Magnésium (Mg2+)

 Magnésium (Mg2+)

Le magnésium se trouve dans les roches carbonatées tel que la dolomie, les évaporites ; MgSO4, Cl2Mg. Quand la dolomie est attaquée, il n’est y a pas de solubilité sélective, il y a autant de Ca2+ que de Mg2+ ([Ca2+] = [Mg 2+]). Si toutes fois la quantité du calcium dépasse celle du magnésium, l’eau a obtenu sa minéralisation de calcaire ou du gypse. Par contre une teneur élevée en magnésium peut faire penser à une contamination de l’eau de mer, ou bien à des minéraux ferromagnésien ; la concentration en magnésium des eaux de mer [Mg 2+] ≈ 1270 mg/l ; Pour les eaux Karstiques ≤ 3mg/l ; et pour les eaux en contact avec les évaporites ≈ 66 mg/l. Figure 56 : Carte de répartition des teneurs en Mg2+ (mg/l), Campagne de Juin 2012. CHAPITRE IV HYDROGEOCHIMIE 82 La répartition spatiale des teneurs de magnésium dans la zone d’étude est identique à celle de calcium, la teneur maximum est enregistrée au niveau du Puits N°11 avec 118.1mg/l, et la valeur minimum est enregistrée au niveau du Puits N°17 avec 16.8 mg/l, qui se situé au centre de la plaine (Fig.56). L’origine du magnésium provient de la dissolution des roches calcaires sous l’influence du gaz carbonique dissous dans l’eau. 

Sodium (Na+ )

Parmi les alcalins le sodium est le plus abondant, il représente 2,83% des éléments de l’écorce terrestre. Dans les roches sédimentaires, le sodium peut être présent dans les ciments de grès et dans les sables, dans les argiles jusqu’à saturation si elles sont exposées à l’eau de mer ou en zone aride, la plus importante source du sodium se trouve dans les évaporites, NaCl Halite, Na2SO4(10H2O) Mirabilite. La concentration du Sodium (Na+ ) dans l’eau de mer ≈ 10560 mg/l. Les concentrations en sodium des eaux de la plaine sont comprises entre 19.2 mg/l (Puits N°17) et 522.7 mg/l (Puits N°15), les valeurs les plus élevés supérieur à 150 mg/l se localisent dans la partie Centrale de la plaine en bordure avec le lac Fetzara(Fig.57). Figure 57 : Carte de répartition des teneurs en Na+ (mg/l), Campagne de Juin 2012. 

Potassium (K+ )

Il représente 2,59 % des éléments de l’écorce terrestre ; la source potentielle du potassium provient des roches ignées, dans les roches sédimentaires le potassium se trouve dans les minéraux argileux, dans les grès, les sables, schiste et dans les évaporites on note KCl (sylvite). La teneur en Potassium [K+ ] ne dépasse pas 10 à 15 mg/l dans les eaux souterraines et elle de l’ordre de 380 mg/l dans les eaux de mer.  Les valeurs de potassium varient entre 02 mg/l pour le forage (Puits N°17) et 51.5 mg/l pour le forage (PuitsN°15). Les résultats montrent que la plupart des points d’eau ont une concentration inférieure à la limite admissible de la potabilité de 12 mg/l (selon les normes l’OMS), (Fig.58). Figure 58 : Carte de répartition des teneurs en K+ (mg/l), Campagne de Juin 2012. IV. 5. Faciès chimiques et classification des eaux Les résultats d’analyses ont une signification en hydrogéologie dès l’instant où elles apporteront des renseignements sur la roche réservoir (composition géochimique) ainsi il est important d’ordonner les résultats d’analyses chimiques et de comprendre leur significations. Il s’agit d’une comparaison des compositions chimiques des points d’eaux analysées entre elles. Pour une meilleure vision et une meilleure identification des faciès et de l’aspect qualitatif des eaux souterraines, ainsi que son évolution, la représentation graphique des résultats d’analyse, reste un outil incontournable. IV. 5. 1. Diagrammes de Stabler et Stiff La représentation des analyses sur les diagrammes Stabler et Stiff permet la comparaison des point d’eau comme elle montre la variation spatiale des faciès chimiques de l’aquifère. Deux types d’eau ont été distingués; le premier est carbonaté représenté par le faciès de bicarbonaté calcique et magnésien (Fig.59, 60), les points qui caractérisent ce type d’eau sont situés dans la partie nord et dans les limites d’alimentation de l’aquifère. Tandis que le deuxième type d’eau est représenté par l’eau salée (minéralisation élevée) dont le faciès prédominant est  chloruré calcique-magnésien et sulfaté calcique, c’est le cas des secteurs sud de la plaine et des bordures du lac Fetzara. Figure 59 : Diagrammes de Stabler et Stiff des eaux de la plaine (Juin 2012). Figure 60 : Classification des eaux de la plaine selon diagramme Stiff (Juin 2012). 

Diagramme de Piper

Le diagramme trilinéaire de Piper (Piper, 1944) évalue l’évolution de l’eau du système aquifère et la relation entre les types de roches réservoir et la composition de l’eau. La représentation des analyses sur le diagramme de Piper montre une variation des faciès chimiques des eaux de la nappe (Fig.61) (Hani A., 2003).On distingue deux type d’eau, le premier carbonaté représenté par un faciès bicarbonaté calcique et magnésien, les points qui caractérisent ce type d’eau se situent dans la partie Nord et dans les limites d’alimentation de l’aquifère. Tandis que le deuxième type d’eau est représenté par des eaux salifères (charge minérale élevée) présenté par un faciès chloruré et sulfaté calcique et magnésien, qui caractérise les zones Sud de la plaine et les bordures du lac Fetzara.

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