ASPECT ARCHITECTURAL DU PONT

ASPECT ARCHITECTURAL DU PONT

Pour répondre aux exigences de l’architecture, notre pont doit concorder avec les six règles suivantes : Première règle : rapport des dimensions Deuxième règle : un ouvrage ne doit pas fermer l’espace Troisième règle : bonne ordonnance de la structure Quatrième règle : mise en valeur de l’intention structurale Cinquième règle : intégration de la structure dans son environnement Dernière règle : aspect final des parements .

Première règle : rapport des dimensions

Le choix des proportions n’est pas simple et dépend du caractère. Il est fondamental de donner à l’ouvrage de bonnes proportions. En effet, une caractéristique importante de la beauté d’un monument est donnée par l’harmonie de ses proportions dans l’espace : le prédimensionnent général de notre ouvrage a été faite en considérant cette condition. L’épaisseur du tablier de 1,5 m par rapport à celui de l’arc de 3,5 m donne un aspect porteur à l’arc et diffuse une impression de stabilité et de sécurité. Le tablier de notre pont est de grande portée, ce qui est toujours sujet de problème du fait que la dalle doit donc être relativement épais et reflète une idée de terrain naturel sans relief. La solution est donc la dalle orthotrope, un platelage légère et mince, portée par des câbles, éloignant un aspect de lourdeur au pont. La question des ouvertures sous un ouvrage, est plus importante. D’une manière générale, les ouvertures de forme voisine du carré sont maladroites, qu’il s’agisse de petits ou de grands ponts. Bien que notre ouvrage s’agit d’un pont en arc sans pile, la partie arrondie sur les deux bords donne à l’ouverture sous pont un air plus équilibrée d’aspect satisfaisant.

Deuxième règle : un ouvrage ne doit pas fermer l’espace

La construction en acier rend la structure beaucoup plus transparente et dégage une meilleure visibilité pour l’automobiliste. La présence de l’arc nous dispense des piles et dégage bien Proposition d’un pont en arc métallique remplaçant le Bac d’Andrangazaha sur la RNS5 277 l’espace, elle donne aussi un aspect particulier et rompt la monotonie d’un pont. L’ouvrage ne masque pas le site

Troisième règle : bonne ordonnance de la structure

L’ouvrage est en harmonie avec le site dans lequel il est implanté, et le met en valeur : l’acier donne une apparence bien aéré de l’ensemble et une impression de légèreté. 

Quatrième règle : mise en valeur de l’intention structurale

Le fonctionnement statique apparent de l’ouvrage est intelligible, l’arc procure une bonne impression de stabilité et tend vers une grande simplicité. On sent intuitivement la fonction d’utilité de l’ouvrage et la forme qui en découle : en fait, plus on se rapproche du milieu du pont, plus l’arc croit en hauteur, cela illustre une idée simple et claire sur les efforts qui paraissent aussi augmenter dans ce sens, « la forme suit la fonction » pourrait-on dire par cette constatation

Cinquième règle : intégration de la structure dans son environnement

En prenant en considération les grandes dimensions du pont, sa forme va s’imposer dans le milieu, il faut alors une forme qui épousera le site. Le choix de pont coïncide bien avec cette requête. L’arc avec sa forme et sa couleur, en fusion avec la végétation, couronné du reflet éclatant du soleil et de l’ouvrage dans l’eau de la rivière, donnent l’impression d’un arc-en-ciel en pleine nature, formant un ensemble stupéfiant et bouleversant. I. 6. Dernière règle : aspect final des parements Un bel ouvrage est avant tout un ouvrage dont l’exécution est soignée. L’intégration du pont dans son environnement dépend largement du choix des matériaux de construction et de la texture des surfaces. En plus de la texture, la couleur du parement est un élément essentiel de l’effet esthétique global que présentera l’ouvrage lorsqu’il sera réalisé ; les différents types de matériaux ou des composants permettront de jouer sur cet effet. Proposition d’un pont en arc métallique remplaçant le Bac d’Andrangazaha sur la RNS5 278 En outre, on peut faire un jeu de couleur entre l’ouvrage et son environnement : puisqu’il est implanté dans la nature, la couleur rouge doré de l’acier constituant le pont, concrétise l’aspect artistique du pont. L’ensemble de couleur formé par celle qui est rouge du pont, le vert des végétations et le bleu du fleuve forme une complicité méritant de se figurer dans un tableau d’un peintre talentueux. La beauté du pont n’ayant besoin d’aucun ornement et se suffise à elle-même, sa sobriété lui fait marquer un point. Sa simplicité lui donne une apparence noble et généreuse. Proposition d’un pont en arc métallique remplaçant le Bac d’Andrangazaha sur la RNS5  Comme notre ouvrage est en acier et il est implanté dans une zone corrosive, la corrosion doit faire l’objet d’une étude particulier. En fait, c’est un des problèmes majeurs des ponts métalliques, mais en tenant compte de l’évolution du domaine d’aciérie et en appliquant les recommandations des normes constructives, le problème peut être écarté. I. Définition La corrosion est une dégradation des matériaux. En effet, le métal en présence de de dioxygène, d’eau, de dioxyde de carbone ou de gaz polluant, réagit avec (réaction d’oxydation), et donc consommé et donne un produit moins résistant (la rouille). Cette substance, constituée de couche poreuse, laisse passer l’eau et l’air qui peuvent réagir avec le fer en profondeur, jusqu’à ce qu’il soit complètement transformé en rouille. II. Causes Elle peut avoir des causes mécaniques comme des frottements ou des causes chimiques. Sa principale cause est le contact du métal avec un environnement corrosif, c’est-à-dire, un milieu saline (zone marine) ou humide. Certaines circonstances peuvent favoriser une oxydation plus importante. Des conditions de concentration d’oxygène différentes entrainent des réactions mais également de facteurs climatiques locaux tels que : – L’humidité relative ; – La température ; – Le régime des vents et des précipitations ; – L’alternance des périodes de pluie et de sécheresse ; – La période initiale d’exposition ; – Les agents polluants présents dans l’atmosphère ; – La rosée ; – Etc. Dès qu’une structure en fer ou un de ses alliages est à l’air libre et soumise à une forte humidité, les risques d’oxydation et de dégradation sont importants. Ces risques sont majorés par la présence d’eau salée qui accélère le processus d’oxydation.

 Mesures prises contre la corrosion

La galvanisation

Une méthode fréquemment utilisée pour protéger une structure en fer de petite taille, est de la recouvrir d’une couche d’un métal capable de fournir une isolation avec l’extérieur : Soit une fois qu’il est oxydé (Zinc), Soit parce qu’il est plus difficile à oxyder (Chrome). Dans les deux cas, la couche superficielle isole la structure intérieure des contacts avec l’air et l’eau, empêchant la mise en place de la réaction d’oxydoréduction avec le fer. Cette opération se fait par électrolyse afin d’obtenir une couche homogène. L’acier ainsi recouvert d’une couche de zinc est dit galvanisé. Il est fréquemment utilisé pour les vis, clous et autres objets destinés à être placés à l’extérieur. III. 2. La peinture La peinture apporte une protection passive aux surfaces sur lesquelles elle est appliquée. Elle isole le support de l’air extérieur et de l’eau. Il faut toutefois veiller à l’intégrité de la couche de peinture car le moindre interstice permettra à l’oxygène et à l’eau d’être au contact du support et de démarrer la réaction d’oxydoréduction. Le point de rouille initial soulèvera légèrement la peinture autour de lui, permettant à l’oxydation de s’étendre. III. 3. Mise en place de dispositif anticorrosion (protection active) Pour des constructions dont le coût est important (ponts, pipeline, plate-forme pétrolière, etc) ou difficile à maintenir (canalisations enterrées, coques de bateau…), des solutions de protection actives sont utilisées. La méthode la plus simple est de relier la structure en fer à une anode d’un métal plus sensible (Aluminium, Zinc, Magnésium, …) pour que le fer ne serve plus à la fois d’anode et de cathode, mais seulement de cathode. Il ne subira alors plus de transformation et gardera son intégrité structurelle. Les blocs de métal ainsi ajoutés à la structure sont appelés anodes sacrificielles car elles vont être détruites petit à petit afin de sauvegarder la structure en fer. Il est aussi possible d’attacher les plaques de fer entre elles avec des boulons en cuivre. Le cuivre étant attaqué en premier, il se sacrifiera pour que le fer conserve son intégrité. 

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