CONTRIBUTION A LA VACCINATION DES VOLAILLES CONTRE LA MALADIE DE GUMBORO A L’AIDE DE VACCINS INACTIVE ET VIVANT
CONTRAINTES DE L’ELEVAGE AVICOLE DANS LA REGION DE DAKAR
On distingue plusieurs types de contraintes: Les contraintes zootechniques Les contraintes technico-économiques Les contraintes sanitaires Les contraintes Pathologiques
CONTRAINTES ZOOTECHNIQUES
L’insuffisance du niveau technique des éleveurs et l’insuffisance d’organisation des producteurs sont des facteurs qui entravent la productivité des élevages modernes. Les défaillances observées dans l’application des normes techniques d’élevage sont à l’origine de mauvaises performances. En effet, la mauvaise conception des bâtiments, les vides sanitaires mal effectués et l’absence d’hygiène souvent constatée dans les fermes ont des conséquences néfastes en élevage intensif (BIAOU, 1995). La qualité nutritive des aliments fabriqués de façon artisanale dans certaines fermes avicoles non qualifiées, la distribution irrégulière et en quantité insuffisante des aliments ainsi que la rupture prolongée des stocks d’aliments dans les fermes ne favorisent pas une production optimale de ces fermes. A ces problèmes zootechniques s’ajoutent les contraintes technicoéconomiques.
CONTRAINTES TECHNICO-ECONOMIQUES
L’élevage des poulets de chair comme celui des poules pondeuses n’est pas accessible à toutes les couches de la population sénégalaise. En effet, cet élevage demande des moyens financiers importants. En général, les poussins, les médicaments et 85 % du maïs destinés aux fabriques d’aliments sont des intrants importés. Les producteurs éprouvent d’énormes difficultés pour obtenir 17 des financements nécessaires à l’achat des équipements avicoles (HABAMENSHI, 1994). La mauvaise organisation du marché et le manque de chaîne de froid pour conserver les produits invendus font que beaucoup d’aviculteurs sénégalais se limitent à des opérations ponctuelles liées à des festivités d’origines religieuses, coutumières ou familiales. (SENEGAL/MA/DIREL, 1995). En plus des contraintes technico-économiques s’ajoutent les contraintes sanitaires.
CONTRAINTES SANITAIRES
Les contraintes sanitaires sont représentées par les facteurs de risque dans les poulaillers. Ces facteurs de risques sont nombreux et peuvent agir en synergie ou individuellement. Parmi ces facteurs, on peut citer : • La température C’est un facteur de stress aussi bien chez les poussins que chez les poules adultes. (PARENT et coll., 1989). L’oiseau en réagissant face à l’agression thermique, s’épuise et s’expose davantage aux maladies. • L’humidité L’humidité favorise la croissance optimale des agents infectieux et infectants. Lorsqu’un poulet est soumis à un environnement à forte humidité, il devient plus réceptif aux maladies que celui qui n’est pas dans le même cadre de vie (BRUGERE-PICOUX et SAVAD, 1987). • La ventilation Le rôle de la ventilation est bien connu en aviculture car elle permet le renouvellement de l’air du poulailler. C’est d’ailleurs l’élément important qui est recherché dans l’orientation et la conception des bâtiments. Tout en évitant les grands vents, les poussières (sources d’agents pathogènes), Une bonne ventilation permet de minimiser les effets de la température et de l’humidité (IBRAHIMA, 1991). • Polluants chimiques L’ammoniac (NH3) est le polluant chimique le plus important. Il provient des oiseaux eux-mêmes ou résulte de la dégradation de la litière. Les facteurs physiques associés aux facteurs chimiques, favorisent l’apparition et l’évolution de nombreuses pathologies aviaires.
CONTRAINTES PATHOLOGIQUES (BULDGEN et coll., 1992)
Les pathologies sont principalement d’origine parasitaire ou infectieuse. Les maladies parasitaires Elles sont les plus nombreuses et sont responsables de la mortalité ou des retards de croissance dans les élevages. On retrouve entre autres : • les coccidioses aviaires (Emeria tenella, E. necatrix, E. maxima, E. brunetti, E. proecox) ; • l’ascaridiose (Ascaridia, Cappillaria, Heterakis); • les Téniasis (Rallietina, Hymenolopis). Les maladies infectieuses Elles rassemblent les maladies bactériennes et virales. ¾ Les maladies bactériennes et mycoplasmiques Parmi ces maladies on peut citer : • Le cholera aviaire dû à Pasteurella multocida ; • Les colibacilloses dues à Escherichia coli et autres colibacilles ; • Les salmonelloses aviaires dues à Salmonella pullorum gallinarum ; • Les mycoplasmoses dues à Mycoplasma gallisepticum, M. synoviae et les autres mycoplasmes. ¾ Les maladies virales Ce sont les maladies les plus graves. Elles entraînent d’énormes dégâts car il n’existe aucun traitement contre ces maladies. On peut citer entre autres : • La maladie de Gumboro due à un Birnavirus ; 19 • La maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire due à un Paramyxovirus ; • La variole aviaire due à un Poxvirus ; • Les leucoses aviaires dues à des rétrovirus ; • La bronchite infectieuse due à un Coronavirus ; • La maladie de Marek due à un Herpes virus. Bien que les maladies parasitaires soient les plus fréquentes à cause du manque d’hygiène, il faut remarquer que les maladies infectieuses (bactérienne et virale) sont les plus redoutables, puisque leurs pronostics médicaux et économiques, sont généralement catastrophiques. A l’issue de la présentation de l’aviculture au Sénégal il ressort que les contraintes pathologiques entravent sérieusement son développement. Ainsi OUMAR (1994) a montré que la maladie de Gumboro avait une prévalence de 26% par rapport aux autres pathologies aviaires ; ensuite BAKARI (2006) a montré que cette maladie peut entraîner dans une bande de poulets de chair une perte économique de 75,81%. Le prochain chapitre sera consacré à la présentation de la maladie de Gumboro.
INTRODUCTION |
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