Lutte contre le VIH/SIDA
Contexte de l’étude
Dans le cadre du développement du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA, l’Organisation des Nations-Unies pour la lutte contre le VIH/SIDA ou ONUSIDA encourageait au cours de l’année 2000 les initiateurs de projets de sensibilisation en vue de la prévention de la transmission de ce fléau. Un groupe de médecins chômeur dont nous faisons déjà partie en tant qu’étudiant de fin de septième année, envisageait alors de présenter un projet axé sur l’amélioration de la prise en charge des IST chez les groupes à hauts risques. Comme il est classique de dire que « le sida migre par la route en Afrique » notre attention a été attirée par un groupe de travailleur itinérant bien précis : les routiers. En effet il s’agit d’un secteur en nette prolifération à en juger le nombre de voiture en circulation et plus particulièrement les voitures utilitaires : camions, minicars… De plus la chereté du tarifs des transports aériens du réseau intérieur fait en sorte que les voyageurs préfèrent se déplacer par route ou transporter les marchandises par voie routière. 35 Ainsi les camionneurs et conducteurs de taxi-brousse figurent parmi les professions à haut risque pour les causes suivantes : • éloignement périodique du foyer pour les personnes mariées • Attirance particulière des jeunes filles et femmes libres vers les routiers du fait de la disponibilité pécuniaire et de divers avantages reconnus chez eux. • Hyperactivité sexuelle socialement reconnue chez les routiers. Notre choix coïncidait alors avec celui des autres membres de l’organisation qui voulaient évaluer la qualité de la prise en charge des IST chez les routiers surtout de l’adéquation de l’offre demande de soins chez cette catégorie de patient. Pour ma part je me suis intéressé aux connaissances attitude et pratique des routiers par rapport aux IST/sida. En ce qui concerne les sites étudiés : la route nationale 7 (RN7) reliant Antanarivo – Toliary et la RN 34 partant d’Antsirabe jusqu’à Morondava, notre choix a été limité par les opportunités offerts par la réalisation concomitante de l’étude préliminaire effectué par le groupe de jeunes médecins sus-cités auquel nous nous somme joint pour éviter les dépenses non supportable par le maigre budget d’un étudiant en médecine en fin d’année d’étude
Objectifs : Notre étude a comme objectifs :
Objectif général : Contribuer à l’évaluation la situation actuelle en matière de prévention des IST/SIDA chez les routiers.
Objectifs spécifiques
• Evaluer le niveau de connaissance des routiers en matière de prévention du VIH/SIDA plus particulièrement en matière d’utilisation des préservatifs. • Déterminer les facteurs socio comportementaux influents sur les comportements de recherches de soins chez les routiers en cas d’IST • Proposer une méthode de sensibilisation et un système de prise en charge des IST adaptées aux routiers.
Matériels et méthodes
Sites d’étude
Comme il a été mentionné plus haut cette étude faisait partie d’un ensemble plus grand entrant dans le cadre de la préparation d’un projet de prévention du VIH/SIDA centré sur la réduction de la prévalence des IST classique chez les groupes à hauts risques. Le choix des sites d’études a été guidé par les modalités fixées par les bailleurs de fonds pour ce projet. La RN 7 et la RN 34 ont été choisi pour diverses raisons dont : • L’épidémiologie des IST/SIDA dans les régions choisies • La représentativité • L’existence de divers point de ralliement facilitant les contacts avec les camionneurs. • Les sites d’intervention du projet ONUSIDA.
L’épidémiologie des IST/SIDA dans les sites étudiés
Comme nous avons pu constater dans la première partie de ce travail, la province de Toliara figure en bonne place quant à l’importance des IST par rapport aux autres problèmes de santé de la région. En effet on comptait au début de l’année 2000, 37 7529 cas d’ulcérations génitales sur un total égal à 29729 cas soit environ 25% du total national. Par ailleurs, d’autres projets antérieurement développés par le PNLS ou autres ONG travaillant dans le domaine de la lutte contre le SIDA ont permis de constater que Morondava constitue d’un des berceaux de ce fléau à Madagascar et que les conducteurs de camion (nationaux et internationaux au cours des recherches pétrolières) y étaient pour quelque chose. Dans le même ordre d’idée, la stupéfaction a été totale quant l’équipe d’évaluation de la campagne nationale de lutte contre le VIH/SIDA a pu constater que l’âge des prostituées descend à moins de douze ans dans la ville d’Antsirabe et leurs principaux clients sont constitués par les routiers et les tireurs de pousse-pousse !
La représentativité
Ces deux axes routiers traversent trois provinces couvrant plus de la moitié de la superficie de Madagascar et abritant environ 60 % de la population malgache. D’autres part douze sur les dix huit ethnies officiellement reconnues y sont présent. Loin de prétendre à une représentativité nationale cette étude contribuerait de part ses sites de réalisation à une meilleure compréhension de la dynamique de l’épidémie des IST/SIDA à Madagascar, et mieux encore à la détermination des comportements à risque chez les routiers, cibles principales des interventions futures. c) Les points de ralliement Etant donné qu’il s’agit de personnes en perpétuel mouvement, réaliser une enquête si petite soit-t-elle chez les routiers nécessite une stratégie d’approche bien étudier afin de garantir de façon aléatoire et le plus exhaustif possible l’accessibilité aux individus sujet de l’enquête. Deux paramètres épidémiologiques majeurs : l’unité de 38 temps et les biais de sélection nous a conduit à choisir trois points de ralliement pour le recrutement des personnes enquêtées • Le point d’arrêt Ampiaviana à l’entrée de la Ville d’Antsirabe • Le point Betania et Betaritarika à Tuléar • Le point Andakabe et Morondava Centre • Le point Morafeno à Tuléar.