Contextes générale
Situé dans l’Hémisphère Sud, Madagascar est une grande île de l’Océan Indien. Elle s trouve à 400 km à l’est des côtes africaines dont le Canal de Mozambique la sépare du continent. C’est la cinquième grande île du monde en Superficie (590 000 km2) après l’Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo. Le 99,06% de cette superficie représente la surface terrestre tandis que le 0,95% est occupé par l’eau. Elle s’étire sur 1580 km du nord au sud et sur 500 km d’ouest en est avec un maximum de 575 km. D’après cette courbe, la moyenne annuelle de la population malagasy entre 1960 et 2016 est de 12 401 541,25 hab. En 1960, la population totale de Madagascar est de 5 099 373 tandis qu’elle atteint à 24 894 551 en 2016. Le changement durant ces 56 ans est de 388%. Ces valeurs indiquent que la population malagasy s’évolue de façon très rapide. Elle est doublée au cours 25 ans seulement.
Accroissement de la population Malagasy
Par définition, l’accroissement naturel (ou excédent naturel) de la population est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès sur un territoire au cours d’une période. Le taux d’accroissement naturel est donc le rapport de l’excédent naturel à la population moyenne de cette période exprimé en mille. Il est aussi égal à la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité. Le graphe suivant montre l’évolution de la croissance annuelle de la population malagasy (en % de la population totale) depuis son indépendance jusqu’à 2016.D’après cette courbe, on observe que le changement entre les années 1960-2016 est de 13%. Ainsi, c’est en 1998 qu’on enregistre la valeur la plus élevée (3,16%) et celle de 1960, la valeur la plus basse (2,37%). La croissance moyenne annuelle est donc de 2,82%. Situation économique de Madagascar Le Pays Malagasy est connu dans le monde par l’extrême pauvreté de sa population. Cette situation alarmante est prouvée directement par son indicateur de développement humain et les indicateurs économiques de la pauvreté.
L’indicateur de développement humain
L’indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990, pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. Le développement humain peut se définir comme un processus d’élargissement des possibilités de choix des personnes en vue de la satisfaction de leurs besoins, de manière soutenue et durable. Théoriquement, cet indice varie de 0 à 1. Et pour déterminer sa valeur, il faut prendre en compte la valeur l’espérance de vie, de niveau d’éducation et le revenu. Le niveau d’éducation est mesuré par la durée moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et la durée attendue de scolarisation pour les enfants d’âge scolaire. Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision au monde de travail ou dans la société. En 2015, le taux d’alphabétisation de Madagascar, qui correspond à la fraction des personnes sachant lire et écrire sur la population totale, est de 64,66%. Cette valeur traduit que l’accès à l’éducation à Madagascar est encore insatisfaisant. Autrement dit, le degré d’instruction de la population malagasy est autant faible.
L’espérance de vie à la naissance ou vie moyenne, est une donnée statistique exprimant le nombre moyen d’années que peut espérer vivre un nouveau-né, si les conditions de mortalité ayant prévalu au cours de la période étudiée demeurent inchangées durant toute sa vie. C’est un indicateur de l’état de santé général d’une population et permet des comparaisons fiables au fil du temps et entre différents pays. Elle permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux. [1] Pour Madagascar, l’espérance de vie à la naissance est de 65,9 ans en 2016. C’est vraiment court. Ce qui signifie le mauvais état de santé général de la population Malagasy. La santé et l’hygiène (surtout l’accès à l’eau potable) restent à des niveaux extrêmement bas, surtout dans les zones rurales.
D’une manière générale, le maigre salaire du Malagasy moyen est très en deçà de ses besoins. La population malagasy est de plus en plus affaiblie. Ces seuils indiquent le niveau en deçà duquel les ressources économiques ne permettent pas de satisfaire les besoins minimaux en termes d’alimentation. D’où la mal nutrition et/ou sous-alimentation domine à Madagascar surtout dans la Région Sud. En effet, les Malagasy vivent dans l’insécurité alimentaire, la carence nutritionnelle chronique, l’exclusion sociale, les maladies transmissibles.