Etat des connaissances sur les mycorhizes, leurs rôles et leur application

Etat des connaissances sur les mycorhizes, leurs rôles et leur application

Les spores comme inoculants ectomycorhiziens

L’inoculation avec les spores constitue la méthode la plus simple et la plus efficace, praticable à un moindre coût. Les espèces les plus commodes à utiliser sont celles qui appartiennent aux gastéromycètes, comme les pisolithes et les rhizopogons. Les fructifications de ces espèces, plus ou moins sphériques, produisent leurs spores en très grandes quantités à l’intérieur d’une enveloppe qui ne s’ouvre qu’à pleine maturité. S’il s’agit d’une culture traditionnelle, sans irrigation et fertilisation, on peut simplement mélanger les sporocarpes fragmentés au substrat de culture, à raison de quelques grammes par mètre carré (Fortin et al., 2008).

Les inoculums mycéliens

Bien que l’utilisation des inoculums sous forme de spores soit simple et efficace, elle ne convient pas à toutes les situations. On peut avoir besoin d’espèces fongiques qui ne se prêtent pas à l’inoculation sporale, parce que les quantités de sporocarpes à récolter seraient trop grandes, compte tenu de la petite quantité de spores produites par fructification. Ou encore, lorsqu’on doit utiliser des souches génétiquement définies d’une espèce donnée de champignon. Pour mettre en culture une souche, deux avenues se présentent ; l’utilisation de la chair d’une fructification ou l’utilisation des spores (Fortin et al., 2008). 

Matériel et Méthodes

Présentation de la zone et des sites d’étude

Présentation de la zone d’étude 1.1 Situation géographique et administrative Notre zone d’étude est située dans la région d’El-Kala. Cette région fait partie, du complexe humide de la Numidie Orientale (Samraoui et De Belair, 1998). Elle est située dans l’extrémité Nord-est de l’Algérie sur une bande côtière comprise entre les plaines de la Mafragh (Annaba) à l’Ouest, le bassin du Tonga à l’Est (près de la frontière Algéro- Tunisienne). Elle est limitée au Nord par la mer Méditerranée et au Sud par les monts de la Medjerda (Djebel Ghorra). Cette région, incluse administrativement dans la Wilaya de Tarf, abrite le parc National d’El – Kala qui est l’un des plus grands parcs Nationaux d’Algérie et qui figure parmi les zones protégées les plus importantes et les plus riches de la méditerranée occidentale. Par ailleurs, cette région est caractérisée par une hétérogénéité écosystémique concrétisée dans la grande diversité géomorphologique, édaphique et climatique (De Belair, 1990).

Climat

La région d’El-Kala est caractérisée par un climat de type méditerranéen (Emberger, 1971). Selon Settzer (1946) in Beddiar (2003) la moyenne des maxima des températures se situe autour de 18°C avec une moyenne des minima comprise entre 12 et 24°C. Quant à la pluviosité, elle a tendance à augmenter d’Ouest en Est (568 mm à Annaba les salines, 634 mm à Bouteldja et 910 mm à El-Kala) selon les données météorologiques de l’année 2004. L’umidité de l’air joue un rôle important dans le conditionnement et l’évaporation, elle atténue la sécheresse et par conséquent, elle influence les conditions de développement de la végétation. L’humidité de la région varie de 72 % à 78.9 % (Benyacoub et al., 1998). Enfin, Les vents dominants sont marins ; leur direction est Nord-Ouest de novembre à avril et Nord-Ouest-Nord- Est de mai à octobre (ANF, 1992). 

Pédologie et sol

Les Grés numidiens constituent le substrat géologique de la région (ANF, 1992). La décomposition facile de ces Grès sous l’action des agents atmosphériques donne naissance à des complexes Argilo-Siliceux très perméables. La transformation de ce substrat à donné Chapitre III Matériel et Méthodes 39 naissance à une formation pédologique très favorable à la végétation caractérisée par des sols podzoliques (ANF, 1992). 1.4 Végétation L’essence principale est le chêne-liège, le sous-bois est assez dense composé d’espèces accompagnatrices de cette essence telles que : Phylleria angustifolia, Erica arborea, Calycotome villosa, Myrtus communis, Pistacia lentiscus, Cytisus triflorus, Cistus salviaefolius, Arbutus unedo, Olea Europea, Lavandula stoechas, Mentha pulegium, Thymus vulgaris… On note la présence par endroit, du chêne-kermès (Quercus coccifera).

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