L’eau souterraine
INTRODUCTION
« L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. » [1] L’eau est une ressource indispensable à la vie. L’eau souterraine, bien qu’elle soit cachée et invisible, est fragile et souvent vulnérable aux nombreuses sources de contamination découlant des activités humaines. Le traitement d’une eau souterraine contaminée peut s’avérer long et coûteux, voire impossible dans certains cas. Voilà pourquoi il est impérieux de la protéger adéquatement afin de minimiser les risques de contamination qui la menacent. L’eau étant considérée comme un bien commun épuisable et n’appartenant à personne, sa gestion est un sujet politique puisqu’au cœur de l’organisation de la cité. En effet, « l’eau est un sujet crucial parce qu’il pèse non seulement sur la santé publique mais aussi sur la vie économique, sur les équilibres écologiques. Lorsque l’on parle des enjeux relatifs à l’eau, on fait à la fois référence au droit à la vie des individus, à l’accès à tous à une ressource de qualité et enfin à un défi démocratique » [2]. Mais, la gestion de l’eau est aussi un sujet technique puisque la commune est responsable de la qualité et de la quantité d’eau potable fournie au citoyen. L’eau sur la terre est une matière première exceptionnelle. Mobile, indestructible et renouvelable, elle se prête à de multiples utilisations, parfois antagonistes. Les ressources en eau douce sont réparties de manière très contrastée autour du globe. L’eau est un milieu de vie, mais peut aussi constituer une menace : inondations, contaminations. L’eau recouvre près des trois quarts de la surface du globe dont seulement 2,8 % d’eau douce, répartis en eau de surface et eau souterraine [3]. A Madagascar, la majorité des ménages utilisent l’eau provenant de la JIRAMA, une entreprise publique produisant d’eau potable, quelques personnes utilisent des puits individuels…l’utilisation de ces puits favorise la propagation des maladies féco-orales à cause des contaminations sur les environs. Notre étude s’intéresse à l’étude d’impact environnemental d’un puits, elle nous permettra de dégager certaines causes de la pollution de ces eaux, de faire des propositions permettant à nos populations d’observer des attitudes garantissant la qualité de l’eau de consommation. L’étude de l’eau a aussi pour objet de déterminer ses possibilités d’utilisations. Nous espérons que les résultats issus de ce travail permettront de sensibiliser les décideurs pour une 2 meilleure application des normes de protection des puits en vue de la réduction de l’incidence des maladies liées à l’eau notamment les maladies diarrhéiques comme le choléra. Ainsi nous nous sommes fixés comme objectif général l’étude de la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau des puits et comme objectifs spécifiques l’analyse de la situation des puits dans les zones retenues, l’analyse des physico-chimiques et bactériologiques. L’analyse physico-chimique fait connaître les emplois auxquels convient une eau donnée : besoins ménagers (eau de cuisson ou de lavage…), besoins industriels (eau de réfrigération ou de fabrication…) ; elle décèle les eaux qui risquent d’exercer une action chimique sur les canalisations, elle facilite la mise au point des traitements qui supprimeront les inconvénients révélés. L’examen bactériologique sert à déterminer la qualité de l’eau, notamment en vue de son emploi comme eau potable et s’il y a lieu, permet d’établir les caractéristiques du traitement à lui faire subir. Ainsi, ce travail fera autour de trois en première partie la présentation du lieu d’étude et généralités sur l’eau. Puis nous aborderons sur les cadres théorique et réglementaire; Enfin, en troisième les resultats d’analyses et interprétations
PRESENTATION GENERALE DU LIEU D’ETUDE
La ville d’Antsirabe est située à 170 Km au Sud de Tana ; c’est la ville des pousse-pousses. Elle abrite une importante source thermale et c’est dans cette région qu’on puise le « vichy » Gasy. Elle est aussi le centre agricole et industriel de Madagascar. Madagascar est découpée en cinq zones climatiques :Au nord et Nord-Ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type équatorial et les températures varient de 15 à 37°C. Sur la côte Est, du nord-est au Sud-Est, règne un climat équatorial très humide et la côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones dévastateurs, entre les mois de janvier et mars.La grande région de l’Ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 10 à 37°C. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre. 1. Situation géographique 1.1. Présentation de la région La Région de Vakinankaratra est constituée de cinq Sous préfectures, à savoir : Antsirabe I, Antsirabe II, Betafo, Antanifotsy et Faratsiho. Tableau1 : Répartition de la superficie par sous préfecture .Source : Préfecture Vakinankaratra, 2016 Le tableau suivant montre les différentes communes constituant les sous préfectures de Vakinankaratra. 3 Tableau 2 : Répartition des communes dans les sous préfectures Souspréfectures Communes Antanifotsy Antanifotsy; Ambatolahy; Ambatomitady; Ambohimandroso; Antsahalava; Ampitatafika; Ambatotsipihina; Ambohitompoina. Faratsiho Faratsiho; Antsapanimahazo; Ramainandro; Vinaninony-Atsimo; Vinaninony-Avaratra; Ambohiborona; Miandrarivo; Antsirabe (C.U); Ambano; Belazao; Antanimandry; Mangarano; Alakamisy. Antsirabe II Andranomanelatra; Ambohimiravo; Alakamisy-Ambohidranandriana; Ambohitsimanova; Manandona; Vinanikarena; Sahanivotry; Alakamisy-Ibity; Ambohibary; Mandrosohasina; Antsoantany; Antanambao; Soanindrariny; AmbatomenaTsarahonenana-Sahanivotry. Antsrabe I Antsirabe (C.U) Betafo Betafo; Antsoro; Tritriva; Alakamisy-Anativato; Mandritsara; Ambatomikolahy; Mahaiza; Alarobia-Bemaha; Ambohimanambola; Andrembeson; Soavina; Ambohimasina; Ankazomiriotra; Inanantona; Fidirana; Vasiana; Anjomandramartinina. Source : Préfecture Vakinankaratra, 2016 Ainsi, le présent document fait état de la monographie de la région de Vakinankaratra qui , est bordée à l’Ouest par les Sous préfecture d’Ambatofinandrahana, de Miandrivazo et de Soavinandriana, au Nord par la sous préfecture d’Ambatolampy, à l’Est par la sous préfecture de Mahanoro et au Sud par les Sous préfecture d’Ambositra et de Fandriana. La Région de Vakinankaratra est limitée par les coordonnées géographiques suivantes : – entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud – entre 46°17’ et 47°19’de longitude Est. Sa géographie spécifique est constituée de hauts plateaux, de collines plus ou moins escarpées et de massifs volcaniques.