Généralités sur la cartographie 

Généralités sur la cartographie 

Il y a plusieurs définitions de la Cartographie et de la Carte, parmi eux : 

Cartographie 

L’ONU en 1949 donnait la définition suivante : « C’est la science qui traite de l’établissement des cartes de toutes sortes. Elle englobe toutes les phases de travaux depuis les premiers levés jusqu’à l’impression finale des cartes ». [C]  La cartographie a pour but la représentation de la Terre ou d’une autre planète sous une forme géométrique et graphique grâce à la conception, la préparation et la réalisation de cartes. La cartographie est à la fois une science, un art et une technique. [C]  L’Association Cartographique Internationale a donné une autre définition en 1966 : « La cartographie est l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques, intervenant à partir des résultats d’observation directes ou de l’exploitation d’une documentation, en vue de l’élaboration et de l’établissement des cartes et autres modes d’expression, ainsi que dans leur utilisation ». 

Carte 

Selon Fernand Joly, « Une carte est représentation géométrique plane, simplifiée et conventionnelle, de tout ou partie de la surface terrestre et ceci dans un rapport de similitude convenable qu’on appelle l’échelle. » [7]  Une carte est une représentation d’un espace géographique. Elle met en valeur l’étendue de cet espace, sa localisation relative par rapport aux espaces voisins, ainsi que la localisation des éléments qu’il contient. 

Classification des cartes thématiques

Une classification doit regrouper les individus selon leurs caractères fondamentaux, soit en considérant le contenu, soit le mode d’expression.

Classification selon le contenu

Selon le contenu d’une carte, on peut retenir deux classes :  Les cartes topographiques  Les cartes thématiques VONINAHITRINIONY Maminjanahary 15 GEOTOPO Promotion 2016 ESPA Mémoire de fin d’études On peut effectuer un classement par thème pour les cartes thématiques. Ainsi, on peut avoir les cartes : – Physiques : Géophysique, Géologique, Géomorphologique, Pédologique, Hydrologique, Climatologique, Météorologique, Bathymétrique ou marines. – Biogéographiques : Phytogéologique, Zoologique, Ecologique Forestière – Géographie humaine : Démographique, Sociologique, Politique, Administrative. – Economique : Agricole, Industrielle, Culturelle, Transport, Commerce – Géographie générale : Cartes générales aux petites échelles, etc. 

Classification des cartes selon le mode d’expression

On peut définir trois types de cartes, suivant le degré de lecture choisi pour transmettre l’information, qui correspondent à trois modes d’expression. a- Degré élémentaire de lecture, la carte d’inventaire (ou descriptive) : Il s’agit des cartes pour les spécialistes en la matière. Le lecteur utilise la carte comme une simple banque de données, une mémoire graphique à partir de laquelle on peut extraire des informations. Exemples : Carte géomorphologique, carte des ressources en eau, carte des ressources en sol. Il faut faire un effort de lecture pour en tirer les informations. b- Degré moyen de lecture, la carte de traitement ou d’analyse (interprétation visuelle) Il s’agit des cartes qui nécessitent des interprétations, en tenant comptent des relations spatiales figurées sur les cartes. Ce type de carte permet à l’utilisateur de traiter l’information. Exemples : Carte de déforestation (relation spatiale), carte de population (nombre, densité, tranche d’âge, activité, sexe). c- Degré supérieur de lecture, la carte d’information et la carte de synthèse Il s’agit des cartes pour les lecteurs non-initiés et les décideurs, qui ont pour but de communiquer l’essentiel de l’information par une vision globale de l’image graphique en la rendant immédiatement mémorisable. Exemple : Densité de population (hauteur %)

Classification des cartes au point de vue méthodologique 

Cartes analytiques : sont celles qui représentent l’extension et la répartition d’un phénomène donné (ou d’un groupe de phénomène apparentés ou d’un particulier d’un phénomène) sans autre but que de préciser ses rapports avec géométrie. Exemple : carte topographique VONINAHITRINIONY Maminjanahary 16 GEOTOPO Promotion 2016 ESPA Mémoire de fin d’études 

Cartes synthétiques 

ce sont des cartes d’explications et de présentation. Elles résultent de la superposition ou transformation des données de plusieurs cartes analytiques. Exemple :  Carte géomorphologique détaillée  Carte d’occupation du sol

Cartes statiques et cartes dynamiques 

Le point de vue statique consiste à traiter le sujet en un moment déterminé, comme sur un instantané photographique.  Le point de vue dynamique vise à faire apparaître sur la carte le sens et la valeur des modifications qui ont pu se produire, ou qui se produiront dans un intervalle de temps donné. Exemples : -Les cartes des flux qui concernent les déplacements, dans l’espace : nomadisme, migrations, circulation, transport des produits, des personnes de l’énergie. -Les cartes d’évolution qui concernent essentiellement les transformations d’état d’un phénomène dans le temps (Exemple : Carte d’urbanisme). 

Représentation cartographique

La compréhension de l’image cartographique repose sur des règles de construction de la symbolique, c’est la sémiologie (étude des signes et de leur signification), elle repose également sur une utilisation codifiée des écritures et sur des principes esthétiques généraux. 

Les variables visuelles

On parle de variables visuelles quand on parle de : Forme : c’est la trace du contour de l’objet. L’objet est donc représenté soit par de forme creuse soit par de forme pleine. Exemple : Dimension : la taille d’un symbole n’est pas forcement assujettie à la géométrie de l’objet qu’elle représente mais à l’importance que l’on désire attribuer aux messagers. Orientation : c’est la direction du symbole par rapport aux directions de base de la carte, les bords verticaux et horizontaux de cadre. Couleur : sensation physiologique résultant de l’ensemble des radiations lumineuses perçues par l’œil. Valeur : c’est la progression inverse et continue du blanc jusqu’à la saturation complète d’une couleur. En général :  En terme couleur, la variation de la valeur se traduit par la variation de la saturation en conservant la même teinte.  Pour les hachures, la fréquence des traits traduit la valeur.  Pour les couleurs et les hachures, le palier le plus clair étant habituellement considéré comme moins important ou celui signifiant la quantité la plus faible. Structure : c’est l’organisation spatiale d’éléments unitaires (appelés texture) servant à signifier une zone.  Structure géométrique : si les éléments ont une forme géométrique régulière.  Homogène ou hétérogène : si les éléments de la texture ne sont pas tous identiques. Forme géométrique Texture : Homogène : Hétérogène  ESPA Mémoire de fin d’études Dynamique : Cette variable est caractérisée par les différents modes de changement, d’état d’un symbole en un temps donné :  Déplacement  Clignotement : apparition et disparition de l’objet  Mutation : remplacement d’un objet par un autre

Propriétés de variables visuelles

Différenciation : C’est la propriété de sélectivité qui permet d’identifier le caractère original d’un élément ou d’un groupe d’éléments parmi les autres. Les sept variables ont tous des propriétés différentielles. On prend quelques exemples de certaines variables :  Propriétés différentielles de la variable visuelle dimension: gros et petits points  Propriétés différentielles de la variable visuelle forme : rond ou carré  Propriétés différentielles de la variable visuelle orientation : droit ou penché  Pour la variable visuelle orientation structure : homogène ou hétérogène Ordre : la relation d’ordre est le moyen de pouvoir appréhender une hiérarchie. Par exemples : Profondeur de l’eau : bleu clair, moyen et foncé Ecole : nombre de côtés du polygone Quantité : propriété qui permet d’apprécier la valeur de chaque élément par rapport aux autres. La quantité se repère ainsi à la dimension ou la saturation. Par exemple : nombre de population. Associativité : elle permet d’associer des éléments de nature différente. Exemple1 : Investissement en fonction de la pulvérisation d’engrais. Investissement Pulvérisation d’engrais Les deux légendes sont associatives Exemple2 : Pour la variable dynamique  vitesse de vents (carte dynamique)  vitesse de propagation des pollutions Les variables valeurs, couleurs, dynamique et forme peuvent être associatives. Il est à remarquer que les variables visuelles peuvent se combiner entre elles.

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