Prévalence de la pédiculose chez les participantes et par classe d’âge

Prévalence de la pédiculose chez les participantes et par classe d’âge

La prévalence globale de l’infestation de poux de tête dans la zone étudiée était de 15,2% (315/2066). Elle était variable selon la population de femmes de chaque site, soit 6,7% (23/342) à Dielmo, 5,1% (10/197) à Sabouya et Touba-Nding, 12,6% (74/585) à Néma-Nding, 20,8% (43/206) à Médina Santhie, 27,8% (97/349) à Passy Ndenderling et 17,6% (68/387) à Ndiop. La classe d’âge de 5-9 ans était la plus infestée avec 52% (164/315), puis vient celle de 10-14 ans avec 35,5% (112/315), les 20 ans et plus avec 7,9% (25/315) et les 15-19 ans avec 4,4% (14/315). Figure 5 : Prévalence de l’infestation de poux de tête chez les participantes et en fonction de la classe d’âge 

Critères de jugement de l’efficacité thérapeutique des médicaments

Le premier critère de jugement de l’efficacité parasiticide a été estimé par le taux de disparition des poux de tête ou lentes à J7. L’absence de poux et lentes à J7 a été déterminée par le peignage jusqu’à ce qu’aucun pou ou une lente vivant soit découvert sur le cuir chevelu examiné. L’acceptabilité et la tolérance clinique des médicaments par les participantes ont été également un bon indicateur pour évaluer l’efficacité. L’absence de poux ou lentes à J15 et J28 obtenue à la Étude de l’efficacité thérapeutique de la combinaison Ivermectine / Azithromycine dans le traitement de la pédiculose et des parasitoses intestinales en milieu rural, Sénégal Master Biologie Animale FST-UCAD, 2019 22 suite du renouvellement de la dose thérapeutique IVER + AZITH à J7 lié à la persistance de poux ou lentes est aussi un indicateur non moins important. Le dénombrement des poux morts sur le drap blanc du lit de couchage ou sur le bonnet de chaque participante à J2 et J8 a constitué un bon marqueur d’efficacité, de même que l’absence de sélection de poux résistants à J7, J15 et J28. III.1.3. Évaluation de l’acceptabilité et tolérance clinique des médicaments chez les participantes Un mode opératoire normalisé selon les indications du fabriquant des médicaments était disponible pour réaliser une administration appropriée de la dose. Aucune participante enrôlée n’a vomi dans les 30 minutes qui ont suivi l’administration de la dose, ni dans les 30 à 60 minutes après administration, soit une acceptabilité des médicaments de 100%. Par contre, 278 participantes (88,25%) traitées ont parfaitement toléré les médicaments administrés, alors 37 autres (11,75%) ont développé à leur domicile à J1 des événements indésirables qui seraient liés à l’administration de la dose tels que les vertiges dans 19 cas, les céphalées dans 8 cas, la fatigue dans 8 cas, les nausées dans 6 cas et les vomissements avec sensation de douleurs abdominales dans 5 cas. Quatre patientes ont développé à la fois des céphalées et vertiges et une autre de la nausée et des vertiges. Une participante a rapporté des signes de céphalée, vertige et de la fatigue et une autre de la nausée, des vertiges et de la fatigue. Le signe clinique le plus fréquemment rapporté était les vertiges (51,35%). Toutes les participantes qui ont développé des événements indésirables ont été visitées individuellement par le médecin du projet qui a administré un traitement ambulatoire avec le Métronidazole 500mg chez l’adulte ou 250ml chez l’enfant, soit avec le Paracétamol 500mg chez l’adulte ou 60mg/kg, ou le Vogalène Sirop chez l’enfant, pour soulager respectivement les douleurs abdominales et les nausées, les céphalées et les vomissements. Un repos médical et une consommation suffisante d’eau de boisson ont été conseillés par le médecin pour les signes cliniques liés aux vertiges et à la fatigue.

Evaluation des taux de contamination ou ré-infestation à J15 et J28

Toute infestation de poux de tête persistante, identifiée à J15 ou J28, qui est liée au partage du couchage, de foulard et/ou d’objets de coiffure avec une personne infestée non traitée a été considérée comme une contamination ou une ré-infestation avérée. Sur 304 participantes suivies jusqu’à J15, 9 cas de contaminations avérées (2,9%) ont été observées (Tableau 4). Par contre, à J28, sur 300 patientes suivies, 9 cas de ré-infestation (3%) ont été notées (Tableau 5). Aucun cas de contamination n’a été identifié dans le site de Médina Santhie. 

Évaluation de l’efficacité thérapeutique des médicaments administrés contre les infestations de poux de tête 

Efficacité thérapeutique des médicaments chez les participantes à J7, J15 et J28

L’évaluation de l’efficacité thérapeutique des médicaments a montré qu’à J7, 220 participantes (72,4%) avaient des poux de tête, 84 (27,6%) [95% CI, 22,9-32,9] étaient guéries de leurs poux. A J7 et J15, 11 personnes (3,5%) avaient refusé le contrôle et/ou étaient en voyage à (Tableau 4). Alors qu’à J15, 196 patientes (66,4%) [95% CI, 60.9-71.6] n’avaient plus de poux, 99 (33,6%) continuaient d’avoir leurs poux (Tableau 4). Tandis qu’à J28, 280 patientes (96,2%) [95% CI, 93,4-97,9] étaient complètement guéries de leurs poux, et seulement 11 participantes (3,8%) présentaient encore des poux, 9 cas de ré-infestations probables étaient confirmés et 15 personnes étaient perdues de vue (refus de contrôle ou voyage) (Tableau 4 & Tableau 5). 

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