La collecte des données sur la flore et la végétation ligneuses
La méthode du Plus Proche Individu (PPI)
La méthode du Plus Proche Individu a été choisie pour faire l’inventaire de la végétation, car elle présente l’avantage de prendre en compte l’hétérogénéité de la répartition spatiale des individus des différentes espèces. Selon Daget et al. (1999), elle s’applique bien dans le cas d’espèces ligneuses aisément dénombrables et faciles à distinguer comme c’est le cas dans le parc agroforestier à Faidherbia albida. La méthode a été déroulée en deux étapes : une étape préliminaire et une étape de terrain. L’étape préliminaire a pour but de déterminer de façon aléatoire, le point X du terrain à partir duquel doit démarrer l’inventaire. Pour ce faire, nous disposons d’une image satellite à haute définition (Quickbird) du parc ; à laquelle nous avons intégré la position géographique de chaque village de la CR de Réfane. Une grille a été superposée à l’image, afin de diviser le parc en un ensemble de mailles dont les coordonnées UTM du centre de chaque maille sont connues. A partir de l’image, un point X est choisi au hasard parmi les points correspondant aux centres des différentes mailles situées dans la zone retenue pour l’inventaire. Les coordonnées géographiques (UTM) de ce ponit X y sont relevées puis introduites dans un GPS. L’étape de terrain a démarré par le repérage in situ du point X à l’aide du GPS. La mesure des paramètres biologiques débute sur l’individu de F. albida le plus proche de ce point X. L’inventaire se poursuit en passant d’un individu de F. albida au plus proche de ce dernier. Il s’arrête une fois que les données nouvellement collectées sur les différents paramètres mesurés ne présentent plus de variation sensible par rapport aux précédentes.
Paramètres mesurés
La détermination de l’état et de la dynamique de la population de Faidherbia albida du parc agroforestier est passée par le relevé de certains paramètres biophysiques clés, dont l’analyse fournira des informations sur la structure de l’espèce. Ces paramètres sont respectivement : La collecte des données sur la flore et la végétation ligneuses la circonférence des individus à 1,30 m, afin de déterminer la distribution des sujets par classes de diamètre et estimer le carbone contenu dans leur biomasse ; – la hauteur totale de l’arbre, pour déterminer la distribution des sujets par classes de hauteur ; – les quatre diamètres du houppier (Est-Ouest, Nord-Sud, Nord Est- Sud Ouest, et Nord OuestSud Est), afin de déterminer le diamètre moyen et par la suite le recouvrement des houppiers ; – la distance entre deux pieds de F. albida, pour la détermination de la densité théorique ; – le nombre de régénérations, pour évaluer le renouvellement de la population.
Le matériel d’inventaire
Le matériel suivant a été utilisé pour la collecte des données sur la végétation : – 01 ruban millimétré de 10 m, pour la mesure de la circonférence des kades à 1,30 m (Photo 2) ; – 01 ruban de 50 m, pour la mesure de la distance entre deux sujets de Faidherbia albida et la mesure des diamètres de leur houppier ; – 01 tige en aluminium de 1,30 m, pour le repérage du niveau de mesure de la circonférence ; – 02 récepteurs GPS Garmin map 62, pour relever les coordonnées géographiques des pieds des arbres, des souches et des régénérations (Photo 3) ; – 01 dendromètre Vertex III, pour la mesure de la hauteur des kades (Photo 4) ; – 01 exemplaire de la Flore du Sénégal publiée par Berhaut en 1967, utilisé en guise de clé pour la détermination des espèces inventoriées ; – 01 presse échantillon, pour le traitement des échantillons d’herbier récoltés (Photo 5) ; – 60 fiches d’inventaire, pour noter les paramètres dendrométriques et les espèces rencontrées ; – 01 coupe-coupe, pour le marquage des individus mesurés ; – 01 appareil photographique Canon : Power Shot A2300, 16 MP, X5, pour les prises de vues ; – 01 Kg de papiers journaux, pour la conservation des échantillons d’herbier collectés ; – 01 bloc-notes, pour les prises de notes. Photo 5: Presse échantillons d’espèces végétales .
La collecte des données socioéconomiques
Elle s’est faite par le biais d’entretiens structurés, utilisant un questionnaire, et des entretiens semi structurés individuels et de groupes utilisant chacun un guide d’entretien. Un accent particulier a été mis sur les entretiens informels et les observations de terrain. Les villages de Nianiar et Ndiarno, abritant nos aires d’inventaire, ont été retenus pour les enquêtes afin de minimiser les biais d’espace. Notre unité statistique est le ménage. Les deux villages comptent au total 122 ménages dont 63 à Nianiar et 59 à Ndiarno. Notre échantillon a couvert 30% du total des ménages, soit 37 ménages enquêtés dans les deux villages.