Données climatiques des stations
L’environnement de l’homme est très important, sa protection relève donc l’intérêt de tous. C’est après les catastrophes que l’on prend conscience des dégâts infligés par l’homme à l’environnement. (Bouffard, 2000). Cependant par notre industrie, nos habitudes de vie, notre agriculture, et plus généralement par toute notre activité, nous menaçons le monde dans le quel nous vivons. De ce fait, est née une nouvelle discipline en biologie : l’écotoxicologie, qui mit en charge l’identification et la lutte contre les pollutions du milieu naturel. C’est la science qui traite l’impact des composés chimiques sur les écosystèmes. Elle intègre la chimie, l’écologie et la toxicologie (Truhaut, 1997 ; Pelletier, 2004).
Plusieurs travaux publiés depuis les années1990 ont mis l’accent sur l’évaluation de l’impact des contaminants sur les écosystèmes (Landis & Yu, 1995 ; Wright & Welborn, 2002). Le sol est également un écosystème à part entière réunissant une quantité et une variété immense d’organismes vivants ; Ces derniers remplissent des fonctions écologiques essentielles. Le sol est caractérisé par différents facteurs microbiologiques, physiques, chimiques et mécaniques, il est donc le support d’une activité biologique intense. Il en résulte que le sol est une ressource essentielle pour les sociétés humaines et les écosystèmes : une ressource économique pour la production alimentaire en étant à la base de 90% de l’alimentation humaine et animale, et comme un support de toute activité humaine. Le sol étant à des pressions de plus en plus importantes (production agricole, développement urbain et industriel, problèmes environnementaux naturels…). En effet, l’activité humaine produit de nombreux polluants de nature différente, qui résultent par conséquent plusieurs types de pollutions : physiques, chimiques, biologiques.
La pollution du sol a comme origines principales : les activités agricoles via les engrais, les pesticides et les pratiques et la pollution atmosphérique. En fait, les polluants atmosphériques ne séjournent pas indéfiniment dans l’air. Les précipitations et les mécanismes de dépôt sec des particules les ramènent à la surface du sol. La qualité d’un sol, (Eijsakers, 1983) peut être défini comme le système des caractéristiques abiotiques et biotiques qui assurent le fonctionnement de l’écosystème du sol .Ces caractéristiques doivent par conséquent, posséder un certain minimum au dessus du quel la qualité d’un sol variera en fonction de la phase de succession et du type d’écosystème du sol. Un sol est considéré pollué lorsque la dégradation de sa qualité par l’apport antrophique d’élément toxique peut porter atteinte à la santé humaine ou/et à l’environnement.
La présence d’un polluant dans le sol n’est pas en soit un danger. Le risque apparaît dès que ce polluant peut être mobilisé et agit sur l’environnement (faune, flore) ou sur l’homme (Dubey et Dwividi, 1988). En Avril 2002, la commission européenne a souligné et identifié les différents menaces (érosion, compaction, pollution, perte de matière organique et de biodiversité, imperméabilisation, salinisation et glissement de terrain ) qui présent sur le sol et a décidé de mettre en place une réflexion scientifique, technique et politique afin de garantir la protection de sol et leur utilisation durable, pour mettre en place, suivre et assurer les actions de protection et de gestion, il convient de définir, d’identifier et de quantifier les perturbations et les transformations du sol.
Les outils actuellement utilisés reposent sur des propriétés physiques et chimiques du sol alors que les paramètres biologiques intègrent l’ensemble de stress environnementaux ( pollution chimique, état physique du sol, variations climatiques, modifications biologiques …) renseignant ainsi sur l’état global du sol. Par ailleurs les métaux qui contaminent le sol, sont d’origine naturelle ou sont issus de l’activité humaine, tout comme les pesticides employés dans l’agriculture, donc cette contamination désigne la présence anormale, ou par excès en éléments traces métalliques plus ou moins toxiques. Ces derniers sont les 68 éléments chimiques dont la concentration dans la croûte terrestre, et pour chacun d’entre eux inférieure à 0,1%, ils ne représentent que 0,6% du total (Alloway, 1995 ; Baize, 1997). Les micropolluants minéraux : métalliques et non métalliques les plus concentrés sont : le cadmium, le chrome, le cuivre, le mercure, le nickel, le plomb, le silicium, le zinc, l’arsenic, le molybdène, le cobalt, le bore et le thallium (Merian, 1991), certains micropolluants sont des oligoéléments rencontrés dans le règne végétal (B, Co, Cu, Mo, Ni, et Zn) et animal (As, Cu, Co, F, Mo, Ni, Se, Zn ) ces éléments sont également désignés sous le terme « éléments potentiellement toxiques ».
De fait, l’estimation de la biodisponibilité du métal dans les sols et les effets sur les organismes est une question cruciale dans l’écotoxicologie et la gestion de l’environnement parce que la relation et les rapports entre les concentrations et leurs effets subséquents différent selon la durée d’exposition, cette dernière est dépend à la fois de la physico-chimie du milieu et de la biologie de l’organisme considéré (Van Staalen et Van Gestel, 1998). La biodisponibilité des éléments traces métalliques (ETM) dans le sol est un concept complexe qui dépend de nombreux facteurs chimiques, physiques et biologiques (Philips et Kainbow, 1993 ; Peijnenburg et al., 1997), elle est actuellement en cours de discussion entre chimistes.