Connaissances des médecins pour définir la dénutrition
Les critères cliniques retenus par les médecins pour définir la dénutrition chez l’enfant sont représentés . A la question à choix multiple “Sur quel critère clinique définissez-vous la dénutrition de l’enfant ? “, les médecins ont répondu en majorité l’IMC (95%, n=97/102), l’examen clinique (90.0%, n=92/102), et le poids (77.4%, n=79/102). Dans les remarques libres un médecin a noté que “Certains enfants sont maigres mais en bonne santé “, et que “Je n’ai jamais vu un enfant dénutri à ma consultation”, mais il demandait “ Quels sont les limites de poids et d’IMC définissant la dénutrition chez l’enfant ? “. Un autre médecin a mentionné que “Je suis plus spécialisé en malnutrition du sujet âgé”, un autre que “ Je n’ai jamais suspecté ou diagnostiqué une malnutrition chez un enfant “. Un médecin a noté “J’observe souvent des petits poids et tailles, et les parents sont inquiets, mais ce n’est pas de la malnutrition”, et un autre “ J’observe plus de “ malbouffe “ que de la dénutrition chez mes patients “.
Mesure et analyse des biométries, reports sur le carnet de santé
79,4% des médecins (n=81/102 réponses) pesaient systématiquement les enfants à chaque consultation, et le faisaient de façon plus occasionnelle pour 20,6% d’entre eux (n=21/102). On constate par contre que la mesure de la taille était plus irrégulière avec seulement 33,3% des médecins (n=34/102) qui le faisaient systématiquement à chaque consultation. Le calcul de l’Indice de Masse Corporelle (IMC) était réalisé systématiquement à chaque consultation par 33,3% des médecins (n=34/102), de façon plus occasionnelle par 61,8% d’entre eux (n=63/102) et jamais par 4,9% des médecins (n=5/102). La majorité des médecins ne consultaient pas les courbes de croissance à chaque consultation (53,5%, n=54/101 réponses), 43,6% le faisaient systématiquement (n=44/101), et 2,9% (n=3/101) ne le faisaient jamais.
On constate que la très grande majorité des médecins (79,2%, n=80/101) reportait le poids et la taille des enfants dans le carnet de santé à chaque fois, contre 19,8% des médecins (n=20/101) qui le faisaient de façon occasionnelle, et 1% (n=1/101) ne les notaient jamais.
Utilisation d’outils pour le suivi biométrique (disque IMC, courbes de croissance)
A la question “Possédez-vous un disque d’IMC?”, 39,2 % des praticiens (n=40/102) ont répondu par l’affirmative. La plupart avaient cependant également un logiciel informatique leur permettant de calculer l’IMC, mais cette question n’était pas directement posée : en recoupant la question sur les logiciels construisant les courbes de croissance et les remarques libres des médecins, on avait 48 médecins qui disaient avoir un logiciel calculant directement l’IMC. Au sein des 48 médecins, 13 avaient un disque d’IMC. Pour les 27/40 autres médecins qui avaient un disque d’IMC, 2 n’avaient pas de logiciel calculant l’IMC, et il n’est pas précisé si les 25 autres avaient un logiciel calculant l’IMC ou pas. Un seul médecin notait n’avoir ni disque ni logiciel calculant l’IMC. Et au sein des 62 médecins qui n’avaient pas de disque d’IMC, il manquait 26 données sur le logiciel. Si on extrapole sur les 51 médecins pour qui on avait des données sur le logiciel, 94% (48/51) avaient un logiciel qui calcule l’IMC, 29,4% avaient un disque d’IMC (15/51), 1,9% n’avaient ni l’un ni l’autre, soit 98,1% (50/51) des médecins avaient un outil pour calculer l’IMC sur ce groupe. Si on calcule avec les 25 autres médecins qui ont un disque d’IMC, cela fait 98,6% de 76 médecins de cette cohorte qui ont un outil (75/76).
Profil socio-démographique des médecins
Le sex-ratio était de 1,17 (n=55 hommes/n=47 femmes). Les praticiens ayant participé à l’étude étaient majoritairement âgés de plus de 50 ans (57,8%, n=59/102), 28,4% avaient moins de 35 ans (n=29/102), et 13,7% avaient entre 35 et 50 ans (n=14/102). Le pourcentage d’enfants au sein de leur patientèle était compris pour la majorité d’entre eux (55,9%, n=57/102) entre 5 et 15%, il était inférieur à 5% pour 8 médecins (7,8%), compris entre 15 et 30% pour 32 médecins (31,4%) et supérieur à 30% pour 5 médecins (4,9%).
Table des matières
1. INTRODUCTION
2. MATERIELS ET METHODES
3. RESULTATS
3.1. Profil socio-démographique des médecins
3.2. Connaissances des médecins pour définir la dénutrition
3.3. Pratiques des médecins généralistes au cabinet
3.3.1. Mesure et analyse des biométries, reports sur le carnet de santé
3.3.2. Utilisation d’outils pour le suivi biométrique
3.4. Prise en charge de la dénutrition
3.5. Formations
3.6. Analyse statistique
4. DISCUSSION
5. CONCLUSION
6. BIBLIOGRAPHIE
7. ANNEXES