Facteurs de l’érosion
Facteur topographique ou l’influence de la pente (Ls)
La forme de la pente et la longueur de la plus grande pente sont des facteurs importants de l’érosion. Par une unité de surface, l’érosion moyenne augmente avec la longueur de la pente. En effet, le ruissellement s’accumule d’autant plus que les pentes soient plus longues. Ce qui accroît l’énergie globale de ce dernier et ses possibilités de détachement et de transport. I.3.3.2 Intensité des précipitations ou l’érosivité des pluies (R) Sans doute, l’érosivité de la pluie est le principal agent de de l’érosion hydrique. C’est la capacité de la pluie à déclencher l’érosion. L’érositivité de la pluie est déterminé à partir de l’intensité de pluie ou de son énergie cinétique qui dérive du diamètre des gouttes et de leur vitesse de chute.
Couvert végétal (C)
Lorsque le sol n’a qu’un faible couvert végétal ou de résidus, le risque d’érosion augmente. Les résidus et la végétation jouent un rôle protecteur du sol contre l’impact des gouttes de pluie et de l’éclaboussement. Quand vient le ruissellement, ils cherchent à ralentir la vitesse de l’eau tout en permettant une meilleure infiltration. Mais cela dépend de l’étendue et de la densité du couvert végétal.
Erodibilité des sols
K L’érodibilité représente la sensibilité d’un sol à l’arrachement et au transport des particules qui le composent .Elle est caractérisée par la résistance au splash (battance) et la résistance au cisaillement (lié au ruissellement). Plusieurs paramètres sont aussi considérés dans l’analyse de la sensibilité d’un sol à l’érosion. Ces paramètres sont la capacité d’infiltration, la stabilité structurale, la texture, la teneur en matière organique. I
Facteur d’aménagement
Le labour a certaines influences sur le risque d’érosion du sol. Ceci comprend la profondeur, la direction et la période de labour, le type d’équipement utilisé et le nombre de passages. En effet, on considère que le travail du sol limite l’érosion s’il dérange le moins possible la végétation ou les résidus de surface.
Présentation générale de la zone d’étude
Monographie de la Région Alaotra-Mangoro, limite administrative du bassin versant d’Alaotra
Milieu physique et administrative [5] La zone d’étude se trouve dans la Région d’Alaotra-Mangoro. L’origine du mot « Alaotra » dérive du nom du grand lac Alaotra bordé par les districts d’Ambatondrazaka et d’Amparafaravola alors que celui de Mangoro vient du nom de la rivière principale traversant Moramanga et Anosibe An’Ala du Nord au Sud. La Région Alaotra Mangoro est située sur les hautes terres, à environ 101 km Nord-Est de la Capitale. Le Chef-lieu de la Région est Ambatondrazaka. Située entre 17° 19’ et 19° 90’ de latitude Sud et 48° 12’ et 48° 39’ de longitude Est, la Région Alaotra Mangoro a une superficie de 33 441 km². Elle est de forme allongée selon une direction sub-méridienne de 400 km de longueur et d’une largeur moyenne de 85 km. Elle est limitée (Fig.9) : – au Nord par le District de Mandritsara, Région de Sofia, Province de Mahajanga ; – au Nord-Ouest par le District de Tsaratanàna, Région de Betsiboka, Province de Mahajanga ; – à l’Ouest par les Districts d’Anjozorobe et de Manjakandriana, Région d’Analamanga, Province d’Anatananarivo ; – au Sud par le District de Marolambo, Région d’Antsinanana, Province de Toamasina ; – au Sud-ouest par la Région du Vakinankaratra, Province d’Antananarivo ; – à l’Est par les Régions d’Analanjorofo et d’Antsinanana.
Population
La population de la Région Alaotra Mangoro avoisine 1 175 581 habitants en 2009. La région abrite ainsi 4,8 % de la population de Madagascar. Cette part est légèrement supérieure à la moyenne nationale de 4,5 %. Bien que l’ensemble de la population des 3 districts les plus peuplés (Ambatondrazaka, Amparafaravola et Moramanga) représente 81,6 % de celle de la région, il n’indique que 4 % de la population nationale. La population des 2 autres districts ne représente qu’une part infime de 0,9 %. Ambatondrazaka est le district le plus peuplé de la Région Alaotra Mangoro avec un pourcentage de 29%, suivi de Moramanga et d’Amparafaravola, avec des parts respectives de 26,6 % et 26,1 %. Le District le moins peuplé est Anosibe An’Ala dans la mesure où 9 % de la population de la région s’y trouve.
Caractéristiques physiques du bassin versant d’Alaotra
Hydrologie Madagascar présente une grande potentialité en eau de surface. Suivant le relief, le réseau hydrographique de l’Alaotra fait partie du versant oriental qui tient la deuxième place en densité sur les cinq versants de Madagascar (25,2 % de la superficie de l’île) [6]. Ce dernier présentant des longueurs de cours d’eau assez faible est tributaire dans l’Océan Indien. La région dispose de 16 lacs répartis dans les trois Districts de la zone d’étude : deux lacs dans le District d’Ambatondrazaka, deux lacs dans le District d’Amparafaravola et 12 lacs dans le District d’ Andilamena. Les plus importants sont le lac Alaotra (20 000 ha) et le lac Antsomangana d’Andilamena. Le débit des eaux est fortement lié à la pluviométrie et les rivières sont très sensibles entraînant des crues soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Dans le district d’Ambatondrazaka, de nombreux cours d’eau se forment dans les bassins versants. Les plus importants sont : la Sahabe qui se déverse et se prolonge dans le Lac Alaotra par un chenal de 3 km, constituant une voie d’eau pour les pirogues des pêcheurs ; la Lohafasika Sahasomanga qui irrigue 4.000 ha de rizières ; la Maningory passant sur la limite Nord du district d’Ambatondrazaka, constitue le seul exutoire du Lac et se jette dans l’Océan indien ; la Lovoka se déversant vers la Maningory Les affluents se jetant sur le lac Alaotra : la Sahamaloto irriguant un périmètre rizicole de plus de 6 000 ha ; l’Anony irriguant un périmètre rizicole de 4 476 ha ; l’Imamba/Ivavaka irriguant un périmètre rizicole de 2 671 ha ; la réserve d’eau du barrage Bevava (Vallée Marianina), irriguant un périmètre rizicole de 3 653 ha.