Recherche de l’activité antibactérienne de Pennisetum polystachion sur Pseudomonas aeruginosa
Les feuilles
Les jeunes feuilles Les premières feuilles de l’herbe ont une préfloraison enroulée. La partie large et aplatie de la feuille appelée limbe est lancéolée et étalée. Lorsque la feuille est jeune ce limbe est long de 2 à 5cm et large de 9 à 12mm. La ligule ou languette membraneuse située entre la jonction de la gaine foliaire et du limbe est ciliée. La gaine qui est la partie basale de la feuille enveloppant la tige est parsemée de poils et présente une longueur de 2 mm notamment à proximité de la ligule. La nervure centrale forme une gouttière peu marquée. Les jeunes feuilles sont souvent teintées de pourpre à la base [4]. 8 Recherche de l’activité antibactérienne de Pennisetum polystachion sur Pseudomonas aeruginosa
Les feuilles adultes
Les feuilles de l’adulte sont alternes. La gaine devient glabre et cylindrique présentant une carène ronde peu marquée. Elle est souvent teintée de pourpre. La ligule membraneuse et ciliée présente une hauteur de 1 mm. Le limbe au sommet en pointe aigue est linéaire à lancéolé. Ce dernier dressé obliquement et plat est long de 10 à 45 cm et large de 5 à 12 cm. La nervure centrale forme une gouttière peu marquée, à section triangulaire. La marge et la face supérieure sont scabreuses. Les deux faces du limbe sont plus ou moins parsemées de longs poils tuberculés 1.4.3 Les racines Les racines sont fasciculées. Le chaume est cylindrique et glabre. Il est robuste à la base, large de 2 à 4 mm, de couleur verdâtre, et souvent teinté de pourpre à la base. Les nœuds sont glabres et de couleurs claires. 1.4.4 Les fleurs L’inflorescence est une panicule cylindrique très contractée ayant l’aspect d’un épi terminal long de 5 à 20cm et large de 1 à 2cm. Le rachis est anguleux et présente des cotes saillantes sous l’involucre des soies. Chaque involucre présente un épillet unique et sessile. Les soies de l’involucre sont filiformes, longues de 0,5 à 10mm et généralement de couleur pourpre. La soie la plus longue peut mesurer jusqu’à 30mm. La partie terminale des bractées est scabreuse et la partie basale est laineuse avec des poils enchevêtrés. Les épillets sont lancéolés fusiformes, longs de 4 à 5mm. Ils sont composés de deux fleurs ; la fleur inférieure est mâle ou stérile, et la fleur supérieure est fertile. La glume inférieure est lancéolée et mesure moins de la moitié de la longueur de l’épillet. A la maturité, l’ensemble de l’involucre se détache du rachis [4,8]. 9 Recherche de l’activité antibactérienne de Pennisetum polystachion sur Pseudomonas aeruginosa
Ecologie
Pennisetum polystachion est une espèce qui se développe dans les régions sahélo-soudaniennes, dans les régions soudaniennes et dans les forêts et savanes guinéennes. Les savanes sahélo-soudaniennes constituent la limite nord de répartition de cette espèce qui est plus fréquente et plus abondante dans les régions humides. Lorsque le climat ou le sol devient plus sec, des régions soudaniennes aux régions sahélo-soudaniennes P. polystachion est progressivement remplacé par P. pedicellatum. Pennisetum polystachion est une espèce rudérale présente le long des chemins et abondante dans les jeunes jachères où elle constitue l’une des principales composantes de la couverture végétale. C’est également un adventice très fréquent dans les parcelles cultivées. Il croît principalement sur les sols limoneux argilo-sableux bien structurés et humides comme les planosols et les sols alluviaux. Cette espèce constitue un bon indicateur écologique de sol fertile, utilisé par les agriculteurs pour repérer, lors du défrichement, les zones favorables à la culture du maïs. Au Nord-Cameroun elle constitue un adventice potentiel général présent dans plus de 50 % des parcelles cultivées et souvent de façon abondante. Les touffes de Pennisetum polystachion deviennent très rapidement robustes, et sont peu affectées par les labours tardifs qui ne parviennent pas à les retourner et à les enfouir correctement. Elle constitue un adventice important des cultures intensives et tardives car les herbicides de prélevée sont inefficaces contre les individus déjà en place et les herbicides de contact ont une faible efficacité. La base des touffes étant plus ou moins recouverte de terre après le labour, l’herbicide n’est pulvérisé que sur le sommet des feuilles et ne parvient pas à tuer la plante qui émet rapidement de nouvelles feuilles. Pennisetum polystachion et Pennisetum pedicellatum sont régulièrement présents en association dans les mêmes parcelles [9] 10 Recherche de l’activité antibactérienne de Pennisetum polystachion sur Pseudomonas aeruginosa
Cycle de développement
La période de germination de Pennisetum polystachion commence dès les premières pluies et s’achève à la fin de l’hivernage. Les labours précoces effectués en début de saison sont suivis par de nouvelles germinations jusqu’à la fin de la saison des pluies. Lorsque le labour est tardif, les nouvelles levées sont rares. En revanche, les redémarrages de touffes mal enfouies sont très fréquents et participent rapidement à l’envahissement de la parcelle. La période de végétation est longue et les inflorescences n’apparaissent qu’au mois de septembre voire fin d’octobre pour les individus levés tardivement. La fructification et la dissémination ont lieu d’octobre à début décembre jusqu’au dessèchement de la plante en début de saison sèche.
Impact de l’invasion de Pennisetum polystachion sur l’écosystème dans la savane tropicale du nord de l’Australie
Une étude présente les résultats préliminaires d’une enquête sur les effets de Pennisetum polystachion exercés sur les propriétés du feu et les charges de carburant. Les données de trois sites dans le parc national de Leitchfield montrent que les charges de combustible sont cinq fois plus élevées dans les sites envahis que dans les sites non envahis. En outre, les données montrent que la disponibilité du nitrate était de 10% inférieure par rapport aux graminées indigènes qui ne sont pas introduites. Ceci suggère que l’herbe du P. polystachion peut modifier le cycle de l’azote dans la savane suite à son invasion [11]. L’invasion exotique de l’herbe est reconnue comme un problème écologique important avec des conséquences mondiales. Les graminées exotiques ont la capacité de transformer les écosystèmes indigènes en modifiant leurs importants processus tels que les régimes de feu et le cycle des éléments nutritifs [12]. Par 11 Recherche de l’activité antibactérienne de Pennisetum polystachion sur Pseudomonas aeruginosa conséquent, il est d’une valeur considérable dans l’identification des écosystèmes les plus exposés au risque d’invasion exotique de l’herbe et les graminées les plus susceptibles de les affecter. Cependant, il ya eu relativement peu d’études sur l’impact des mauvaises herbes de l’environnement sur la fonction de l’écosystème en Australie [13]. Les charges de combustibles issues de l’envahissement de l’herbe ont significativement augmenté dans ces sites de savane. Les charges de carburant étaient différentes entre les types d’herbe et étaient presque cinq fois plus élevées dans les sites d’herbe de P. polystachion que dans les sites de graminées indigènes [14]. Contrairement aux herbes indigènes, l’herbe de P. polystachion continue de croître dans la saison sèche et y persiste. Ce qui représente une charge de carburant sensiblement plus grande qui va brûler plus tard dans la même saison et générer sensiblement des hauteurs de flammes plus élevées. Par conséquent l’invasion de cette herbe peut initier un cycle d’un feu d’herbe. Par ailleurs si l’herbe du Pennisetum polystachion se révèle avoir une demande accrue d’azote que les graminées indigènes alors il pourrait réduire les nutriments disponibles pour la végétation indigène dans le court terme, et réduire la capacité de production des savanes dans le long terme .
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