Le dépistage du cancer du col de l’utérus en médecine générale
Organisation du dépistage et pratique des FCU
Vérification de la présence d’un frottis récent chez les patientes En moyenne, les médecins contrôlaient la présence d’un frottis récent chez leurs patientes dans 3,8 cas sur 5. La médiane était de 4 cas sur 5. Figure 6 : Vérification de la présence d’un frottis récent par le médecin généraliste 3.2. Réception des résultats de FCU réalisés par un autre intervenant Les médecins déclaraient recevoir les résultats des FCU réalisés par un autre intervenant dans 1,7 cas sur 5 en moyenne. La médiane se situait à 1 cas sur 5. Figure 7 : Fréquence de la réception des résultats de FCU réalisés par un autre intervenant
Mise à jour du dossier patient
La majorité des médecins 94,7% (n=71) mettaient à jour le dossier patient lorsqu’ils recevaient un résultat de FCU réalisé par un autre intervenant. 0% 0% 8% (n=6) 22,70% (n=17) 45,30% (n=34) 24% (n=18) 0% 20% 40% 60% 80% 100% 0 1 2 3 4 5 0/5 = dans aucun cas 5/5 dans tous les cas 22,70% (n=17) 33,30% (n=25) 14,70% (n=11) 14,70% (n=11) 13,30% (n=10) 1,30% (n=1) 0% 20% 40% 60% 80% 100% 0 1 2 3 4 5 0/5 = dans aucun cas 5/5 = dans tous les cas
Système de rappel pour le FCU
82% des médecins généralistes déclaraient utiliser un moyen de rappel pour la réalisation des FCU. Le moyen de rappel prédominant était la note dans le dossier patiente informatisé à hauteur de 65,3% (n=49). Le rappel automatisé dans le logiciel médical était utilisé par 17,3% des médecins (n=14) et la note dans le dossier papier seulement par 5,3% (n=4) d’entre eux. 18,7% des praticiens (n=14) n’utilisaient aucun moyen de rappel. Un médecin a cité le renouvellement de contraception comme autre moyen de rappel. Figure 8 : Systèmes de rappel utilisés par les médecins généralistes pour les FCU
Présence de supports d’information destinés aux patientes au cabinet
Il y avait peu de différences entre les médecins qui disposaient de supports d’information au sujet du dépistage du cancer du col de l’utérus soit 48% (n=36) vs 52% (n=39) pour ceux qui n’en disposaient pas. 3.6. Indicateur ROSP du dépistage du cancer du col de l’utérus pour 2016 Cet indicateur correspond au pourcentage des patientes âgées de 25 à 65 ans ayant eu un frottis dans les 3 ans parmi les patientes ayant déclaré le médecin interrogé comme médecin traitant. Le taux moyen de l’indicateur ROSP pour l’année 2016 était de 56,7% chez les médecins répondants avec un écart type de 13,2. La médiane était à 59,8%. 25% des médecins avait un taux supérieur à 65%. 1,30% 5,30% 17,30% 18,70% 65,30% autre (n=1) note dossier papier (n=4) rappel automatique (n=13) aucun (n=14) note dossier informatisé (n=49) 0% 20% 40% 60% 80% 100% 30 L’objectif cible de l’Assurance Maladie ≥ 80 % était atteint par seulement 3,9% des répondants (n=2). L’objectif intermédiaire de 62% était atteint par 39,2% d’entre eux (n=20). 32 % (n=24) des médecins interrogés n’ont pas répondu à cette question et un médecin n’avait pas de résultat du fait d’une d’installation récente. Figure 9 : Diagramme en boite du résultat de l’indicateur ROSP pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en 2016.
Frottis oui ou non ?
La majorité des médecins interrogés soit 89,3% (n=67) réalisaient des FCU. Figure 10 : Réalisation de FCU par les médecins généralistes. 50% 1er quartile 20 % minimum 90% maximum 59,8% médiane 65% 3e quartile 0 20 40 60 80 100 indicateur ROSP en % 89,3% 10,7 % FROTTIS Oui (n=67) Non (n=8) 31 4. Groupe Frottis « oui » : 4.1. Caractéristiques sociodémographiques et formation Le groupe frottis « oui » était majoritairement masculin avec 55,2 % d’hommes (n=37). La moyenne d’âge était de 48,4 ans avec un écart type de 11,8 ans. L’exercice de groupe était le plus représenté à 74,5% et l’activité était rurale à 62,7%. Ils étaient 82,1% à ne pas avoir le DIU de gynécologie et 74,6% ont été formés à la pratique du FCU lors de leur formation universitaire. Effectif total (n=67) Sexe Homme 55,2% (37) Femme 44,8% (30) Age moyen 48,4 ans Durée d’installation < 10 ans 34,3% (23) 10 à 20 ans 25,4% (17) > 20 ans 40,3% (27) Zone d’exercice rurale 62,7% (42) urbaine 37,3 % (25) Mode d’exercice seul 25,4% (17) groupe 74,6% (50) MSU oui 46,3% (31) non 53,7% 36) Distance/gynécologue < 10 km 32,8% (22) 10 à 20 km 53,7% (36) > 20 km 13,4% (9) DIU gynécologie oui 14,9% (10) non 82,1% (55) en cours 3% (2) Formation au FCU universitaire 74,6% (50) auto-apprentissage 44,8% (30) FMC 10,4% (7) aucune 1,5 (1) autre 6% (4) Tableau 2 : Caractéristiques sociodémographiques et formation du groupe « frottis oui » 4.2. Organisation du dépistage au cabinet Les médecins généralistes du groupe frottis « oui » vérifiaient systématiquement la présence d’un frottis récent dans 3,9 cas sur 5 en moyenne. Ils déclaraient recevoir les résultats de FCU réalisés par d’autres intervenants dans 1,5 cas sur 5 en moyenne. Les dossiers médicaux étaient mis à jour après réception des résultats de FCU par 94% des médecins. Le moyen de rappel le plus utilisé par 64,1% des médecins généralistes pratiquant des frottis était la note dans le dossier informatisé.18% des médecins avaient recours à un rappel automatique, 6% utilisaient à la fois le rappel automatique et une note dans le dossier informatisé et 18 % d’entre eux n’avaient aucun moyen de rappel. 32 L’utilisation de supports d’information sur le dépistage du cancer du col de l’utérus était retrouvée chez 53,7% des médecins du groupe frottis « oui ». Le taux de l’indicateur ROSP du dépistage du cancer du col de l’utérus pour l’année 2016 était de 57,9 % avec un écart type de 13,4. La médiane était de 60%. 32,8 % des médecins du groupe frottis « oui » n’ont pas répondu à cette question. Effectif total (n=67) Vérification des FCU (moyenne sur 5 cas) 3,9 Réception des résultats si FCU par autre intervenant (moyenne sur 5 cas) 1,5 Mise à jour des dossiers après réception résultat FCU oui 94% (63) non 6%(4) Moyen de rappel au FCU utilisé aucun 18% (12) automatique 18% (12) note dossier info 64,1% (43) note dossier papier 6% (4) autre 1,5%(1) Utilisation de supports d’information oui 46,3% (31) non 53,7% (36) indicateur ROSP 2016 (moyenne en %) 57,9 (n=45) Tableau 3 : Organisation du dépistage au cabinet par le groupe « frottis oui » 4.3. Nombre moyen de frottis réalisés par mois En moyenne, les médecins généralistes réalisaient 4,8 frottis par mois avec un écart type de 4,5. La médiane était de 3 frottis par mois. Le nombre minimum était de 0 et le maximum de 20 FCU par mois. 3% des médecins (n=2) n’ont pas répondu à cette question. Figure 11 : Diagramme en boite du nombre de FCU réalisés par mois. 2 1er quartile 0 minimum 20 maximum 3 médiane 6 3e quartile 0 5 10 15 20 25 Nombre de FCU par mois
Acteurs à l’initiative de la réalisation du frottis
56,7% (n=38) des médecins généralistes déclaraient être à l’initiative du frottis. Cette initiative était partagée avec la patiente pour 41,8% (n=28) d’entre eux. Un seul médecin a déclaré que l’initiative venait le plus souvent de la patiente. Figure 12 : Les acteurs à l’initiative du frottis cervico utérin 4.5. Réalisation ou non d’une consultation dédiée au frottis 53,7% (n=36) des médecins généralistes réalisaient les frottis lors d’une consultation dédiée à cet acte. Les FCU étaient pratiqués à la fois lors de consultations dédiées et lors de consultations pour un autre motif non gynécologique pour 46,3 % des médecins répondants (n=31). 4.6. Facteurs favorisant la réalisation de frottis par le médecin généraliste D’après les médecins généralistes interrogés les 3 premiers facteurs qui favoriseraient la réalisation des frottis en médecine générale étaient : – La réalisation du suivi gynécologique par le médecin généraliste (82,1%) – La relation de confiance établie entre patiente et médecin généraliste (68,7%) – L’accessibilité et la proximité du médecin généraliste (68,7%) Puis on retrouvait le fait d’être une femme médecin (67,2%), l’intérêt personnel pour la gynécologie (62,7%) et la disparition des gynécologues médicaux (53,7%). 56,70% 41,80% 1,50% médecin (n=38) médecin et patiente (n=28) patiente (n=1) 34 Figure 13 : Les facteurs favorisant la réalisation de FCU dans le groupe frottis « oui »
Facteurs incitatifs à l’augmentation de la pratique de frottis en médecine générale
Le premier facteur motivant les médecins généralistes à pratiquer davantage de frottis était la mise en place d’un dépistage organisé, il était choisi par 59,7 % des répondants. (n=40) En deuxième position, on retrouvait l’augmentation de la demande en rapport avec la disparition des gynécologues médicaux, choisie par 56,7%. (n=38) Puis en troisième position, la mise en place d’une consultation dédiée au dépistage, choisie par 40,3% des médecins. (n=27) Figure 14 : Les facteurs incitatifs à une augmentation de la pratique des FCU dans le groupe frottis « oui » 0 34,3% 53,7% 62,7% 67,2% 68,7% 68,7% 82,1% 0 20 40 60 80 100 autre (n=0) intérêt pour les gestes techniques (n=23) disparition des gynécologues (n=36) intérêt personnel pour la gynécologie (n=42) être une femme médecin (n=45) accessibilité/proximité du MG (n=46) relation de confiance patiente/MG (n=46) suivi gynécologique par le MG (n=55) MG = médecin généraliste 1,5% 4,5% 10,4 % 16,4% 26,9% 40,3% 56,7% 59,7% 0 10 20 30 40 50 60 70 pas de souhait ou impossibilité d’en réaliser davantage (n=1) meilleur approvisionnement en matériel (n=3) autre (n=7) formation à la prise en charge des FCU pathologiques (n=11) meilleure rémunération de l’acte (n=18) consultation dédiée au dépistage (n=27) augmentation de la demande du fait de la disparition des gynécologues médicaux (n=38) mise en place d’un dépistage national organisé (n=40) 35 Parmi les autres facteurs incitatifs cités par les médecins généralistes du groupe frottis « oui » on retrouvait : – La disparition des sages-femmes en ville (n=1) – Une meilleure information des patientes (n=2) – Un travail des pouvoirs publics pour promouvoir la qualité du frottis fait par le médecin généraliste (n=1) – L’acceptabilité par les patientes que le frottis soit fait non pas par un gynécologue mais par un médecin généraliste (n=2) Un médecin indiquait faire de moins en moins de frottis devant une patientèle vieillissante.
Introduction |