District sanitaire de Kédougou
Vélingara et Dianké Makha). Le choix de cette partie du pays se justifie par la situation épidémiologique du paludisme. En effet, pour une population de 3 328 782 habitants englobant les trois régions Kédougou, Kolda et Tambacounda, avec 87% des cas de paludisme, 71% des décès toute tranches d’âge confondues et 81% des décès chez les enfants de moins de 5 ans. La zone présente une prévalence la plus élevés avec de 103,49 pour 1000 habitants (PNLP, 2017). A cela s’ajoute des niveaux élevés de résistance des populations de vecteurs aux molécules d’insecticides utilisées dans la lutte anti-vectorielle du paludisme (Niang et al., 2016).
Le district sanitaire de Kédougou est situé dans la région de Kédougou qui est limitée à l’Est par la République du Mali, au Sud par la République de Guinée et au Nord et à l’Ouest par la région de Tambacounda. Il couvre une superficie de 16 896 km² pour une population estimée à 178269 habitants (ANSD, 2013). La région présente un climat de type soudano-guinéen. Les températures sont généralement élevées, avec des maxima variant entre 34°C et 42°C et des minima, entre 21°C et 25°C. La période de basses températures couvre les mois de juillet à février, avec des minima aux mois de décembre et de janvier. La période de fortes températures est observée de mars à juin. L’humidité relative est très élevée pendant la saison des pluies (hivernage) où elle dépasse 97% entre août et octobre. De janvier à mars, elle mois, de mai à octobre. Il en est de même pour la saison sèche de six (06) mois qui va de novembre à avril. Toutefois, cette pluviométrie se caractérise par une grande variabilité spatio-temporelle, les mois d’août et septembre étant les plus pluvieux. Les principales cultures de la région sont le mil, le sorgho, le maïs, le riz, le fonio, l’arachide et le coton.
Le district sanitaire de Dianké Makha est situé dans la région de Tambacounda. Dont la superficie est de 42 706 km². En 2015, la population de la région de Tambacounda et celle de Dianké Makha est estimée respectivement à 730473 et 28560 habitants (ANSD, 2018).La région de Tambacounda est limitée, au Nord par la République Islamique de Mauritanie et les régions de Louga et de Matam, au Sud par la région de Kédougou, à l’Est par la République du Mali et la République Islamique de Mauritanie et à l’Ouest par la République de Gambie et les régions de Kolda et Kaffrine. Elle est arrosée par un réseau hydrographique très important constitué par le fleuve Sénégal, la Falémé, le fleuve Gambie ainsi que plusieurs affluents et marigots (ANSD, 2018). Le district de Dianké Makha se situe entre les isohyètes 450 et 800 mm .Il figure parmi les sites les plus pluvieux de la région. La saison des pluies dure 4 à 5 mois (les mois d’août et septembre étant les plus pluvieux) et son installation s’effectue de manière échelonnée du Sud au Nord. Deux types de climat prévalent dans la région : soudano-sahélien et soudano- guinéen. L’agriculture occupe une place importante dans les activités socioéconomiques de la population. Les principales spéculations cultivés sont : l’arachide, le coton, le mil, le maïs, le sorgho, le riz, le niébé, le fonio, la banane, le sésame.
Le district sanitaire de Vélingara est situé dans la région de Kolda. Qui est composée de trois départements: Kolda, Médina Yoro Foula et Vélingara. Le département de Vélingara est le plus vaste, avec 40% de la superficie régionale, suivi de Médina Yoro Foula 34% et de Kolda 26%. Le climat est de type soudano guinéen recevant des précipitations qui s’étalent de juin à octobre, avec une intensité maximale sur la période août-septembre. Les précipitations moyennes varient entre 700 mm et 1300 mm. Les températures moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées entre décembre et janvier et varient entre 25°C et 30°C, les plus élevées sont notées entre mars et septembre avec des valeurs comprises entre 30°C et 40°C (ANSD, 2017). Le réseau hydrographique est composé d’un cours d’eau principal, le fleuve Casamance et ses affluents. Sa rive droite est longée par le marigot de Saré Kouyatel tandis que la rive gauche renferme les marigots de Thiango Dianguina, de Khorine et de Dioulacolon. La zone de Kounkané est arrosée par le fleuve Kayenga et son affluent l’Anambé. Le barrage de Ndiandouba et celui de l’Anambé, élevés respectivement sur ces cours d’eau, font que la zone dispose de l’eau de façon continue. La région dispose de terres cultivables estimées à 2 millions d’hectares. Les activités agricoles mobilisent environ 80% des actifs de la région sur une période de 8 à 9 mois de l’année. Les principales spéculations sont, pour les cultures vivrières, le mil, le maïs, le sorgho, le riz, le fonio et pour les cultures de rente, l’arachide, le coton, le niébé, le manioc et le sésame (ANSD, 2017).