STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR TOURISME
METHODES DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNEES
Les données recueillies lors de la collecte des données seront traitées et analysées par la méthode FFOM et par la méthode d’une analyse économique. Les analyses FFOM individuelles ont été faites sur les neuf (09) domaines principaux; et ce, compte tenu des principes généraux et du Plan Directeur du Tourisme de Madagascar : le produit touristique, tourisme culturel, les infrastructures d’accueil et infrastructures de base, marketing et la distribution, les acteurs 7 touristiques, les saisons touristiques et environnement, l’investissement dans le tourisme, et le cadre institutionnel. Concernant l’analyse économique, nous avons effectué des études préalables au niveau du District d’Ambalavao (Hôtels, Restaurants) en vue d’identifier toutes les variables requises pour l’étude du marché, de l’offre, de la demande et des concurrents. Par la suite, ces études ont permis d’élaborer un budget bâti sur le nombre de clients, le prix d’hébergement et de restauration, le coût de transport, le frais de guide, les salaires et charges du personnel, les coûts et charges de fonctionnement et autres services extérieurs. L’exploitation du budget sera prévue pour une période de cinq (05) ans. Comme outils de traitement, nous avons utilisé les logiciels SIG, EXCEL, WORD, et TSIM.
Méthode FFOM
La méthode FFOM ou SWOT : Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities (opportunités), Threats (menaces) est une des méthodes appropriées pour faire l’analyse et l’évaluation d’un projet, d’un produit, d’une organisation ou d’un secteur en mettant en exergue les forces et les faiblesses (dans leur état actuel), les opportunités et les menaces (dans le futur) ; et ce, en vue d’apprécier et d’améliorer une situation donnée, notamment en ce qui concerne les propositions des stratégies pour la promotion du tourisme (état des lieux, impacts et pérennisation).
Méthode d’évaluation financière
Les outils d’évaluation financière utilisés pour le choix d’investissement sont les suivants : – la Valeur Actuelle Nette (VAN), – le Taux de Rentabilité Interne (TRI), – le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI), et ; – l’Indice de Profitabilité (IP).
la Valeur Actuelle Nette (VAN)
Ce paramètre permet de constater directement la rentabilité du projet touristique. La Valeur Actuelle Nette (VAN) se définit par la différence entre la somme des capacités d’autofinancement actualisées à un certain taux exigé pour la rentabilité de l’investissement ; et la somme des capitaux investis. Sa formule est : 8 La Valeur Actuelle Nette peut être positive, nulle, ou négative. Elle s’interprète de la manière suivante : – Si la VAN >0, l’investissement a une rentabilité supérieure au taux exigé, le projet est très accepté car il est très rentable, – Si la VAN =0, l’investissement a une rentabilité égale au taux exigé. Elle donne le seuil de rentabilité de l’investissement au dessous duquel le projet est rejeté, – Si la VAN <0, l’investissement a une rentabilité inférieure au taux exigé, donc le projet est à rejeter. La VAN constitue ainsi un outil de sélection pour toute proposition de projet. Parmi plusieurs projets, celui dont la VAN est la plus élevée sera retenu.
le Taux de Rentabilité Interne (TRI)
Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation qui donne une Valeur Actuelle Nette nulle. Ce taux peut se calculer par une équation mathématique simple. On procède par une approche approximative suivant la méthode par interpolation qui est fréquemment utilisée pour la détermination du taux i. Comme le taux de rentabilité, le taux au bout duquel la VAN est sera présentée comme suit: VAN =0 avec ∑= + n i j CAF i 1 1( ) – j – I0= 0. Donc, Où i = TRI (taux de rentabilité recherché) Ce taux est le taux maximal auquel est possible l’emprunt du capital nécessaire au financement de l’investissement pour que l’opération envisagée ne soit pas déficitaire. Pour la détermination de la rentabilité du projet, le taux est comparé au taux exigé t, trois (03) cas peuvent se présenter : – Si le TRI > t : l’investissement au projet est rentable, c’est-à-dire, tout emprunt pour appuyer le projet est possible, – Si le TRI = t : le rendement généré par le projet est nul, c’est-à-dire, tout investissement qui donnera un bénéfice doit franchir ce seuil, – Si le TRI < t : pas de rendement, c’est-à-dire, le projet doit être rejeté. ∑= + n i j CAF i 1 1( ) -j = I0 VAN =∑= + n i j CAF i 1 1( ) -j – I0 Avec: i : taux d’actualisation Io : capitaux investis n : année CAF: capacité d’autofinancement 9 Pour pouvoir statuer sur projets en lisse, le meilleur choix doit s’orienter toujours vers celui dont le Taux de Rentabilité Interne est le plus élevé.
Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)
Le Délai de Récupération des Capitaux Investis est le temps en nombre d’années nécessaire pour reconstituer les capitaux investis. Il correspond au délai au bout duquel les flux nets de trésorerie générés par l’investissement ou l’exploitation, c’est-à-dire, les « cash flows » remboursent les capitaux investis. La méthode par interpolation est la plus fréquemment utilisée pour déterminer le Délai de Récupération des Capitaux Investis. Parmi plusieurs projets en compétition, le moins risqué est celui qui présente le délai de récupération des capitaux investis le plus court. Plus le délai est court, plus le projet est rentable.
Indice de Profitabilité (IP)
Cet indice s’obtient par le rapport entre la somme des Marges Brutes d’Autofinancement Actualisées, et les capitaux investis .Cet indice correspond au produit induit par un Ariary de capital investi, c’est-à-dire la marge bénéficiaire obtenue par l’investissement d’un Ariary. La formule est : Le taux de profit »t’ « ou la valeur de la marge bénéficiaire est égale à la différence entre la valeur de l’indice de profitabilité et la valeur unitaire (1), tel que : t’= IP – 1 Ainsi la rentabilité se détermine par la comparaison de l’indice de profitabilité et de l’unité monétaire. – Si l’IP > 1, la rentabilité est supérieure au taux exigé t. -Si l’IP = 1, la rentabilité est égale au taux exigé t. -Si l’IP<1, la rentabilité est inférieure au taux exigé t. j o n i j I CAF i IP − = ∑ + = 1 1( )
Différents ratios de rentabilité pris en compte
Ratio de Rentabilité des Fonds (RRF) Ce ratio représente le rendement des fonds empruntés par les coopératives ; il est obtenu à l’aide de la formule ci-après: – Si RRF > 0, la rentabilité est supérieure au taux exigé t, le financement des investissements est assuré grâce à l’augmentation du bénéfice donc le fonds alloué aux capitaux propres est rentable, – Si RRF =0, la rentabilité est égale au taux exigé t, le bénéfice est nul, donc le projet ne procure rien, – Si RRF<0, la rentabilité est inférieure au taux exigé t. Le bénéfice n’arrive pas à financer les capitaux propres puisque le résultat de l’exercice est négatif.
Ratio de Rendement des Investissements (RRI)
Ce ratio détermine la rentabilité des capitaux fixes, c’est-à-dire des moyens de production des biens et services. Sa formule se présente comme suit : – Si RRI > 0, la rentabilité est supérieure au taux exigé t, le profit généré par le projet assurera les renouvellements des immobilisations acquises, – Si RRI I =0, la rentabilité est égale au taux exigé t, l’utilisation des immobilisations n’apporte aucun bénéfice pour l’exercice, – Si RRI <0, la rentabilité est inférieure au taux exigé t, le bénéfice généré par l’exploitation des immobilisations est négatif ou déficitaire, donc l’utilisation des moyens immobilisés court de risque.
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