La détermination du taux de change à court terme
. L’approche monétaire du taux de change
Ce modèle a été développé en premier lieu, par l’économiste Frenkel au cours des années 1970, [1976], Mussa (1976), Dornbush (1976) et Kouri (1976), ce modèle est extrêmement important et fait partie de détermination de taux de change sur une période de long terme, il reflète l’équilibre du marché de la monnaie, à cet égard, nous constatons que la théorie monétariste supporte et adopte le régime de changes flexibles, ou elle cherche de surpasser celui de change fixe qui a prouvé son échec1 et a montré la supériorité des changes flexibles sur les changes fixes qui vient d’être abandonnés. Cette théorie donne importance au rôle de la masse monétaire et aux actifs financiers qu’à celui des flux commerciaux dans l’évolution et la détermination des taux de change* . Elle se base, donc sur la balance de règlements officiels et non pas sur les opérations courantes. Selon cette approche, le taux de change est considéré comme étant le prix relatif des deux monnaies, qui est déterminé par l‘équilibre du marché monétaire. La demande de monnaie est supposée dépendre du revenu réel, du niveau général des prix, et du taux d’intérêt nominal. On retient les hypothèses2 principales suivantes : 1. Les prix de tous les biens sont complètement flexibles (flexibilité parfaite des prix). C’est-à-dire que la PPA est respectée à tout moment. 2. Une substituabilité parfaite entre les actifs domestiques et étrangers. 3. Une mobilité parfaite des capitaux. Les hypothèses 2 et 3 signifient que la parité des taux d’intérêt est vérifiée. 4. La demande de monnaie et le revenu réel sont déterminés de manière exogène. 5. La monnaie domestique est demandée seulement par les résidents domestiques et la monnaie étrangère seulement par les résidents étrangers. Les équations de base de ce modèle, formulé par Bilson (1978) sont les suivantes : (1) p p E est le taux de change PPA, Nous remarquons qu’à partir de cette équation (1), qu’une dépréciation de la monnaie nationale, entraîne une hausse de E. (02) t pt pt s , indique que la PPA est toujours vérifiée. Elle indique que le prix d’un bien échangeable reste le même partout sur la base d’une monnaie commune (Joly et al 1996). Cette vérification provient de la loi du prix unique et non de l’arbitrage entre deux monnaies. (03) M = P.L (Y, r), ou : t t t t m p k y r (04) M *= P* .L (Y* , r*), soit : t t t t m p k y r * (05) La parité de taux d’intérêt. (06) Les anticipations rationnelles (la condition selon laquelle le taux de change à terme est un prédicteur efficace et non biaisé du taux de change au comptant futur. Les variables du modèle sont exprimées en logarithme linéaire (naturel, népérien). Où: m et m * sont le stock de la monnaie (l’offre monétaire)* domestique et étrangère. p et p * les indices des prix domestiques et étrangers. y et y* les niveaux de revenus réels domestiques et étrangers. et : les taux d’intérêt nominaux domestiques et étranger respectivement. k et k* : Coefficients qui caractérisent la quantité d’encaisse monétaire domestique et étranger. : L’élasticité de revenu réel de la demande de monnaie ( >0)
Théorie de la Parité des Taux d’Intérêt (TPTI)
L’observation des taux d’intérêt sur le marché international est indispensable pour comprendre l’évolution des taux de change à court terme dans un système de changes Chapitre II : Les taux de change, concepts et déterminants 113 flexibles, car leurs variations se reflètent immédiatement sur celles des cours des devises. L’impact des taux d’intérêt est donc complémentaire de l’influence exercée par le différentiel d’inflation. Ainsi, à court terme, les variations des taux d’intérêt entraînent, toutes choses égales par ailleurs, une fluctuation dans le même sens du taux de change au comptant. Ces variations déterminent à leur tour le taux à terme (F). La TPTI constitue un modèle alternatif de détermination du taux de change. Elle établit un lien théorique entre les taux d’intérêt nationaux (r) et étrangers (r*) et les marchés de change au comptant et à terme. Un dépôt bancaire sera lucratif et rentable sur le marché des changes sous certaines conditions. Il dépend des taux d’intérêt et des variations des taux de change, ces derniers sont généralement anticipés. A cet égard, l’équilibre du marché des changes nécessite que la PTI soit satisfaite, c’est-à-dire, les dépôts dans les différentes devises doivent offrir le même taux de rentabilité anticipé, quand nous exprimons ces dépôts dans la même monnaie (devise). La TPTI* a été initiée pour la première fois par Keynes en 1923 dans son ouvrage « Tract on money reform » ainsi à partir de son article de 1927, il a remarqué que les primes à terme étaient influencées par les différentiels d’intérêts relatif. Selon Paul Krugman & Maurice Obstfeld1 , « Il existe une relation qui lie le taux de change à terme entre deux monnaies, le taux de change au comptant et les taux d’intérêt qui offrent les dépôts bancaires libellés dans ces deux monnaies ». Avant d’exposer la TPTI, il est nécessaire de rappeler ses hypothèses2 : – Les titres nationaux et étrangers sont considérés comme équivalents en termes de risques et en terme de maturité (c’est l’hypothèse de la parfaite substituabilité des actifs) ; – Une parfaite mobilité des capitaux. – L’absence de coût de transaction.