Menaces et pressions sur la biodiversité

La partie sud de Madagascar

La partie sud de Madagascar est réputée pour son fort taux d’endémisme et sa biodiversité exceptionnelle, que ce soit du point de vu faune que flore.

Flore et végétation

Des études antérieures ont placé cette région dans le domaine du Sud (Humbert, 1955) de la série à DIDIEREACEAE et Euphorbia (Humbert et al., 1965). Ce domaine est caractérisé par un climat aride engendrant ainsi des adaptations de la végétation à la sècheresse. Par contre, la présence du fleuve Mandrare a permis l’établissement d’autres formations végétales particulières telles que des forêts ripicoles. Trois types de formations végétales sont rencontrés dans la réserve privée de Berenty (Rasoarisela, 2004) : – Une forêt secondaire à Pithecellobium dulce (photo 1), cette formation a été aménagée sur une ancienne plantation vivrière. Milieu d’étude 6 – Une forêt ripicole à Tamarindus indica (photo 2). C’est la plus grosse portion de forêt de la réserve. – Des fourrés xérophiles à DIDIEREACEAE et Euphorbia (photo 3) typique du Sud de Madagascar. Cette formation se rencontre dans la partie Sud de la réserve. Photo 1: Forêt secondaire d’Ankoba Photo 2: Forêt ripicole de Malaza Photo 3: Fourré xérophile d’Anefitany Milieu d’étude 7 D’autres formations végétales sont encore à citer telles que les savanes et les zones à forte influence humaine comme les plantations d’Alluaudia et les champs de sisal (carte 2).

Faune

La réserve privée de Berenty abrite une très grande diversité animale. La microfaune est composée en majorité par les insectes et les millepattes qui sont très actifs en saison humide. Les insectes les plus présents sont les Lépidoptères, et les Coléoptères. Cette richesse se remarque également chez les vertébrés : toutes les classes y sont représentées. Un aperçu de la faune est montré en annexe 3 (planche photographique n°1) Chez les reptiles les espèces les plus fréquents sont : Geochelone radiata, Pyxis arachnoides, Pelomedusa subrufa. Parmi les serpents, Sanzinia madagascariensis, Acrantophis dumerii et Colubrina madagascariensis, mais il y a également un serpent endémique régionale Pseudoxyrophus kely. Enfin les caméléons et les lézards les plus rencontrés sont : Furcifer lateralis, Zonozaurus madagascariensis et Chalarodon madagascariensis (Jolly, 2006).

Les mammifères font la réputation de la réserve, les forêts de la réserve privée de Berenty abritent des mammifères volants, des mammifères arboricoles et des mammifères terrestres. Pour les mammifères volants, la réserve privée de Berenty est considérée comme un des nichoirs du plus grand chiroptère de Madagascar, l’espèce Pteropus rufus, mais on y rencontre également d’autres Chiroptères comme Myolis goudoti, Hipposideros commersoni, Trianeops rufus (Fish et al., 2010). Les mammifères arboricoles sont les lémuriens. Ils sont répartis en deux groupes suivant leurs périodes d’activités. Les lémuriens diurnes tels que Propithecus verreauxi communément appelé Sifaka, Eulemur rufus appelé Gidro, et Lemur catta ou Maki. Les lémuriens nocturnes tels que Microcebus murinus, Microcebus griseorufus, ces deux espèces sont appelées Hatake où Tsidy et Lepilemur leucopus où Songiky (Rakotomalala, 2008) Cette réserve abrite également des Mammifères terrestres tels que Setifer setosus, Tenrec eucodatus, Rattus sp., Microgale sp. Pour la classe des oiseaux, sur les 99 espèces rencontrées ; 41% sont endémiques de Madagascar (Goodman et al,. 2006). Les plus fréquent sont Coua cristata, C. gigas, Bubulcus ibis, Polyboroides radiontus, Buteo madagascariensis, Foudia madagascariensis et Milvus migrans..

Environnement socio-économique

Aspect socio-économique

Les Antandroy vivent au dépend de la forêt d’où la présence d’un respect qui se transmet de père en fils. L’instauration des tabous par les ancêtres ont permis la conservation de beaucoup d’espèce et de la biodiversité du sud. Un exemple de ces tabous est le « kibory » qui est une portion de forêt ou de fourré qui servent de lieu de sépulture pour les défunts et sont interdits au vivants. La famille De Heaulme, par le biais d’un des traditions Antandroy a assuré la pérennité de la réserve. Un pacte encore respecté jusqu’à aujourd’hui a été établi par le chef autochtone Rapily et cette famille. Il a été convenu dans le « joro » (pacte de sang) que la famille De Heaulme avait le plein pouvoir pour la gestion, l’aménagement de la réserve en échange duquel la famille assure emploi et vie convenable au fils et filles de Rapily. La Société Hôtelière et Touristique de Madagascar (S.H.T.M) et la société Henri et Alain de Heaulme (H.A.H) emploient la population locale pour la protection de la réserve, et les plantations de sisal. 

Menaces et pressions sur la biodiversité

Malgré les coutumes, les impacts de la modernisation et l’augmentation de la population font croitre l’utilisation de la forêt, surtout dans les zones extérieures à la réserve. Les principales plantes utiles aux Antandroy sont illustrées dans le tableau suivant. 

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