Présentation du Baobolong

Présentation du Baobolong

Le Baobolong (eau douce) est un bras du fleuve Gambie ramifié à Keur Sountou pour venir dans le département de Nioro. Il a une superficie de 70000 hectares et une profondeur de 6m, l’activité de pêche est pratiquée par un grand nombre de pêcheurs occasionnels dont l’agriculture constitue la principale activité. Anciennement utilisé comme carrière d’extraction de sable, ce bassin est devenu par la force de ruissellement d’eaux de pluies, une mare pérenne et se situe au point 13044N -15046W. Son volume varie en fonction de la saison : faible durant la saison sèche à cause de la forte évaporation et important à l’hivernage à la faveur des pluies. Avec la rupture de la digue anti sel construite sur le lit principal dans la zone avale, située en Gambie, le sel a fini d’envahir le Baobolong diminuant ainsi sa diversité biologique. Ces pêcheurs exercent leur activité principalement pendant la saison des pluies, période durant laquelle le poisson est abondant dans le plan d’eau. Présentation du Miniminiyang bolong Le Miniminiyang bolong (eau saumâtre), un défluent du fleuve Gambie a une longueur de plus de 37km, 850m de large et une profondeur de 12m en moyenne. Il est borné de part et d’autre par la mangrove, écosystème influant qui renforce la biodiversité du milieu. L’eau est douce pendant l’hivernage et saumâtre a peu salée en saison sèche. Il fournit la presque totalité des débarquements du département de Nioro. C’est un nom socé signifiant un plan d’eau profond marqué par un courant fort et la présence de tourbillon. Il traverse les trois sites d’étude à savoir Saboya, Koutango et Mandéra. Avant la sécheresse des années 1970, il y’avait beaucoup de poissons et de crevettes dans les zones traversées par le Miniminiyang Bolong. Après cette sécheresse, la mangrove qui servait de niche écologique aux espèces s’est fortement dégradée entrainant la rareté voire la disparition des espèces qui étaient très abondantes. Avec l’appui de l’océanium, des séances de reboisement ont été organisées. A la faveur du retour du couvert végétal suite au reboisement, les espèces ont commencé à se manifester mais les débarquements n’atteignaient toujours pas la moitié de ce que les pêcheurs obtenaient avant la sécheresse.

Méthodes d’étude

Pour mener cette étude, nous nous sommes appuyés sur deux sources principales de données, (i) les rapports d’activités du service départemental de la pêche de Nioro d’une part et sur (ii) des données collectées lors des enquêtes avec les acteurs de la pêche, d’autre part. Un travail préliminaire (entretient avec la chef de service départemental) a permis d’identifier et de sélectionner les quatre (4) plus grands sites de débarquement du département que sont Saboya, Koutango, Mandera et Nioro. Recherche bibliographique Le travail de documentation s’est déroulé au niveau du centre de documentation du centre de recherche océanographique de Dakar Thiaroye (CRODT), de l’unité d’information et de valorisation des résultats de la recherche (UNIVAL) mais aussi dans toutes les structures où il a été possible de trouver des informations liées au sujet à savoir la bibliothèque universitaire de l’UCAD et la direction de la pêche continentale (DPC) sans oublié les sites web. Cette recherche bibliographique a beaucoup aidé dans la compréhension du thème et la prise de connaissance des travaux antérieurs. Enquêtes Ces enquêtes nous ont aidés à mieux caractériser les acteurs, les modes d’exploitation des ressources, les types de ressource et les espèces capturées. Mais aussi de recueillir des données sur les différents événements qui ont eu à marquer la pêche au niveau des deux vallées étudiées à savoir le Baobolong et le Minminiyang bolong (salinisation des plans d’eau, pollution, surexploitation…) ainsi que l’état de la ressource entre autre (confère questionnaire en annexe 1). Ces enquêtes ont duré quatre (4) semaines à compter du 08/10/18 au 02/11/18. Elles ont porté sur des pêcheurs, agriculteurs, coordonnateur de projet, jardiniers, chefs de villages avec lesquels on a procédé par des techniques de focus groupe qui nous ont permis de mener des interviews et des entretiens dans les quatre (4) zones étudiées. Le rassemblement des personnes ciblées pour mener les discussions n’était pas facile mais avec l’aide du chef de service départementale des pêches de Nioro du Rip, on a pu discuter avec le maximum d’acteurs. a) Focus groupe Des focus groupe ont été tenus avec les habitants de Saboya, Mandera, Nioro et Koutango (Annexe 2 et 3). Une journée entière a été consacrée pour ce travail et beaucoup d’informations 11 en rapport avec l’historique des deux vallées (Baobolong et Miniminiyang bolong) ont été recueillies. b) Interviews L’interview est une intervention, toujours orientée vers une communication d’informations. C’est un jeu de questions/réponses à sens unique entre deux personnes, l’intervieweur qui pose les questions afin d’obtenir des informations de la part de l’interviewé qui répond. Il nous a permis de recueillir beaucoup d’informations tant au niveau socioéconomique et environnemental de la zone d’étude. La plupart de nos cibles étaient des pêcheurs/ agriculteurs, des jardiniers ou des employés d’ONG. c) Entretiens L’entretien est une situation de communication orale, l’un est l’enquêteur et l’autre l’enquêté. Les données recueillies sont essentiellement des opinions, des motivations c’est-à-dire des informations qualitatives. On a eu à discuter avec Mr Ba coordonnateur de l’ONG symbiose (fusion de plusieurs forces pour asseoir les bases d’un développement) qui a une grande expérience sur l’environnement de cette zone de Nioro et les évènements qui ont eu à marquer ces cours d’eau. Il y’a aussi le représentant de l’ISRA de Nioro Mr Ndiaye qui nous a beaucoup aidé sur les questions concernant la qualité des sols du milieu et Mme Ndiaye chef de département de la pêche continentale à Nioro qui a été d’un grand apport dans l’identification des personnes cibles et l’organisation des rencontres. Analyse des données Les données collectées ont fait l’objet d’un traitement informatique à l’aide du logiciel statistique R version 64.3.5.1 bits. Un test de Student est fait pour tester la significativité des résultats obtenus sur les débarquements afin de voir si la diminution annuelle des captures est significative ou non. Des boxplots sont aussi construits avec ce logiciel pour analyser l’importance et la variation des captures pour chaque espèce. Ils illustrent pour chaque espèce la valeur minimale de ses débarquements, le 1er quartile, la valeur médiane, le 3iéme quartile et la valeur maximale. Le logiciel EXCEL a aussi été utilisé pour faire des représentations graphiques comme les histogrammes et les courbes correspondantes aux différents résultats obtenus. 

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