STATUT DE L’OSTEOPATHIE AUJOURD’HUI
En janvier 2015, en France, on compte 22 318 praticiens autorisés à user du titre d’ostéopathe (source DREES) alors qu’en 2010, on dénombrait seulement de 11 608 praticiens ostéopathes. La population ostéopathique a donc doublé en 5 ans. Les ostéopathes sont répartis selon leur statut professionnel : médecins ostéopathes à 5.6%, kinésithérapeutes ostéopathes à 36.52%, ostéopathes exclusifs à 56%, Sages-femmes ostéopathes non répertoriées.
L’ostéopathie en France, discipline uniquement accessible aux médecins, s’est ouverte depuis la loi N°2002-303 du 4 mars 2002 (art.75) aux non médecins mais de manière très codifiée. En effet, l’usage du titre d’ostéopathe est réservé au titulaire d’un diplôme ayant suivi une formation spécifique dans un établissement agréé. Le décret de 25 mars 2007, en a permis la mise en application 5 ans plus tard.
Puis, un renforcement des critères de formation a eu lieu essentiellement pour les non-médecins avec la loi du 21 juillet 2009 .
Les écoles de formation d’ostéopathies sont soumises depuis le décret 2014 1043 du 12 septembre 2014 à un agrément renouvelable tous les 5 ans sous peine de délivrer un diplôme non reconnu. Un renforcement des critères de formation clinique et pratique a été institué permettant une uniformisation et une harmonisation de la formation et de la pratique.
L’enseignement médical de la MMO pour les médecins et les internes s’est récemment modifié avec le passage du DIU (diplôme Inter-universitaire) au format de DU (diplôme universitaire).
LES MEDECINS PRATIQUANTS L’OSTEOPATHIE
Parmi les répondants, 17% pratiquaient l’Ostéopathie (IC95: 12%; 23.1%) soit 33 personnes. Les Médecins généralistes ont été formés à la MMO majoritairement dans 3 centres : Caen, Rouen ou Paris pour 32 d’entre eux. On retrouve une réponse manquante.L’ostéopathie était essentiellement pratiquée de manière ponctuelle pour 63.6% des effectifs (IC95: 45,1% ; 79.6%).
Le mode de recrutement pour les praticiens exerçant à mi-temps et de manière ponctuelle (n=26), ne relevait pas d’une consultation spécifique (diagnostique et manipulation intégrés à la consultation de médecine générale) pour la plupart d’entre eux à 42,4%.
Les deux modes de recrutement suivant à savoir la plage horaire dédiée à l’ostéopathie avec prise de rendez-vous directement par le patient et la consultation dédiée à l’ostéopathie seulement après un diagnostic au cours d’une consultation de médecine générale représentaient respectivement 27,3% chacun. Le motif de consultation le plus fréquent pour 32 praticiens était les douleurs du rachis (cervicalgies, dorsalgies, lombalgies et autres formulations). Le 33 ème praticien a répondu tout motif.
LES MEDECINS PROPOSANT L’OSTEOPATHIE DANS LEUR PRISE EN CHARGE
134 participants soit 68% des médecins ont proposé la Médecine-Manuelle Ostéopathie dans leur prise en charge.
Les Médecins généralistes ont orienté leurs patients vers l’ostéopathie essentiellement pour les douleurs rachidiennes à 99.3% (IC95: 95.9% ;100%) mais aussi pour les douleurs articulaires (56%) et les douleurs au cours de la grossesse (45.5%). Les médecins généralistes ont proposé la MMO en alternative aux thérapeutiques médicamenteuses à 72.4% et 78,4% à cause de l’efficacité constatée chez les patients en ayant bénéficié. 72% (IC95: 64.0%; 79.8%) des répondants ont différencié les médecins Ostéopathes des autres professionnels de santé.
Les réponses en faveur des médecins se sont appuyées sur les raisons suivantes : une meilleure évaluation de la maladie et du malade, la possibilité d’un diagnostic différentiel et le remboursement du traitement. Les réponses en faveur des autres professionnels de santé ont évoqué des études plus approfondies sur l’ostéopathie.
Chez ceux qui ne voyaient pas de différence, les raisons prioritaires étaient l’expérience et la qualité de la formation, indépendamment du diplôme.
PREVALENCE DU RECOURS A L’OSTEOPATHIE
D’après notre étude ciblée en Haute-Normandie, 17% des répondants (IC95: 12% ; 23,1%) déclarent pratiquer l’ostéopathie.
La proportion pratiquant l’ostéopathie ou proposant l’ostéopathie à leurs patients est de 167/194 soit 86,1% (IC95: 80,4% ; 90,6%).
Le motif de recours principal à l’ostéopathie est la douleur rachidienne à 99.3% (IC95: 95.9% ; 100%). En 2010, l’Organisation Mondiale de la Santé a publié un document de référence relatif à la formation à l’ostéopathie, qui sert de référence aux Autorités Nationales souhaitant établir des systèmes d’enseignement professionnel, de formation, et d’examen .
L’ostéopathie en tant que profession réglementée est limitée à huit pays, à savoir la Finlande, la France, l’Islande, le Lichtenstein, Malte, le Portugal, la Suisse et le Royaume-Uni; Ailleurs, le processus législatif de réglementation est toujours en cours .
En Europe, 70 % des européens font appel à une thérapie complémentaire au moins une fois dans leur vie et 25 % y recourent chaque année. En Allemagne, 60 % des médecins généralistes intègrent ces médecines dans leur pratique quotidienne. 65% des Médecins généralistes considèrent que les Médecines complémentaires ont une place dans la médecine officielle . Au Royaume-Uni, les douleurs rachidiennes sont un problème de santé publique. L’orientation vers un Ostéopathe permettrait de réduire les couts de santé.
En Australie, au cours d’une période de 12 mois, environ un adulte sur quatre a utilisé soit l’acupuncture (9,2%), la chiropraxie (16,1%) ou l’ostéopathie (4,6%) au moins une fois. 32,3 millions de visites chez les acupuncteurs, les chiropraticiens et les ostéopathes ont été effectués au cours d’une année.
Table des matières
1 Introduction
2 Contexte
2.1 Concept
2.2 Historique
2.3 Statut de l’Ostéopathie aujourd’hui
3 Objectifs
3.1 Objectif principal
3.2 Objectifs secondaires
4 Matériel et méthode
4.1 Type d’étude
4.2 Population étudiée
4.3 Questionnaire (annexe 1)
4.4 Méthode d’analyse
5 Résultats
5.1 Généralités
5.2 Caractéristiques sociodémographiques des médecins participants
5.3 Les médecins pratiquants l’Ostéopathie
5.4 Les Médecins proposant l’Ostéopathie dans leur prise en charge
5.5 Les Médecins n’utilisant pas la MMO dans leur prise en charge
5.6 Analyses Bivariées (annexe 2)
6 Discussion
6.1 Prévalence du recours à l’ostéopathie
6.2 Les limites de l’étude et interprétation des résultats
6.3 Conclusion
7 BIBLIOGRAPHIE
8 ABREVIATIONS