Lien entre écotourisme et gouvernance
Gouvernance et axes
En ce qui concerne la gouvernance et les axes, nous aborderons le concept de liaison sans entrer dans le débat empirique, mais plutôt conceptuel. À long terme, gouvernance et niveau d’axes sont liés. Cette constatation tient au peu d’outils élaborés pour penser aux décollages économiques qui sont survenus depuis plusieurs années. À moyen terme, la relation apparaît la moins distendue, car les axes sont des niveaux de formalisation plutôt supérieure et avancent des règles de conservation de la biodiversité par ajustements successifs. Ils peuvent donner des images touristiques plutôt superbes selon les situations historiques. MEISEL Nicolas et OULD AOUDIA J. (2004) suggèrent que les » „bonnes institutions‟ sont celles capables de préserver durablement la confiance du public, c’est-àdire d’anticiper sur les facteurs potentiels de destruction de la confiance » 51 . À partir de cette définition, nous posons le concept de gouvernance pour le développement d’axes, élaboré à partir du lien qu’il établit entre capacités de gouvernance et axes spécifiques à la région concernée. La gouvernance pour le développement de l’axe recouvre ainsi : l’ensemble des institutions qui génère la confiance des activités entre agents locaux et organisations via des arrangements tenant compte de la conservation des sites écotouristiques pour améliorer le niveau de développement régional ; 2/ l’ensemble des institutions afin d’assurer que l’économie soit opérationnelle face aux systèmes de régulation sociale pour améliorer le bien-être ;
Axe assimilé à l’activité écotouristique
Tout d’abord, les notions du tourisme et de gouvernance du territoire sont extrêmement utiles. L’écotourisme repose sur le service, lequel n’est ni stockable, ni transportable. Il faut se déplacer auprès des lieux et donc des hommes qui y vivent pour consommer des services. Tandis que la gouvernance (Selon B. PECQUEUR) parle d’une » économie de proximité » 52 qui est nécessaire pour gérer les activités humaines sur un territoire. La spécification du territoire devient alors un élément de sa compétitivité s’il pratique son activité en matière de bonne gouvernance. Alors, les axes prolifèrent de la confiance pour les activités entre agents locaux et organisations via des arrangements, tenant compte de la conservation des sites écotouristiques pour améliorer le niveau du développement régional. Et ils assurent l’amélioration de plusieurs sites pour que la population gagne leur confiance afin de leur survivre. Ensuite, VELTZ P. parle des » lieux et des liens » 53 pour appréhender la politique du territoire à l’heure de la mondialisation. Ce faisant, il reconnaît d’une part l’importance des services et des réseaux, mais aussi celle de la compétitivité des territoires par l’organisation en faveur de la relation de l’écotourisme (axes) et gouvernance. Par exemple, C. PAVOT et H. ZAOUAL privilégient une approche du tourisme basé sur » la prise en compte du sens commun partagé des acteurs de la situation sur un espace donné » 54 . Dans ces conditions, la gouvernance désigne les réseaux des acteurs, les normes communes et les valeurs qui facilitent la coopération à l’intérieur des groupes. Elle peut être un élément d’évaluation de la dynamique d’un territoire ou d’une communauté. De plus, l’écotourisme intègre aujourd’hui les principes du développement durable. L’écotourisme ne peut plus se réduire à un rapport entre l’homme et son environnement naturel. Il vise à minimiser les impacts négatifs affectés au bien-être. Par conséquent, une série de questions vives émerge en éducation. Pour comprendre cette dynamique, nous considérons d’abord que l’écotourisme est un processus de développement au sens local du terme. Ensuite, le territoire est un élément médiateur de ce processus. De ce fait, l’écotourisme implique un changement de posture individuelle, qui s’exerce au sein d’une collectivité.Par ailleurs, les sites sont un miroir de l’axe, avec pour objectif de répondre aussi bien aux besoins du touriste qu’à ceux de la communauté d’accueil. Cette constatation encourage le citoyen à planifier et à gérer les activités au profit du développement. Ces activités incitent le gens à produire plus dans la région, en améliorant les conditions socioéconomiques des communautés d’accueil et en offrant une expérience aux touristes d’axes. Ce qui nous permet d’apprécier la gouvernance d’axe est l’ensemble des institutions qui peut sauvegarder le bonheur de la population et l’épanouissement des différentes potentialités humaines.
Place de l’écotourisme réaffirmée dans le développement de l’axe
Dans ce contexte, l’insertion des exploitations touristiques dans le système socioéconomique se trouve profondément redéfinie. Les méthodes d’analyse d’exploitation touristique sont amenées à se renouveler dans tous les espaces. Il doit intégrer la complexité croissante de l’environnement écologique, social, institutionnel de l’axe. Les cadres d’analyse s’élargissent vers l’intégration multi-scalaire des différents niveaux de l’axe. Par exemple, selon GRENOBLE C., dans ce contexte, » le tourisme est aujourd‟hui considéré avant tout comme un pôle de services, une combinaison de plusieurs types de services, que comme une industrie » 55. Cela signifie que ce n’est plus l’intensité capitalistique (nécessaire à la mise en place des grands projets de l’écotourisme) qui est importante même si elle déclenche l’économie ; plus les caractéristiques sont liées au fonctionnement des services, plus elles sont porteuses d’innovations. Ces particularités du fonctionnement peuvent être utilisées pour en analyser les modalités des territoires touristiques et les éléments de leur gouvernance.
Écotourisme, composant crédibilisé par l’activité territoriale
L’écotourisme est souvent décrit comme une forme de tourisme à forte motivation. Il est généralement considéré comme un tourisme favorable à l’environnement sur le plan pratique, et il est diversement interprété selon le pays. L’écotourisme comme expérience vécue constitue une façon autre que de voyager. Il représente un nouveau courant de penser pour le développement économique et l’expérience écologique. Il s’attache aux principes des initiatives locales. Ce qui signifie à la fois protection de la nature, respect des identités culturelles, responsabilisation des intervenants locaux. Dans cette analyse, ce qui caractérise l’écotourisme en général est une gouvernance intégrée des ressources naturelles et humaines qui tient compte des intérêts des différents acteurs, incluant l’expérience recherchée.
Gouvernance, concept clé pour renouveler le développement d’axes
À l’échelle locale, ces axes vont s’opérer progressivement et en faveur de diverses initiatives aux manifestations multiples sur l’amélioration de l’écotourisme. Alors, pour ce qui est des politiques de développement orientées vers le processus local, la Banque Mondiale maintient pour sa prétention, et opte pour une approche plus menée vers les populations locales. En effet, déjà le rapport de 1989 stipule que : » Il s’agit d’inciter les gens à prendre en main leur destinée, de rendre les collectivités locales davantage responsables de leur développement, de rendre les pouvoirs publics plus attentifs aux desiderata de la population » 56 . Cette tendance consistant à privilégier un type d’intervention moins centralisée, est largement constatée et mise en œuvre dans les soutiens de la politique » boutom up « . L’objectif était de réduire la suprématie centrale de l’État et de privilégier ainsi la domination de l’organisation et de la congrégation de la population locale. Cependant, la territorialisation des services dans la perspective de la gouvernance locale va favoriser le supplice du retour au local. L’option majeure qui va s’imposer semble en théorie, associer les populations locales à côté des États et des partenaires extérieurs dans les opérations de développement de l’écotourisme. Par exemple, Bernard GANNE résume en ces termes l’hégémonie de cette approche: » La participation devient ainsi le maitre-mot de tout nouveau projet et l’axe majeur de toute une série d’opérations pilotes chargées de concrétiser les nouvelles perspectives « .