L’art et l’histoire, des clefs pour donner l’envie d’écrire aux écoliers ?

L’art et l’histoire, des clefs pour donner l’envie d’écrire aux écoliers ?

Projet sur l’Asie – Le Nouvel An Chinois (janvier 2017)

. La base de ce projet a été inspirée de mon expérience en 2016 précédemment citée. J’ai donc proposé aux élèves de créer un dragon pour le nouvel an chinois. Au niveau du graphisme, les élèves devaient concevoir les écailles du dragon en s’inspirant de l’œuvre Dragon dans les nuées de Katsushika Hokusaï. Par la suite, j’ai proposé aux élèves six ateliers pour découvrir certains aspects culturels de l’Asie environ 2h30 réparties sur deux jours consécutifs. Atelier 1 : LE PANDA – Les élèves devaient réaliser un panda avec des chutes de papier pour ne pas gaspiller de grandes feuilles (un geste pour l’environnement). De plus, le panda (animal symbolique de l’Asie) se nourrit de bambou. Nous n’avons pas encore vu les matériaux utilisés pour la calligraphie chinoise, mais ceci était un aperçu (implicite pour les élèves certes). Atelier 2 : ÉCRIRE EN CHINOIS – Dans cet atelier, j’ai sélectionné des images (soleil, lune) et leur équivalence en chinois traditionnel (cet exercice devait être fait un crayon à papier). Puis, dans un second temps, les élèves devaient écrire le nom « coq » en chinois que je leur avais représenté au tableau (voir annexes – Projet sur l’Asie), en lien avec l’Année du coq de feu du 28 janvier 2017. Atelier 3 : FLEURS DE LOTUS EN ORIGAMI – Je dirigeai cet atelier spécifiquement. Il me paraissait inconcevable de ne pas faire des origamis lorsque je travaille sur l’Asie. De plus, il me permettait de faire un parallèle avec ce que nous étudions en mathématiques à savoir les axes de symétrie (manipulation). Atelier 4 : LES LANTERNES DU NOUVEL AN CHINOIS Traditionnellement, il y a un lancer de lanternes lors des derniers jours du Nouvel An Chinois. Nous avons étudié un texte en classe à ce sujet. Ici, il s’agissait d’utiliser encore une fois un axe de symétrie pour coller les deux faces de la lanterne l’une sur l’autre afin 28 d’accrocher des petites lanternes en papier dans la classe. Les élèves devaient ensuite les décorer en fonction de leurs goûts. Atelier 5 : LE MEMORY SUR L’ASIE – Cet atelier comportait des images de couleurs mais également des mots que les élèves ne connaissaient pas forcément comme la « pagode » ou encore le « Yuan ». Cela leurs permettait de découvrir des mots nouveaux sur l’Asie tout en s’amusant. Il fallait également que les élèves se concentrent afin de trouver le maximum d’images. Atelier 6 : PETIT DOSSIER SUR LA CHINE – Ici il s’agissait d’un petit dossier, peut compliqué en soi où les élèves devaient assembler des mots à des images. Pour ce faire, il disposait de plusieurs encadrés de mots à découper ainsi qu’une feuille format A3. Je vous invite à aller regarder les annexes – Projet sur l’Asie afin de voir les différents ateliers proposés. Ce que j’ai retenu de cette expérience, c’est que tous les élèves ont appréciés les ateliers. J’ai également un élève autiste, habituellement en classe de CM1, qui nous a rejoint pour faire certaines activités, il en est ressorti très content et s’est bien acclimaté à l’ambiance de la classe. Concernant l’atelier d’écriture tous mes élèves se sont appliqués. J’ai vu que les caractères chinois leurs plaisaient et je verrai si par la suite je retente une petite expérience. Par faute de moyen et de temps, j’ai utilisé de la peinture noire et non de l’encre de Chine. Les élèves ont utilisé le pinceau pour réaliser le nom « coq » en chinois. Cette expérience pour moi a été fructueuse car les élèves ont pu se familiariser avec de nouveaux matériaux artistiques notamment la peinture que nous n’avions pas encore touchée jusqu’à présent. Par la suite, j’ai recueillis le ressenti des élèves sur ces ateliers à l’écrit. J’ai eu des retours très positifs. Nous avons réinvestie en dictée, des mots de vocabulaire vu pendant les ateliers notamment ceux du memory. Nous avons prolongé la thématique sur l’environnement et les pandas par le biais d’un texte sur la fondation WWF et nous avons notamment travaillé sur l’origine du logo de la fondation. Enfin, étant une amatrice de mangas, j’ai sélectionné certains d’entre eux pour les présenter à mes élèves afin qu’ils se rendent compte du sens spécifique de la lecture au Japon (de la droite vers la gauche) Ceci a sera éveillé leur curiosité.

Le projet sur le Japon

En continuant notre périple annuel (le tour du monde), nous nous sommes arrêtés au Japon. J’ai poursuivi la découverte du continent Asiatique en travaillant sur un film d’animation japonaise : Mon voisin Totoro des studios Ghibli du réalisateur Hayao Myazaki. Les élèves ont visionné ce film en japonais sous-titré français. J’ai fait le choix de leur présenter sous cette forme car d’une part, j’ai une classe très dynamique et d’autre part je souhaitais qu’ils se concentrent sur les écrits afin de comprendre l’histoire (les images évoquant les principales idées mais les écrits donnant le sens au récit.) Nous avons réinvesti cette séance de film lors d’un après-midi consacré au film Mon Voisin Totoro. Les élèves étaient répartis dans quatre ateliers. Atelier 1 : (reconstitution du film en images). Cet atelier consistait à se remémorer de l’ordre dans lequel apparaissaient les images du film. Il m’a été reproché par une collègue que le schéma d’images séquentielles n’était pas adapté pour les enfants auxquels j’enseignais. Cependant j’ai répondu qu’étant donné qu’il s‘agissait d’ateliers répartis sur une 1h/1h30 (soit 15-20 min par atelier par groupe d’enfants) et que je demandais dans deux de ces derniers d’écrire (ateliers 3 et 4), je n’ai pas voulu « assommer » mes élèves en leur demandant de me rédiger un roman sur le film qu’ils avaient vu. De plus, si j’avais eu le temps lors de ces trois semaines de leur demander de réaliser un résumé du film ; les élèves auraient très bien pu se référer à leurs images séquentielles, afin de mettre en forme leurs idées et remettre dans l’ordre les étapes du film qu’ils pouvaient se remémorer. Enfin, pour certains de mes élèves ayant peu envie d’écrire, j’aurai pu leur demander de me décrire ces images séquentielles afin qu’ils aient une trace écrite à me rendre également. Atelier 2 : Les élèves devaient découper, associer puis coller chaque image avec le nom du personnage du film correspondant sur une feuille. Cette tâche a été exécutée assez rapidement et les enfants auraient pu effectuer un autre travail sur cette même feuille comme décrire le rôle de chaque personnage dans le film ou bien leurs liens avec les autres personnages de l’histoire (conseil de mon tuteur terrain M. Giles Fleury). Cela aurait permis aux élèves d’être occupés jusqu’au changement d’atelier. 30 Atelier 3 : Dans ce troisième atelier, les élèves devaient réaliser des phrases en utilisant le vocabulaire lié au cinéma et au film. Le vocabulaire leur était donné par l’intermédiaire d’une demi-feuille sous la forme suivante : – Nom du film : Mon Voisin Totoro – Nom du réalisateur : Hayao Miyazaki – Nationalité : japonais – Date de sortie : 1988-1989… Pour les élèves en difficulté, ces derniers devaient concevoir au minimum deux phrases à l’aide des informations présentent sur le document. Atelier 4 : L’atelier d’écriture japonaise. Les élèves devaient écrire le titre du film Mon Voisin Totoro en japonais (à l’aide d’un modèle écris au tableau) sur une feuille blanche au format A4 en utilisant un pinceau et de l’encre de Chine noire. Dans un second temps, les élèves pouvaient reproduire un Totoro au crayon à papier en s’appuyant sur deux modèles de peluches que j’avais faites venir du Japon. Ce que j’ai retenu de ces ateliers fut l’envie de tous les élèves de faire l’atelier de calligraphie japonaise. Ils ont tous pris le temps d’observer les formes des idéogrammes et se sont appliqués. Les élèves dont l’écriture est une thématique rebutante ont réellement appréciés cette activité ce qui m’a parfois étonnée. Je retenterai volontiers l’expérience avec d’autres classes. J’améliorerai sans doute certains points notamment dans l’atelier 1 et l’atelier 2, en demandant de rédiger les différents rôles des personnages de l’histoire. Je vous invite à vous référer aux annexes Projet sur le Japon pour voir les réalisations des élèves à l’encre de Chine. D – Projet Moyen-âge (périodes 4 à 5) Lors de la période 4 pendant laquelle j’étais en stage (du 20 mars au 7 avril 2017), j’ai décidé de poursuivre le périple de l’écriture avec les élèves en nous arrêtant au Moyen-âge. J’ai fait quelques recherches et achats afin de pouvoir mettre en place des ateliers qui changeaient de l’étude de documents classique que l’on fait 31 en Histoire en générale. Pour ce faire, j’ai construit quatre ateliers de six élèves qui étaient les suivants : Atelier 1 : Vidéo sur les châteaux forts. Les élèves devaient dans cet atelier visionner les dix premières minutes d’un épisode de C’est pas sorcier avec Frédéric Courant et Jamy Gourmand nommé Des châteaux très fort (DVD que j’avais rapporté) 40 . Ils devaient par la suite répondre à un questionnaire conçu dans l’ordre de la vidéo pour ne pas perdre les élèves les plus en difficultés au niveau de la lecture. Le point sur lequel j’ai insisté était de concevoir des phrases pour répondre aux questions puisque l’année prochaine les élèves seront en classe de CM1 c’est-à-dire en cycle 3. La marche entre l’école élémentaire et la 6ème étant grande, j’essaye d’habituer mes élèves à rédiger davantage. Atelier 2 : L’atelier de calligraphie. Les élèves dans cet atelier ont pu s’initier à reproduire leur prénom à l’aide : d’une petite enluminure imprimée en majuscule, et de plume à pointe carré format 1.2 à 1.4 et d’un alphabet en écriture « gothique textura » 41 . Concernant les lettres en majuscule, j’ai cherché sur internet des enluminures à décorer en sélectionnant uniquement celles des prénoms des enfants de la classe (voir annexe Projet Moyenâge). Puis, en ce qui concerne l’écriture « gothique textura », j’ai préféré que les élèves s’initient à cette dernière car je la trouvais plus atypique et complexe à réaliser que les écritures du début du Moyen-âge à savoir « onciale » et « caroline » 42 (voir annexes Projet Moyen âge). J’ai réussi à trouver l’équivalence du modèle « gothique textura » sur internet comme dans l’ouvrage de Claude Mediavilla Calligraphie, du signe calligraphié à la peinture abstraite où certaines lettres étaient représentées sous deux formes différentes plus ou moins complexes  (comme par exemple la lettre « r ») pour certains élèves ayant déjà des difficultés avec leur outil scripteur classique. Les élèves avaient à leur disposition quatre plumes achetées par mes soins que je garderai pour les utiliser avec d’autres classes plus tard. N’ayant pas pu réaliser l’atelier comme je le souhaitais avec des encriers et des plumes en forme carré très large ; je me suis alors penchée sur quatre plumes avec une pointe de format 1.2/1.4, soit plus grande que les stylos à plume que l’on trouve dans les commerces classiques. Ces stylos étaient spécialement conçus pour la calligraphie et étaient rechargeables. J’ai donc sélectionné quelques couleurs d’encre pour que les élèves puissent avoir plusieurs choix (une plume à encre noire, une bleue, une rouge et une couleur marron.) Le changement de format de la plume a entraîné une sensibilité différente pour chaque élève y compris ceux qui ont une écriture claire et nette habituellement. Ce que j’ai noté qui a été également appréciable, était le soin que les élèves ont mis dans ce travail. Vous trouverez ci-joints quatre élèves en difficulté de graphisme qui ont pour leur part fait des efforts lors de cet atelier qui comportait deux difficultés majeures à savoir le style de graphie (gothique textura) et le format de la pointe de la plume.

Table des matières

Introduction
L’histoire de l’écriture
Le lien avec les programmes de l’Éducation Nationale
Les expérimentations en classe
Conclusion.
Remerciements
Sources
Annexes
– Projet réalisé en 2016 à Bois-Guillaume (76)
– Projet sur l’Egypte Antique
– Projet sur l’Asie
– Projet sur le Japon et Mon Voisin Totoro
– Projet sur le Moyen-Âge
– Projet sur la Bande dessinée
– Projet Calligramme du lapin de Pâques

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