La répartition spatiale des plantations de litchi
La répartition spatiale des plantations de litchi est différente selon les différents bassins de production, ce qui confirme la première hypothèse. En général, l’ensemble des bassins de productions est dominé par le système parc arboré. Les bassins nord et centre sont dominées par des parcs arborés environ 45 % et des agroforêts environ 35 %. Par contre, le bassin sud est dominé par des parcs arborés 45 % et des monocultures 36 %. Ces résultats sont différents de ce que RAMAMONJY a obtenu dans son travail. Il a affirmé que le bassin nord est dominé par des agroforêts et que le bassin sud est dominé par des monocultures. De plus, il a publié aussi que pour le bassin centre, les proportions des systèmes de culture sont plus ou moins égales. Cette différence de résultat peut s’expliquer du fait que RAMAMONJY a basé son analyse spatiale avec des données non uniformes : les parcelles détectées par KOARA en 2015, les données d’inventaire de GLOBALGAP, 567 parcelles prospectées par le CTHT et 238 parcelles qu’il a pu détecter lui-même par photo-interprétation. De plus, il n’a travaillé que sur 13 communes réparties sur la côte Est malgache, ce qui est très peu par rapport aux 80 communes explorées lors de la photointerprétation dans le présent travail. A la recherche d’une explication technique et méthodologique, cette différence peut aussi être due à l’amélioration apportée aux critères de classification utilisés dans cette étude. A la différence de la répartition géographique, la surface couverte est dominée par les monocultures sur l’ensemble de la zone d’étude (42%). Les monocultures occupent plus de place dans le bassin sud (60%) et les agroforêts dans le bassin nord (57%). Cela est logique car les monocultures et les agroforêts ont une densité plus élevée que les parcs arborés. L’analyse spatiale L’analyse spatiale des plantations de litchi détectée par photo-interprétation a donné comme principaux résultats sur les caractères spatiaux de ces plantations. La majorité des plantations de litchi sont à proximité des axes routiers (85%) et des cours d’eau (82%), ce qui confirme la deuxième hypothèse. En effet, ces résultats sont similaires à ceux obtenus par RAMAMONJY en 2016. La seule différence c’est qu’il n’a pas exploré la zone au-delà de 10 km par rapport à ces critères de proximité, alors que les résultats présentés dans cette étude relèvent qu’il existe encore des plantations de litchi audelà de 10 km et ça peut aller même jusqu’à 30 km dans le bassin sud (district de Brickaville). Elles sont plantées à 77 % sur des faibles altitudes (0 à 100 m) et à 71 % sur des faibles pentes (0 à 10°). Les plantations sont légèrement plus exposées à l’Est et Ouest (55%) et au Nord et Sud (45%). Suivant le site de culture, 60% sont sur les bas-fond et 40% sur les Tanety. 96 . Production et qualité Dans cette étude, une estimation du potentiel de production a été développée, ces résultats ont donné un potentiel de production de 8 0484 tonnes pour la totalité de la zone d’étude dont les 56,16% proviennent des monocultures, 28,15 % proviennent des parcs arborés et 15,96 % proviennent des agroforêts. De plus, l’étude a pu identifier qu’il y a une différence de calibres entre les fruits produits par les différents sites de culture, les fruits des agroforêts sont plus gros (diamètre moyen 30 mm) que ceux des parcs arborés et monocultures (diamètre moyen 27 mm). Les fruits des monocultures ont une meilleure qualité gustative à maturité que ceux des deux autres systèmes. En effet, d’une manière générale, les fruits qui se situent en bas-fond sont plus gros et ceux qui se situent en tanety ont une meilleure qualité gustative à maturité. Ces résultats peuvent expliquer la différence de maturité entre la région Nord et Sud, Le Nord qui est dominé par les parcs arborés et agroforêts produit des fruits plus gros mais plus tardifs tandis que le Sud qui est dominé par les monocultures et parcs arborés produit des fruits plus précoces, mais plus petits. Ainsi, ces résultats confirment la troisième hypothèse que la production et la qualité de litchi est conditionnée par le système dans lequel il se trouve, certains systèmes peuvent être plus efficients que d’autres. Limites de l’étude Photo-interprétation
Les omissions
Une omission de 66% a été observée en termes de détection et 78,79 % en termes de surface couverte avec la base de données de départ. Pour les parcelles validées, le taux d’omission de la classification est de 24 %. Les omissions viennent : a. Des images Les images constituent les données de base pour la photo-interprétation. La précision et la qualité de la photo-interprétation a une forte dépendance avec la qualité des images utilisées, plus l’image est de bonne qualité, plus la photo-interprétation est plus réussie et plus précise. De plus, les critères d’identification ont été établis pour des images de bonne qualité par le travail de HERMANDIMBY en 2017. Cependant, à cause de l’immensité de la zone d’étude, les images disponibles sur Google Earth ne sont pas de qualité consistante. En effet, la qualité des images varie d’une région à une autre. Celle -ci dépend de la date de prise, des effets atmosphériques et bien d’autres facteurs. Ce qui rend difficile l’interprétation et aboutit à une forte omission. Les images disponibles dans la partie sud et centre sont relativement de bonne qualité que les images disponibles dans la partie nord. Le photo-interprète a été contraint de faire la saisie sur l’image qui lui donne plus d’information sur l’objet à identifier