Le groupe de la Sakoa
Le groupe de la Sakoa est le groupe qui nous intéresse le plus. Il débute sur le socle cristallin métamorphique et comprend de bas en haut : 1- La série glaciaire 2- La série houillère 3- La série rouge 4- Le calcaire de Vohitolia
La série glaciaire
La série glaciaire est caractérisée par des schistes noirs et tillites. Les schistes noirs et tillites ont une puissance très variable, 1 à 40 m dans le secteur Nord et Sud et atteint 275 m au sondage SA5 d’Andranomanintsy. Les schistes sont prédominants. Ils sont pélitiques, très fissiles et se désagrègent en paillettes aux affleurements, de couleur noire et claire en alternance. Ils renferment quelques intercalations très subordonnées de grès fin ou de calcaire marneux. Quant aux tillites, elles présentent un aspect très caractéristique avec une couleur bleuâtre aux affleurements frais mais devenant rouge sous l’effet de l’altération. La tillite montre un assemblage de blocs dérivés du socle cristallin à contours généralement anguleux, noyé en proportion variable. On la rencontre à la base de la série, soit à divers niveaux dans les schistes noirs. On trouve cette même formation de tillite en Afrique du Sud, sous l’appellation de «diamicictite ».
La série houillère
Les couches de charbon se séparent nettement des schistes noirs par un faciès arkosique prédominant. Cette série est essentiellement formée par des grès, schistes et charbons. L’épaisseur varie de 10 à 200 m avec un maximum dans le secteur de la Sakoa. [5] Les grès sont généralement arkosiques, calcaires et assez grossiers, de teinte claire. Ils sont rencontrés entre les couches de charbon. L’épaisseur des couches de charbon varie du centimètre à plusieurs mètres. Le charbon est associé parfois à des schistes plus ou moins charbonneux. [5] Rappelons qu’il existe 5 couches de charbon de plus de 5 cm d’épaisseur mais seules les trois couches supérieures nommées V, IV, III pourront être exploitées. La couche V La couche V se trouve à la position la plus haute. Elle a une puissance très variable. Les sondages ont montré une puissance allant de 0,5 à 8 m y compris les intercalations de grès. Mais l’épaisseur totale de la couche de charbon varie entre 1 et 6,1 m. [1] La couche V est la plus épaisse dans la Mine I. Au Sud de la Mine II (Mamboreko), on rencontre une constance de puissance et une faible épaisseur des bancs stériles. Par contre, vers le Nord, l’épaisseur de la couche charbonneuse s’affaiblit. 19 La couche IV La couche IV est située au dessous de la couche V. Elle est la plus intéressante et est considérée comme la base du marché d’exportation. Dans l’Extension Sud, on ne rencontre pas d’intercalations dans les couches de charbon. Mais la couche commence à se diviser en deux couches dans la Mine III. La couche est séparée d’une distance de plus de 8 m dans le Nord de la Mine III. [1] L’épaisseur moyenne est de 6,16 m et décroît au fur et à mesure que l’on va vers le Nord. [2] La variation de l’épaisseur de la couche IV dans chaque Mine est indiquée sur le tableau suivant : [1] Tableau 4 : Variation de l’épaisseur de la couche IV dans chaque Mine On admet que la couche IV présente une uniformité dans sa puissance et les intercalations sont relativement minces. La couche III La couche située au dessous de la couche IV est identifiée comme la couche III. Elle est séparée de la couche IV par des grès d’épaisseur variant de 1,37 à 12 m. Cette couche n’est pas intéressante pour l’exploitation à cause de sa discontinuité et de sa teneur en cendre élevée par rapport à celle des couches IV et V.
La série rouge
La série rouge est caractérisée par l’association d’argilites rouges, d’arkoses vertes à feldspaths roses et des petits quartz. L’épaisseur de la série rouge est variable suivant les secteurs et paraît dépasser 1000 à 1200 m dans le secteur de la Sakoa.
Le calcaire de Vohitolia
Le calcaire de Vohitolia recouvre sporadiquement la série rouge. Ce calcaire présente des faciès variables : noirs, blancs, gréseux ou non, oolitiques, parfois à organisme. Sa puissance est faible : inférieure à 20 m. [4], [5] IV.2.2. Le groupe de la Sakamena Mines Epaisseurs (m) Réserves (Mt) – Extension Sud – I – II – III total 5 – 11,8 3,8-8,3 2,2-6,6 2,8-4,5 11.45 9.65 8.49 4.33 33.92 20 Le groupe de la Sakamena est séparé de celui de la Sakoa par une discordance angulaire, généralement faible, de l’ordre de quelques degrés (approximativement de 10 à 15°). L’épaisseur peut atteindre jusqu’à 3000 m sur l’Onilahy. [5] Il est d’âge Permien Supérieur au Trias Moyen. La stratigraphie comprend de bas en haut : – La Sakamena Inférieure : d’âge Permien Supérieur, formée par des bancs massifs de grès moyens à grossiers, à niveau intercalaire d’argile schisteuse. – La Sakamena Moyenne : caractérisée par des faciès à dominance schisteuse et argileuse. Son épaisseur varie de 200 à 300 m. [4] – La Sakamena Supérieure : généralement formée par une succession de grès fins à moyens, micacés et d’argiles rouges. L’épaisseur à l’affleurement est de 400 à 800 m. IV.2.3. Le groupe de l’Isalo Le groupe de l’Isalo a été remplacé en 1987 par une nouvelle dénomination de E. RAZAFIMBELO (auparavant, le groupe a été divisé en deux sous groupes qui sont l’Isalo I et l’Isalo II). La nouvelle dénomination est la suivante: L’Isalo I a été rattaché au groupe de la Sakamena et l’Isalo II est nommé formation de la Makay. La formation de la Makay est d’âge Trias Moyen à Trias Supérieur. De bas en haut, la formation de la Makay comprend : – La Makay I : de stratification oblique à entrecroisée, généralement conglomératique, d’épaisseur moyenne de 50 m. – La Makay II : formée par des complexes argilo-gréso-calcaires – La Makay III : formée par des grès grossiers massifs. IV.3. Structure géologique La structure géologique est basée sur des interprétations géologiques, le plongement des couches et les failles. Toutes les failles qui existent dans le gisement de la Sakoa sont considérées normales. Des petites failles terminent les couches de charbon au Sud de l’Extension Sud. Cette dislocation, qui crée la limite Sud du gisement de charbon a été confirmée par la présence de la série rouge dans le forage B 109. Le plongement de la direction et le mouvement latéral des couches ne sont pas encore déterminés jusqu’à maintenant. Dans la Mine III, une faille coupe la couche IV sur une direction plongée vers le bas avec un déplacement d’environ 4 m.