Instructions aux barrières de pluie
Les mesures « non vérifiées » c’est-à-dire Non déterminées (Nd) sont communes à tous les lots. Ces mesures concernent essentiellement les éléments sur l’état initial de la zone d’intervention et qui doivent être fournis par le Bureau de Contrôle avant le commencement des travaux ; la dotation d’équipements adéquats aux ouvriers et la mise en place des dispositifs de suivi par les bureaux de contrôle. 5*1* ! »!= »‘? $B ,’!& !% 0B4 08.33% des mesures préconisées n’ont pas été appliquées. L’aménagement des gîtes d’emprunt et des carrières, ainsi que les travaux de traitement des déchets constituent la majeure partie de cette irrégularité. D’après l’Ingénieur en Chef de l’Entreprise titulaire des travaux sur ce lot, les carrières situées aux PK 28+000 et 46+000 sont encore en phase d’exploitation. De plus, les enquêtes ont pu révéler que les normes de sondage pour la préservation du paysage sont méconnues de l’Entreprise titulaire et du Bureau d’études de contrôle. Les travaux d’aménagement des points critiques sur ce lot sont encore en cours. De ce fait, les 19,44% des mesures préconisées ne sont pas appliquées totalement. Ces mesures concernent surtout la stabilisation des pentes et des talus, la remise en état des lieux et le traitement des déchets. En ce qui concerne les barrières de pluie, il faut rappeler que la quasi-totalité des pistes rurales de Madagascar sont en terre. Pendant une forte pluie ou en période de cyclone, ces pistes sont fermées à tout véhicule par des barrières de pluie afin de les pérenniser. Dans sa conception, les barrières de pluie ont plusieurs fonctions: limiter les véhicules passant sur la piste à partir du tonnage prévu et préserver la piste en période de pluie. De plus, elles constituent un barrage sanitaire en cas d’épidémie, économique pour le développement régional, et un barrage pour la sécurité publique. Pendant la phase de garantie, elles sont gérées par l’Entreprise, lequel transmettra progressivement la gestion de toutes les infrastructures au CSE constitué. Pour toutes les pistes réceptionnées, les barrières de pluie sont soit sous la tutelle du Sous Préfet, soit sous celle du Sub TP, lequel a été informé par l’Entreprise de son fonctionnement. Son mode de fonctionnement dépend de la localité concernée. Pour le lot 3.4, l’EIE a fait ressortir des mesures de mitigations particulières au vu de la présence de forêts classées et des conditions climatiques dans la région. Une lettre n° 06-VPM/SG/DCTP/DPTP/A/SUBTP/AG/BL.04 du 12 Janvier 2004 sur le règlement des barrières de pluie est adressée au Sous Préfet de Moramanga par le Subdivisionnaire des Travaux Publics (Sub TP) donnant autorisation de passage hebdomadaire d’un camion pour le transport de Produits de Première Nécessité (PPN). Une organisation entre les Autorités locales, avec l’approbation des prestataires est mise en place (Un laissez-passer est accordé par le Sub TP depuis Moramanga et un autre par le Sous préfet d’Anosibe An’Ala pour le retour. Ces laissez-passer doivent être visés par l’Entreprise pour être valides). Des séances de formations pour les gardiens des barrières de pluie ont été faites, et l’Arrêté N° 042 – MIRA/DS/PA/TOA du 13 janvier 2003 portant réglementation de la circulation sur les Routes Nationales en terre, en période de pluie, signé par le Président de la Délégation Spéciale (PDS) de la Province Autonome de Toamasina d’antan, en la personne de Mr TSIZARAINA Emile est en vigueur et affiché à chaque barrière de pluie. Cependant les fonctions de ces barrières sont méconnues des gardiens. Tous les gardiens enquêtés ne connaissent pas les rôles primordiaux qu’ils tiennent mises à part l’ouverture et la fermeture des barrières en temps de pluie. Les enquêtes effectuées sur le terrain ont fait comprendre que seul 01 gardien sur les 10 enquêtés peut faire la différence entre « pluie » et « crachin » 6 . La gestion de ces barrières posent toujours des problèmes du point de vue évacuation sanitaire ou autres permissions et parfois même des conflits sociaux.
Lexique Pour ce qui est de l’exploitation des carrières, aucun procès verbal de tir par explosifs n’est disponible dans les locaux de l’entreprise. Cependant, l’utilisation d’explosifs doit suivre une démarche administrative et sécuritaire stricte afin d’assurer la sécurité des environs ; l’exploitation des carrières doit être autorisée par la Commune concernée. En effet, les explosifs sont stockés selon les normes à la caserne de la Gendarmerie. Seuls les explosifs prêts à utiliser sont stockés dans un container spécialisé avec l’autorisation des Autorités. Lors des tirs à l’explosifs, un représentant du camp militaire, le Sub TP, un autre représentant de l’Administration en l’occurrence le Sous Préfet ou le Maire, le représentant du BE de Contrôle et le représentant de l’Entreprise doivent être présents. Le tir sera sanctionné d’un PV de tir dûment signé par toutes les parties présentes. Ces démarches n’ont pas été respectées par l’entreprise pour le lot 3.4. D’autre part, aucune des carrières utilisées n’est clôturée. L’Entreprise a mentionné que la phase de retrait est déclenchée. Ce qui suppose que la majorité des mesures environnementales doivent être mises en œuvre. Ces mesures comprennent la réhabilitation ou aménagement des carrières. Il nous a été rapporté qu’une réception technique a été effectuée une quinzaine avant notre passage. La réception technique sous entend également une acceptation de l’application des mesures environnementales, or sur site nous avons remarqué que les carrières n’ont pas été aménagées tels que définis dans le CCE.
Pour la carrière du PK 28, une lettre d’autorisation est délivrée par les Autorités locales à l’Entreprise. Cependant, cette carrière se trouve sur une zone sensible. En effet, rivière permanente coule à peine à 2 mètres du front de la carrière, d’une hauteur approximative de 20 mètres. En période de pluie, il y a un risque de débordement de la rivière susceptible de provoquer une inondation des terres de cultures situées en aval. Comme la carrière n’est pas clôturée, les riverains viennent encore y faire leur lessive. Un village se situe à 500 mètres de la carrière alors que les recommandations du CCE stipulent un voisinage d’au minimum 02 Kilomètres. 1B ,’!& !% 0B/ Les mesures non appliquées qui constituent 8,33% de celles préconisées sont inadaptables ou n’ont pas besoin d’être appliquées. Aucune indemnisation n’a été faite car il n’y a pas eu de déplacement de la population et aucune plainte n’a été recensée au niveau de l’Administration locale. Le contrôle périodique des véhicules n’est pas effectif. En effet, le camion utilisé par l’entreprise que nous avons croisé lors de notre passage émet une importante quantité de gaz d’échappement. B ,’!& !% 2B4 Le pourcentage de mesures non appliquées, de l’ordre de 13,33% est assez élevé par rapport à ceux des autres lots. Les zones d’emprunt, notamment les gîtes aux PK 7+800 et PK 9, n’ont pas été remises en état. Les déflexions n’ont pas été restaurées comme il est stipulé dans le CCE pendant la période d’entretien. En effet, aucune remarque particulière n’a été émise concernant les mesures appliquées.