Mesure de la consommation alimentaire
Fréquence de consommation alimentaire Le questionnaire de fréquence alimentaire évalue la fréquence à laquelle les aliments ou les groupes d’aliments sont consommés sur une certaine période (7 derniers jours). Le questionnaire comprend une liste d’aliments et une section de catégorie de fréquence de consommation. Dans cette étude, la fréquence alimentaire des mères et des enfants est étudiée à l’aide d’un questionnaire élaboré par le Laboratoire de Nutrition lors de l’étude nationale sur le statut de base en micronutriments des femmes en âge de procréer et des enfants de 12-59 mois (UCAD/COSFAM/MI, 2011). Le questionnaire comporte les groupes d’aliments suivants : céréales, tubercules, légumineuses, oléagineux et noix, légumes riches en vitamine A, légumes feuilles vertes, autres légumes, fruits jaunes et rouges, fruits riches en vitamine C, autres fruits, jus de fruits, lait et produits laitiers, viandes, foie et autres abats, poissons et produits halieutiques, huiles et matières grasses, œufs, thé, condiments.
Diversité alimentaire des couples mère-enfant
La diversité du régime alimentaire des couples mère-enfant est mesurée à l’aide des scores de diversité alimentaire définis pour les femmes en âge de procréer (15-49 ans) et les enfants de 6-23 mois (OMS/IFPRI, 2007a ; FAO/USAID, 2016). La mesure de la diversité alimentaire est une méthode simple de décompte des groupes d’aliments qu’un individu ou un ménage a consommé au cours des 24 heures précédant l’enquête. Au niveau individuel (enfant, femme), la diversité alimentaire mesure l’adéquation nutritionnelle du régime alimentaire. Chez les enfants, le calcul du score de diversité alimentaire est basé sur la consommation de 7 groupes d’aliments (excepté le lait maternel), alors que chez les femmes 10 groupes d’aliments sont pris en compte. Chez les enfants, le régime alimentaire est diversifié si l’enfant consomme au moins quatre groupes d’aliments. Par contre, une consommation < 4 groupes d’aliments indique une diversité alimentaire faible. Chez les femmes, la consommation d’au moins 5 groupes d’aliments parmi les 10 indique un régime alimentaire diversifié. En revanche, un score < 5 groupes d’aliments indique une diversité alimentaire faible.
Minimum alimentaire acceptable des enfants
Le minimum alimentaire acceptable est un indicateur composite qui prend en compte la fréquence minimale des repas et la diversité alimentaire. La fréquence minimale des repas est un indicateur indirect de la consommation énergétique à partir d’aliments autres que le lait maternel. Elle varie en fonction de l’âge et de l’allaitement (2 fois pour la tranche d’âge 6-8 mois, 3 fois pour la tranche d’âge 9-23 mois chez les enfants encore allaités). Pour les enfants de 6-23 mois non allaités au sein, le nombre minimum de repas est de 4 quel que soit l’âge, avec au moins 2 repas lactés. Tout enfant ayant un score acceptable pour la diversité alimentaire et la fréquence minimale des repas aura un score satisfaisant pour le minimum alimentaire acceptable et sera considéré comme adéquatement nourri.
Fréquence de consommation du mil, du niébé et de la patate douce à chaire orangée (PDCO)
La consommation habituelle des aliments ciblés par le projet OR4FOOD pour leur biofortification, en l’occurrence le mil, le niébé et la patate douce à chair orangé, a été évaluée. Il s’agissait de déterminer la fréquence de consommation de ces aliments et les formes sous lesquelles ils sont habituellement consommés par les femmes et les enfants au cours des 7 derniers jours précédant l’enquête.
Mesure des apports en nutriments
Les apports en nutriments (énergie, protéines, fer, zinc, vitamine A) du régime alimentaire des couples mère-enfant sont mesurés avec la méthode par pesée. C’est une méthode de référence qui permet d’évaluer avec précision les apports alimentaires d’un individu ou d’un ménage (cf. annexe). La méthode consiste, à peser la quantité de chaque aliment ou repas consommé par les mères et les enfants pendant la journée (du réveil au coucher). Dans cette étude, les pesées sont effectuées à l’aide de balances alimentaires (Gram, Barcalona, Spain ; Soehenle, Roma, 65847) d’une portée maximale de 5 kg et d’une précision de 1 g. Pour les plats composés, la composition est notée et chaque ingrédient est pesé avant et après cuisson. Les quantités d’aliments consommés par la femme et l’enfant au cours d’un repas (exemple déjeuner) sont obtenues en multipliant le poids d’une poignée standard (avec tous les ingrédients habituellement consommés par la femme ou l’enfant) par le nombre total de poignées ingérées (Gibson, 2005). Les apports en nutriments sont déterminés à l’aide de la Table de composition des aliments ouest-africains (FAO, 2012) et du logiciel Nutrisurvey/ENA. L’estimation des apports alimentaires des couples mère-enfant est effectuée sur poids cru. La couverture des besoins en fer, zinc et vitamine A est calculée par rapport aux apports nutritionnels recommandés chez les femmes et les enfants (FAO, 2004). Les besoins estimés en énergie et en protéines des couples mère-enfant ont été calculés sur la base de formules proposées par l’Institut of Medicine qui tiennent compte de l’âge, du poids, de la taille et du niveau d’activité physique (IOM, 2005). Pour le fer et le zinc les taux de couverture des besoins sont calculés en tenant compte de leur biodisponibilité (10% pour le fer et 30% pour le zinc) dans les régimes alimentaires mixtes constitués de céréales, de racines et de tubercules et contenant un peu d’aliments d’origine animale (FAO, 2004).