
Le lieu tel que nous l’envisageons permet de saisir les deux logiques spatiales et politiques. Nous ne recherchons pas dans le lieu à isoler des particularismes. Il ne représente pas le local par opposition au global. Au contraire, nous cherchons un moyen d’appréhender un tout.
Le lieu n’est pas réduit au particularisme ni à la phénoménologie Dans la géographie nord-américaine, le lieu est souvent traduit par place . Places’est développé en partie en réaction à space. Space est le concept central de l’analyse spatiale dans les années 1960. L’espace est alors appréhendé dans une approche positiviste par la géographie économique et sa modélisation mathématique . En réaction s’est construite la géographie humaniste ou culturelle qui s’est appuyée sur les représentations et l’espace vécu. Nombre de définition du lieu francophone se sont inspirée de la place, même si la traduction n’est pas parfaite (les acceptions des deux termes se recoupent, mais ne se recouvrent pas intégralement). Pour beaucoup, il est relatif aux représentations et insiste sur l’imaginaire . Il place notre géographie dans une approche phénoménologique liée à l’intentionnalité et insiste sur la subjectivité par opposition au positivisme. Ce n’est pas dans cette perspective que nous choisissons ce concept. Non pas que nous rejetons cette approche, mais le choix du lieu n’est pas un moyen de trancher entre deux géographies.
Dans la continuité nord-américaine, place permet de saisir le singulier. Contrairement à space qui peut être modélisé, le lieu est irréductible . Le “génie du lieu” permet “la construction d’une singularité et d’une identité individuelle et collective” . Le lieu serait un moyen de sortir du holisme pour une approche individualiste. Encore une fois, nous ne cherchons pas à choisir l’un aux dépens de l’autre. Au contraire, nous cherchons à saisir la spatialité du pouvoir politique mauritanien dans son ensemble à partir du lieu. Aussi nous nous rapprochons plutôt d’un lieu qui permette d’hybrider géographie positiviste et géographie humaniste , holisme et individualisme, un lieu qui permette de saisir le général à partir du particulier.
Une unité spatiale sans distance
Notre acception du lieu se rapproche de celle de Jacques Lévy et de Denis Retaillé. Plutôt que par sa dimension, le lieu se différencie des autres concepts géographiques par la distance. Dans le lieu, celle-ci est absente.Il a la propriété de la “distance annulée” et il est un chorotype pour lequel le concept de distance est impertinent . Il y a donc proximité, ou unité dans l’espace mais aussi socialement puisque la distance n’est pas seulement euclidienne. Toujours selon Denis Retaillé, si l’on raisonne en terme de surface, le lieu est la seule unité qui envisage l’individualité. Il est la plus petite unité de vie, de solidarité et de reproduction sociale.
Une “circonstance de lieu”
Cette substance sociale du lieu sous-entend la coprésence d’individus et de groupes sociaux en un même site ou une même configuration spatiale. Cette coprésence implique la simultanéité. Dans toutes les sociétés et chez celles de tradition nomade en particulier, tous les lieux ne sont pas permanents. Ils apparaissent et disparaissent, régulièrement ou non. Le marché hebdomadaire reste-il un lieu les six jours de la semaine où il ne se tient pas ? Les infrastructures sont toujours là, même la titude, même longitude. Nous pouvons toujours parler d’unité spatiale. Une unité spatiale où s’établit un campement est-il encore un lieu lorsque le campement déménage ?L’emplacement a toujours les mêmes caractéristiques physiques.Nous ne pouvons donc nous contenter de définir le lieu par cette unité spatiale sans nous référer au temps. Nous avons parlé d’unité de vie. Cela signifie concrètement que plusieurs individus y vivent ensemble ou bien qu’ils s’y rencontrent, or pour être ensemble il faut être là en même temps. Le lieu prend donc sens dans les circonstances qui permettent cette unité de vie dans cette unité spatiale. Il est une “circonstance de lieu”. Au-delà de la proximité, “il faut encore un déclenchement, une circonstance qui place les sujets et les objets en interactions”. Le lieu n’existerait alors que parce que ces individus en font un lieu. Il aurait un “caractère phénoménologique et non essentiel”. Le lieu existe tant que des individus vivent ensemble soit par volonté, soit par contrainte, dans un site annulant les distances entre eux.
Des villes sans citadins ?
La coprésence nécessaire des tribus en ville ne semble pas entraîner la dissolution de la ‘asabiyyakhaldunienne dans une citadinité en tant que citoyenneté urbaine, soit la disparition de la logique tribale au profit de lalogique étatique. Certes, la ville peut être le “théâtre” et la condition de l’émergence d’une société civile observée notamment par Jean-François Bayart en Afrique de l’Ouest et par Alain Antil et Cheikh Saad Bouh Kamara en Mauritanie . De part son hétérogénéité, elle peut aussi être sociologiquement porteuse “de rupture (…) d’avec l’ordre holiste de la “tradition”.La capitale mauritanienne pourrait jouer le rôle de Paris lorsque les nobles ont été attirés à la cour par Louis XIV . Cependant, il nous apparaît que cette société civile n’est pas aujourd’hui l’élément le plus déterminant du pouvoir politique contrairement à la solidarité tribale. Les groupes tribaux sont en ville et ne sont pas pour autant devenus des citadins comme les autres. Matériellement, cela se traduit par l’absence d’espace public. Il n’y a pas, ou très peu, de place avec des bancs où les Nouakchottois viendraient discuter, de même que les terrasses extérieures des cafés et restaurants sont rares. Certes, il y a parfois des manifestations de rue, mais ce qui tient lieu de l’urbanité serait plutôt à l’intérieur des murs. Tout se passe dans la “maison” comme le suggère Denis Retaillé.
Table des matières
INTRODUCTION
1 ERE PARTIE
CHAPITRE 1 : UN ÉTAT, DES TERRITORIALITES “ENTRE ARABITE ET AFRICANITE”
TERRITOIRE ET NATION
L’ETUDE DE LA TERRITORIALITE COMME PREMIERE REPONSE AU PROBLEME
LES POSTURES DE RECHERCHE
CHAPITRE 2: LE POUVOIR POLITIQUE ET SA TERRITORIALITE, ENTRE LOGIQUE TRIBALE ETLOGIQUE ETATIQUE
LA DIMENSION POLITIQUE DE L’ESPACE DES GEOGRAPHES.
QU’EST-CE QUE L’ÉTAT EN MAURITANIE ?
LATRIBU MAURE
L’ÉTAT MATRICE DU POUVOIRPOLITIQUE
L’ACTUALITE DE LA TRIBU DANS CETTE DEMATRICE ETATIQUE CENTRALISEE
HYPOTHESES SUR LES MANIFESTATIONSDUPOUVOIR POLITIQUE
CHAPITRE 3: LE LIEU ET L’ESPACE MOBILE A L’INTERSECTION DES LOGIQUES
SPATIALES
LE LIEU, UN CONCEPTGEOGRAPHIQUE
LE “LIEU-NOYAU”, “HAUT-LIEU” EXCLUSIF D’UN GROUPE TRIBAL
LE LIEU DE “CONVERGENCE”
VILLES MAURITANIENNES ET CENTRALITE POLITIQUE
CHAPITRE4 : LE LIEU AU CŒUR DE LA METHODE
LE FAIT SPATIAL TOTAL
UNE STRATEGIE PLUTOT QU’UNE METHODE
L’EXTRAPOLATION D’UN VILLAGE A L’ENSEMBLE D’UNE REGION
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE 5 : LE POUVOIR POLITIQUE N’EST PAS LOCALISE, NI CENTRALISE DANS UN LIEU UNIQUE
DE CONCENTRATION ET POURSUITE DU DECOUPAGE DE LA MATRICE ETATIQUE
LES LIEUX DE DECISIONS COMME ELEMENTS DE LA CENTRALITE ?
LE GROUPE TRIBAL DE PASSE L’OPPOSITION VILLE/BEDIYYA
CHAPITRE 6: LES LIEUX DE LA BEDIYYA, AU CŒUR DES STRATEGIES D’APPROPRIATION
L’APPROPRIATION D’UN LIEU DANS LA BEDIYYA EST UNE CONDITION DE RECONNAISSANCE SOCIALE ET D’EXISTENCE POLITIQUE
LA COURSE DANS L’ACCES A LA ROUTE GOUDRONNEE
LES MODALITES DE L’APPROPRIATION, ENTRE FONCIERTRIBA LE TFONCIERETATIQUE
LES DEMARCHES D’APPROPRIATION
CHAPITRE 7 : LES LIEUX DE LA BEDIYYAOUVRENT L’ACCES AU POUVOIR POLITIQUE
L’ETUDE DES PRATIQUES ELECTORALES REVELENT L’ARTICULATION ENTRE LES LOGIQUES TRIBALE ET ETATIQUE
LES LIEUX-NOYAUX AU CENTRE DES ELECTIONS
LE RETOUR POLITIQUE AUTERROIR COMME VOLONTEE TATIQUE DE CONTROLE DE LA BEDIYYA
CHAPITRE 8 : CONCURRENCE DANS L’ACCES A L’ÉTAT POUR L’AMENAGEMENT DES LIEUX-NOYAUX
LA FAIBLESSE DES RESSOURCES ECONOMIQUES DES LIEUX DELA BEDIYYA
L’ARGENT DES PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT : DES REVENUS DEPENDANT DE L’INTEGRATION POLITIQUE
LES LIEUX DE LARENCONTRE DES DEUX LOGIQUES
CHAPITRE 9: LES VILLES SONT DES CENTRES MEDIATEURS DES RELATIONS ENTRE
LES GROUPES TRIBAUX RATTACHESALEURS LIEUX NOYAU
LE CONTROLE DE L’ACTION ADMINISTRATIVE DE L’ÉTAT ET DU PRDS
LES RELATIONS ENTRE LES GROUPES TRIBAUX ET LE COMITE CENTRAL DU PRDS
L’ARBITRAGE ETATIQUE DES CONFLITS FONCIERS
LA CENTRALITE POLITIQUE ENTRE PROXIMITE TOPOLOGIQUE ET PROXIMITE TOPOGRAPHIQUE
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE
CHAPITRE10 : PLASTICITE DES DE COUPAGESETATIQUES
RATTACHEMENT DES GROUPES TRIBAUX A DES CENTRES PLUTOT QU’A DES AIRES
L’ESPACE MOBILE DE PLACE PAR LES GROUPES TRIBAUX
CHAPITRE11:MOBILITE DU CENTRE ET NOMADISATION DES LIEUX
NOUVELLES LOCALITES, ENTRE CREATION, DISPARITIONET DE PLACEMENT
LE GOUDRON, UN AXE STRUCTURANT QUI NE MASQUE PAS LA VISIBILITE DES LIEUX ELOIGNES
L’IDEAL-TYPE DU LIEU NOMADE DANS L’ESPACE MOBILE RECOMPOSITION TRIBALE ET MOBILITESPATIALE
MOBILITE DES LIEUX ET POUVOIR POLITIQUE
CHAPITRE 12: LES ELECTIONS COMME METAPHORE DU POUVOIR POLITIQUE EN GUISE DE CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES TABLEAUX
TABLE DES FIGURES