La végétation, faune et avifaune
La distribution de la végétation est en grande partie liée à celle de la pluviométrie. Elle y est très abondante et variée, herbacée, arbustive et arborée. La répartition de la végétation peut être faite en deux (02) groupes : une végétation amphibie et une végétation continentale. ✓ La végétation amphibie Elle est dominée par la mangrove qui borde les chenaux et les vasières à mangrove, et sur les berges. Elle est constituée principalement de : Rhizophora mangle, Rhizophora racemosa, Rhizophora harrissonii, Conocarpus erectus, Laguncularia racemosa, Avicennia africana. ✓ La végétation du continent Dans la zone, la végétation est de type soudanien et de type guinéen sur le bas plateau du Continental Terminal. Elle est caractérisée par une végétation du type savane arborée à boisée, à forêt sèche avec une dominance des espèces telles que Bombax costatum, Cassia sieberiana, Combretum sp, Daniella oliveri, Pterocarpus erinaceus, Sterculia setigera, Detarium senegalensis, Saba senegalensis, Khaya senegalensis (caïlcédrat), Adansionia digitata, Cordyla Pinnata (ndimb), Neocarya macrophylla, Parkia biglobosa, Cola cordifolia, Borassus aethiopum (rônier), et un tapis herbacé dominé par des graminées vivaces. Toutefois il existe aussi des zones de peuplement très denses notamment dans les forêts classées de Bétanti et du Fathala.Ainsi, l’évolution de la végétation est fortement liée aux pratiques de l’Homme, avec l’utilisation et l’exploitation forestière pour le combustible et le bois d’oeuvre. Cependant, les ressources naturelles de la localité sont constituées d’espace favorable au développement de la faune et de la faune aviaire
La faune et l’avifaune
> La faune Elle y est riche et diversifiée à cause de la présence de la RBDS, du PNDS et du climat humide. On y rencontre Phacochoerus aethiopicus africanus (phacochères), Crocuta crocuta (des hyènes), Canisa dustus (chacals), simiens (singes), Trichechus senegalensis (lamantins), reptiles, des rongeurs Le delta du Saloum est un lieu de reproduction de la tortue verte Chelonia midas et des dauphins souza. L’estuaire occupe la 6ième place au niveau national pour la diversité ichtyofaunique. > L’avifaune Dans la localité, il est dénombré de nombreux types d’oiseaux grâce à la présence de l’île aux oiseaux. C’est le 1 «site mondial de reproduction de la sterne royale (Sterna maxima). Plus de 60 000 nids de reproduction d’oiseaux dont 20 000 pour la sterne ont été recensés. On estime l’effectif des oiseaux à environ 100000 individus pour un plus de 95 espèces d’oiseaux.
Cadre humain
Dans ce chapitre nous abordons les caractéristiques de la population allant de l’historique à la dynamique démographique. Historique du peuplement Le peuplement découle d’une migration ancienne. Les premiers habitants à occuper les îles Socés, sont des mandingues originaires du Gabou. Ils sont supplantés par les Niominkas en général provenant des îles du Gandoul. Ils sont rejoints à leur tour par les Guélewars d’origine mandingue. Nos entretiens nous ont permis de connaître l’origine et la date de fondation des villages. MM. L’île de Bétanti : Le village était implanté dans l’ancien site appelé Soukouta qui signifie ancienne habitation en mandingue. Il a été fondé en 1250, par Sandi Ndew Diatta accompagné de 2 autres familles : Diouf et Ndour. Le chef de village doit, impérativement, appartenir à ces 03 familles. Le nom Bétanti provient du mot mandingue «bétiiata » qui signifie « c’est bon » L’île de Djinack Bara : « Djinack » signifie à côté de l’eau. « Bara » est le nom d’une herbe qui pousse à côté de l’eau. Le village a été fondé en 1855 par un pêcheur du nom de Waly Mané, pêcheur, originaire de l’île de Falia. L’île de Djinack Diatako : Diatako vient du nom Diato qui signifie lion en mandingue. Le fondateur du village s’appelait Sidi Bakary Sonko. Notons que le nombre d’îles occupées par la population est très restreint comparer à celle du Gandoul. Ce sont Bétanti, Djinack Bara, Djinack Diatako. Bossinkang et Oudiering qui sont habités. Le reste n’est occupé, que saisonnièrement, par des groupes de pêcheurs ou des agriculteurs en période hivernale.