PARASITES ET PARASITOSES DES POISSONS MARINS DES COTES MAURITANIENNES

PARASITES ET PARASITOSES DES POISSONS MARINS DES COTES MAURITANIENNES

Synthèse Bibliographique sur quelques groupes parasites taxonomiques de poissons

La grande diversité des groupes taxonomiques des parasites de poissons ainsi que les controverses que leur systématique suscite font qu’il n’est pas aisé de présenter une classification détaillée de ces parasites. C’est pourquoi, seuls les principaux groupes de ces parasites et leurs principaux effets pathogènes sur les poissons sont ci-dessous évoqués. 1. Les Protozoaires Leur première classification par Bütschli (1880-1882) faisait état de 4 classes : Mastigophora, Ciliophora, Sarkodina et Sporozoa. Cette classification a été modifiée par LEVINE et al. (1980) qui présente les protozoaires en 7 phyla : Sarcomastigophora, Labyrinthomorpha, Apicomplexa, Microspora, Ascetospora, Myxozoa et Ciliophora. Plus tard, CAVALIER-SMITH (1998) présente une nouvelle classification dont nous donnons un aperçu ci-dessous (tableau I). Tableau I : Classification des protozoaires selon CAVALIER-SMITH (1998) Règne Protozoa I. Sous règne des Archezoa I.1. Phylum des Metamonoda I.2. Phylum des Trichozoa II. Sous règne des Neozoa II.1. Infra règne des Sarcomastigota II.1.1. Phylum des Neomonada II.1.2. Phylum des Cercozoa II.1.3. Phylum des Foraminifera II.1.4. Phylum des Amoebozoa II.2. Infra règne des Discicristata II.2.1. Phylum des Percolozoa II.2.2. Phylum des Euglenozoa II.3. Infra règne des Alveolata II.3.1. Super Phylum des Miozoa II.3.1.1. Phylum des Dinozoa II.3.1.2. Phylum des Sprozoa II.3.2. Super Phylum des Heterokaryota Phylum des Ciliophora II.4. Infra règne des Actinopoda II.4.1. Phylum des Helioza II.4.2. Phylum des Radiolaria Nous adaptons, dans ce mémoire la classification de LEVINE et al. (1980) promise par la Société des Protozoologistes et largement utilisée actuellement. Certains de ces protozoaires peuvent entraîner des effets plus ou moins pathogènes chez leurs poissons hôtes. C’est le cas des Myxosporidies et des Microsporidies. 1.1. Les Myxosporidies Ce sont des parasites affectant un grand nombre d’espèces de poissons marins et d’eau douce. Elles sont représentées par environ 1330 espèces (LOM & DYKOVA, 1992) et sont caractérisées par la production de spores dont la forme, la structure et les dimensions sont très variables. Ces spores ont une paroi généralement formée de plusieurs cellules valvaires (typiquement deux) réunies suivant une ligne de suture et délimitant une cavité occupée par un sporoplasme et des capsules polaires dont le nombre varie de 1 à 7. Suivant le site d’infestation deux formes de Myxosporidies ont été définies :  Les formes coelozoïques qui sont libres dans la lumière des organes telles que la vésicule biliaire et la vessie urinaire ;  Les formes hystozoïques localisées dans les tissus hôtes où elles provoquent généralement la formation de kystes. Les espèces hystozoïques sont les plus pathogènes. En effet, dans le cas d’infestations sévères, elles peuvent entraîner la destruction des tissus parasités et aboutir à la mort de l’hôte sans compter le fait que l’infection par les Myxosporidies peut aussi exposer le poisson aux contaminations secondaires par d’autres micro-organismes tels que les virus ou les bactéries. Selon SHULMAN (1957) Myxobolus exigus a provoqué en 1949 chez les muges une épidémie dans le secteur nord de la mer noire entraînant ainsi des mortalités importantes. Parmi les effets pathogènes nous pouvons citer : l’atrophie des organes, l’altérations et la destruction des tissus infestés, l’irritation de la vésicule biliaire, la dilatation des canaux et conduits rénaux et l’hypertrophie des organes (KPATCHA, 1992). Les genres qui sont le plus souvent rencontrés dans le milieu marins sont les genres : Ceratomyxa (KPATCHA et al., 1996), Henneguya (FAYE et al., 1997), Myxobolus (FALL et al., 1997) et Unicapsula (DIEBAKATE et al., 1999).

Les Microsporidies

Il s’agit de parasites intracellulaires obligatoires, affectant aussi bien les vertébrés que les invertébrés (WITTNER, 1999). Plus de 1300 espèces sont répertoriées à travers le monde. La classification repose surtout sur des caractères morpho anatomiques fournis par la microscopie photonique et électronique. Toutes les Microsporidies présentent une forme de résistance et de dissémination, la spore ; celle-ci est souvent de petite taille (1 à 5 µm de long, atteignant rarement 20µm) ; elle est généralement ovoïde ou sphérique. Le cycle de développement des Microsporidies comprend deux phase : une phase de multiplication végétative et une phase de sporulation au cours de laquelle a lieu l’élaboration des spores (VIVARES, 1999). Souvent les cellules infectées s’hypertrophient, ce qui entraîne la formation de xénomes. Parmi ces parasites on peut citer les genres Glugea (FAYE et al.1995), Microfilum (FAYE et al., 1991) et Pleistophora (FAYE et al., 1990). Signalons que plusieurs Microsporidies observées à travers le monde mais insuffisamment caractérisées sont provisoirement rangées dans le groupe collectif Microsporidium Balbiani, 1884 (FAYE et al., 1998).

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *