Effets de l’infuse des racines entieres de Nauclea latifolia sur les performances de reproduction

Effets de l’infuse des racines entieres de Nauclea
latifolia sur les performances de reproduction

LA FONCTION DES TESTICULES

Les testicules ont une double fonction : germinale et endocrine

LA FONCTION GERMINALE DU TESTICULE

Etape de l’activité testiculaire Après leur différenciation, les testicules, chez la plupart des mammifères, quittent la cavité abdominale pour se placer dans le scrotum en passant par le canal inguinal. Cette descente testiculaire commence plus ou moins tôt selon les espèces : chez le bélier et le taureau, les testicules regagnent le scrotum à l’approche de la naissance, chez le chien après la naissance. Cette période est caractérisée par la mise en place de la fonction endocrine mais la fonction germinale ne démarre qu’à la puberté .L’âge à la puberté varie selon l’espèce, la race et les conditions d’élevage de l’animal (tableau I). Tableau I : Age à la puberté de quelques espèces animales. Source :

La spermatogenèse 

Les phases de la spermatogenèse La spermatogenèse se déroule dans les tubes séminifères, de manière continue à partir de la puberté. Deux évolutions essentielles caractérisent la spermatogenèse : ™ La réduction du nombre de chromosomes de 2n à n, au cours d’une méiose, division propre aux cellules de la lignée germinale ; ™ la maturation des cellules germinales aboutissant, à partir de cellules initiales banales (les spermatogonies), à des cellules hautement différenciées, les spermatozoïdes [54 ; 97]. Les différentes étapes sont (figure 2) : # La prolifération goniale qui produit un nombre déterminé de générations de spermatogonies diploïdes. Les spermatogonies de la dernière génération sont les précurseurs des spermatocytes I et sont les dernières cellules à se diviser par mitose. # La maturation (méiose), durant laquelle chaque spermatocyte primaire diploïde subit la première division méiotique pour former une paire de spermatocyte secondaire haploïdes (spermatocytes II), puis chaque spermatocyte secondaire subit la seconde division de la méiose pour former une seconde paire de cellule haploïdes (spermatides secondaires) # La différenciation n’intéresse que les spermatides, cellules sphériques banales, qui se différencient en spermatozoïdes, cellules mobiles hautement spécialisées dans la ESPECES AGE DE LA PUBERTE (Mois) Etalon 12 à 18 Bouc 6 à 12 Verrat 5 à 7 Rat 1 à 2 Chien – Chat 6 à 12 10 rencontre du gamète femelle, sa reconnaissance et sa fécondation. Les spermatozoïdes ainsi formés sont libérés dans la lumière du tube séminifère : c’est la spermiation [9] Figure 2 : La spermatogenèse chez les mammifères. Source :

Durée de la spermatogenèse

La durée de la spermatogenèse, depuis la première division d’une spermatogonie souche jusqu’à la libération dans la lumière du tube séminifère des spermatozoïdes auxquels elle donne naissance, est constante pour une espèce donnée. Les spermatozoïdes ont donc le même âge à la sortie du tube séminifère [61; 63] Du tube séminifère, les spermatozoïdes vont être stockés dans l’épididyme où ils seront immobiles. La durée du séjour des spermatozoïdes dans l’épididyme, en dehors de tout accouplement, varie entre 15 et 60 jours ; pendant ce temps, un grand nombre dégénère. Lors de l’éjaculation, les 11 spermatozoïdes se mélangent aux secrétions des glandes annexes ou liquide séminal, pour former le sperme dans lequel ils acquièrent leur capacité à se déplacer ou motilité.

LA FONCTION ENDOCRINE DES TESTICULES

Elle est principalement assurée par les cellules interstitielles ou cellules de Leydig qui sécrètent les androgènes dont le chef de file est la testostérone

Nature des hormones testiculaires

En plus des androgènes, les testicules, par les cellules de Sertoli, produisent d’autres hormones dont l’Androgen Binding Protein (ABP) qui assure le transport de la testostérone des cellules de Sertoli vers les cellules germinales, contribuant ainsi à la spermatogenèse ; l’Inhibine qui intervient dans le contrôle de la fonction testiculaire et les œstrogènes produits à partir des androgènes, en particulier chez les étalons ; leur rôle est moins bien défini [31; 77]. I.1.2.2.2. Rôles des androgènes testiculaires Les androgènes détiennent sous leur contrôle, toute l’activité sexuelle du mâle. En plus de leur implication dans la production des spermatozoïdes, les androgènes manifestent leurs rôles d’une part, par des effets morphologiques sur les caractères sexuels primaires, secondaires et tertiaires, [18 ; 26 ; 50; 65; 67 ; 90], d’autre part, par des effets métaboliques [77]. Le dénominateur commun de ces actions semble être une activité des androgènes orientée au niveau cellulaire vers la synthèse des protéines 

FACTEURS INFLUENCANT LA FONCTION TESTICULAIRE 

FACTEURS PHYSIOLOGIQUES

. Rôle des gonadostimulines hypophysaires (figure 3, page 13) Les testicules d’animaux adultes hypophysectimisés cessent de produire des spermatozoïdes et les cellules de Leydig ne secrètent pas suffisamment d’androgène. Chez certains mammifères, l’administration d’androgènes immédiatement après hypophysectomie empêche la perte des fonctions germinales des tubes séminifères et peu même réinstaller la spermatogenèse dans des tubes atrophiés [89]. 12 L’hypophyse contrôle l’activité testiculaire par deux gonadostimulines (la FSH et la LH) dont l’action est renforcée par deux autres hormones : l’hormone de croissance et la prolactine [17]. 

La FSH (follicle stimulating hormone)

L’hormone folliculo- stimulante (FSH): ¾ est responsable de la maturation des cellules germinales ; ¾ stimule la croissance testiculaire en activant le développement des tubes séminifères ; ¾ stimule la spermatogenèse en favorisant la transformation des spermatides en spermatozoïdes, cette action se fait en synergie avec la testostérone ; ¾ stimule la production par les cellules de Sertoli de l’inhibine et l’ABP, elle règle ainsi la vitesse de transport des androgènes des cellules de Leydig aux cellules germinales ; ¾ agit en synergie avec la LH dans la sécrétion de la testostérone par les cellules de Leydig. Chez le mâle, en l’absence d’hypophyse, la FSH par sa seule action stimule les tubes séminifères sans activer les cellules de Leydig 

La LH (luteinizing hormone) ou ICH (Interstitial Cells Stimulating Hormone)

Chez le mâle, l’hormone lutéinisante active les cellules interstitielles des testicules (cellules de Leydig), et par conséquent la production des androgènes testiculaires. De ce fait, les effets extratesticulaires de la LH sont les mêmes que ceux résultant d’hormones sexuelles mâles 

L’hormone de croissance

La Somatotrophine joue un rôle important dans l’élaboration des androgènes par son action synergique avec les gonadostimulines. Elle a peu d’effet sur les gonades mais accroît nettement l’efficacité des gonadostimulines lorsqu’elles sont administrées simultanément. Ainsi, l’administration de l’hormone de croissance à des animaux hypophysectomisés n’entraîne qu’une très modeste amélioration histologique de l’état de la plupart des glandes endocrines, aussi bien que d’autres tissus. Par contre l’injection simultanée d’hormone sexuelle mâle et de somatotrophine, rétablit rapidement et complètement les attributs mâles.

La prolactine

La prolactine améliore la spermatogenèse et joue un rôle favorable sur la stéroïdogenèse. En effet, la prolactine entraîne une augmentation du nombre de récepteurs leydigiens à LH et la fixation de LH à ces récepteurs. Il s’ensuit un accroissement de la synthèse et de la sécrétion de testostérone .

Rôle des neurohormones hypothalamiques (figure 3)

L’hormone hypothalamique GnRH (gonadotropin releasing hormone) stimule la synthèse et la libération des gonadostimulines hypophysaires : FSH et LH. Les sécrétions hypophysaires de FSH ou de LH dépendent du rythme de sécrétion de la GnRH : un rythme lent favorise la sécrétion de FSH et un rythme rapide, celle de la LH .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION CHEZ LES MAMMIFERES
I.1.PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION DU MALE
I.1.1. ANATOMIE DE L’APPAREIL GENITAL MALE
I.1.1.1. LES TESTICULES
I.1.1.1.1. Conformation et position
I.1.1.1.2. Structure
I.1.1.2. LES VOIES SPERMATIQUES EXTRATESTICULAIRES 
I.1.1.2.1. Les canaux efférents
I.1.1.2.2. Les canaux épididymaires
I.1.1.2.3. Les canaux déférents
I.1.1.2.4. L’ampoule déférentielle
I.1.1.3. LES GLANDES ANNEXES
I.1.1.3.1. Les Vésicules séminales
I.1.1.3.2. La Prostate
I.1.1.3.3. Les Glandes de Cowper ou glandes bulbo-urètrales
I.1.1.4. L’ORGANE COPULATEUR
I.1.2. LA FONCTION DES TESTICULES
I.1.2.1. LA FONCTION GERMINALE DU TESTICULE
I.1.2.1.1. Etape de l’activité testiculaire
I.1.2.1.2. La spermatogenèse
I.1.2.2. LA FONCTION ENDOCRINE DES TESTICULES
I.1.2.2.1. Nature des hormones testiculaires
I.1.2.2.2. Rôles des androgènes testiculaires
I.1.3. FACTEURS INFLUENCANT LA FONCTION TESTICULAIRE
I.1.3.1. FACTEURS PHYSIOLOGIQUES
I.1.3.1.1. Rôle des gonadostimulines hypophysaires
I.1.3.1.2. Rôle des neurohormones hypothalamiques
I.1.3.1.3. L’alimentation
I.1.3.1.4. La température
I.1.3.2. LES FACTEURS PATHOLOGIQUES
I.1.3.2.1. Pathologies de l’hypophyse
I.1.3.2.2. Pathologies des gonade
I.2. PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION DE LA FEMELLE
I.2.1. ANATOMIE DE L’APPAREIL GENITAL FEMELLE
I.2.1.1. LES OVAIRES
I.2.1.1.1. Conformation
I.2.1.1.2. Structure
I.2.1.2. LE TRACTUS GENITAL .
I.2.1.2.1. Partie gestative
I.2.1.2.2. Portion copulatrice
I.2.2. PHYSIOLOGIE DE L’ACTIVITE SEXUELLE FEMELLE
I.2.2.1. CAS DE LA FEMELLE NON GRAVIDE
I.2.2.1.1. Age à la puberté
I.2.2.1.2. Le cycle sexuel
I.2.2.2. CAS DE LA FEMELLE GRAVIDE
I.2.2.2.1. La fécondation
I.2.2.2.2. La gestation
I.2.2.2.3. La parturition
I.2.3. FACTEURS INFLUNCANT LA REPRODUCTION CHEZ LA FEMELLE
I.2.3.1. L’âge
I.2.3.2. Les facteurs environnementaux
I.2.3.3. L’alimentation
I.2.3.4. Facteurs pathologiques
I.2.3.4.1. Pathologies de l’hypophyse
I.2.3.4.2. Pathologies des gonades
CHAPITRE II : ETUDE BIOSYSTEMATIQUE DE NAUCLEA LATIFOLIA
II.1. ETUDE BOTANIQUE
II.1.1. PLACE DE Nauclea latifolia AU SEIN DU REGNE VEGETAL
II.1.1.1. Classification
II.1.1.2. Systématique horizontale
II.1.2. ETUDE SPECIALE
II.1.2.1. Nomenclature
II.1.2.1.1. Synonymie
II.1.2.1.2. Noms en langues africaines
II.1.2.2. Description botanique
II.1.2.2.1. Appareil végétatif
II.1.2.2.2. Appareil reproducteur
II.2. ETUDE ECOLOGIQUE DE NAUCLEA LATIFOLIA
II.2.1. REPARTITION GEOGRAPHIQUE
II.2.2. HABITAT AU SENEGAL
II.2.3. LA CULTURE
II.3. PROPRIETES CHIMIQUES DE Nauclea latifolia
II.4. INDICATIONS EN MEDECINETRADITIONNELLE
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1. MATERIEL
I.1.1. MATERIEL VEGETAL
I.1.2. ANIMAUX D’EXPERIENCE
I.1.3. ALIMENT
I.1.4. MATERIEL DE MESURE ET DE PESEE
I.1.4. AUTRE MATERIEL
I.2. METHODES
I.2.1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.2.2. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
I.2.2.1. Opérations préliminaires
I.2.2.2. Préparation de l’infusé
I.2.2.3. Allotement des animaux
I.2.2.4. Accouplement
I.2.2.5. Diagnostic de la gestation
I.2.2.6. Evaluation des paramètres
I.2.2.6.1. Paramètres de reproduction
I.2.2.6.2. Evolution pondérale des ratons
I.2.2.7. Traitement des données
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. RESULTATS
II.1.1. EFFETS DES TRAITEMENTS SUR LES PARAMETRES DE REPRODUCTION
II.1.2. EVOLUTION PONDERALE DES RATONS
II.2. DISCUSSION
II.2.1. EFFETS DE NAUCLEA LATIFOLIA SUR LES PARAMETRES  REPRODUCTION
II.2.2. EVOLUTION PONDERALE DES RATONS
CONCLUSION GENERALE

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