Période des réformes économiques entre (1986-1989)

 Période des réformes économiques entre (1986-1989) 

On voit donc que depuis 1967, l’Algérie s’est basée sur une planification centralisée ainsi qu’une industrialisation lourde pour la réalisation de son modèle de croissance, or ce dernier n’a pas été épargné d’inconvénients : de longs délais de réalisation de projets, une offre rigide et médiocre, une politique de crédit laxiste créant l’inflation ainsi que le développement d’un marché parallèle.192 D’un autre côté, suite à la chute du prix du pétrole en 1986 et la dépréciation du dollar, les recettes budgétaires provenant des hydrocarbures ont baissé de 50% à côté d’une diminution des réserves de change, ce qui a conduit à une aggravation de la crise économique en Algérie. Face à un secteur social délabré, des pénuries aigues et un endettement toujours croissant, les autorités algériennes ont lancé de nouvelles réformes structurelles dues au non efficience de l’économie centralisée touchant les entreprises publiques, le secteur bancaire, le commerce extérieur, les prix et le secteur agricole.  Concernant les entreprises publiques, ces dernières sont devenues autonomes dans leur mode de gestion suite à la loi 88-01 promulguée le 12 janvier 1988 citant que l’EPE a pour fonctions :  La production de richesse au service de la nation et de l’économie.  L’amélioration continue de la productivité du travail et du capital.  L’approfondissement du caractère démocratique de son administration et de la gestion.  Le développement continu du niveau technologique et scientifique. En plus, de nouvelles structures ont été crées connues sous le nom de fonds de participation suite à la loi 88-03 relative au fonds de participation, qui stipule que ce dernier est chargé de procéder pour l’Etat à des investissements économiques, notamment par la participation au capital des EPE à l’effet de générer des gains financiers.La réforme du secteur bancaire qui avant son apparition, les banque devaient assurer la liquidité des entreprises publiques et financer leurs besoins d’exploitation sans aucune restriction, a permis de rompre avec le contexte d’argent bon marché grâce à la loi 86-12 du 19 août 1986, pour but d’améliorer le secteur bancaire notamment par l’accroissement de l’intermédiation financière des banques et leur participation active dans la collecte de l’épargne publique et privée, ainsi qu’en encadrant plus rigoureusement le réescompte d’où l’accroissement des taux d’intérêts (tableau 4-2), à côté d’autre réforme en 1988 sur le rôle de la banque centrale et son autonomie vis-à-vis du trésor public. La libéralisation du commerce extérieur en vue d’encourager l’intégration de l’économie algérienne dans le marché mondial, à travers la minimisation des contrôles administratifs en matière d’importations et financiers à travers l’octroi d’un budget-devises (article 3du décret 88-167 du 6 septembre 1988relatif à la mise en place des budgets devises au profit des EPE) afin de permettre aux entreprises de pratiquer leur commerce en dehors du marché local.  La libéralisation des prix à travers la loi 89-12 par laquelle les prix ont été divisés en deux grandes parties, à savoir un régime de prix réglementés par l’Etat en vue de protéger le consommateur et son pouvoir d’achat et de stimuler les activités économiques stratégiques, et un régime de prix libres afin de motiver l’effort productif et constituer le vrai indicateur selon la loi de l’offre et la demande.

Passage à l’économie de marché et ajustement structurel (1990-1998)

Les réformes précédentes n’ont pas abouti à refondre un véritable secteur économique et financier à côté du contre choc pétrolier de 1986 qui a joué le rôle de révélateur de problèmes structurels sérieux de l’économie nationale, avec une balance des paiements déficitaire et un taux d’inflation important car l’offre globale n’arrivait pas à suivre la demande excessive alimentée par une politique monétaire expansionniste.197 Les trois causes indiquant le potentiel inflationniste de la fin des années quatre-vingt sont : la surliquidité importante due aux déficits monétisé du trésor évalués dans les années 90 à 190 milliards de DA, ainsi qu’un déficit financier des EPE couvert par le refinancement des banques primaires auprès de la banque centrale évalués à 126 milliards de DA. Le deuxième indicateur de l’inflation était une demande interne excédentaire sous l’effet de la politique de croissance extensive appliquée en Algérie, la demande des entreprises mais aussi des ménages étaient considérables, et enfin le troisième indicateur concerne l’offre interne rigide à cause d’une faible productivité dans la plupart des branches d’activité économique, en plus d’une dépendance accrue du niveau de la production aux d’importations, d’où toute contrainte financière extérieure se répercute directement sur le niveau de production nationale. 198 Face à cette situation désastreuse de l’économie algérienne marquée par une dette insoutenable causant une cessation de paiement, le gouvernement a été obligé de signer des accords « stand-by » avec le FMI (fonds monétaire international), datant respectivement du 30 juin 1989 pour un prêt de 155.7 millions de DTS (droits de tirage spéciaux) et le 3 juin 1991 pour un prêt de 300 millions DTS, conditionnés par quelques réformes touchant la libéralisation du commerce extérieur, le régime fiscal et l’investissement direct étranger, afin de remédier à la position inconfortable de l’Algérie sur le marché international des capitaux.

Les dépenses budgétaires 

Les dépenses budgétaires se composent de dépenses de fonctionnement et de dépenses d’équipement.  Les dépenses de fonctionnement : Les dépenses de fonctionnement se sont les dépenses liées au fonctionnement courant de la collectivité, groupées sous quatre titres:200 1. Charges de la dette publique et dépenses en atténuation des recettes (intérêts de la dette extérieure, intérêts de bons de trésor…). 2. Dotations des pouvoirs publics (APN, l’Assemblée constitutionnelle, SENAT) 3. Dépenses relatives aux moyens des services (les payes et traitements du personnel, bourses, retraites, dépenses sociale, dépenses de maintenance…) 4. Interventions publiques (aides aux collectivités locales, contributions aux activités internationales et activités culturelle…) La loi de finance englobe toutes ces dépenses en un tableau dénommé « Etat B », en fusionnant les deux premières rubriques dans un budget de charges communes en bas de l’état, tandis que les deux rubriques restantes se divisent entre différents ministères en haut du tableau.

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