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Polygraphie respiratoire
C’est un examen qui peut être réalisé soit en ambulatoire à votre domicile, soit lors d’une hospitalisation d’une nuit dans un centre spécialisé. C’est le médecin qui détermine si cet examen peut être réalisé à votre domicile ou à l’hôpital. La polygraphie ventilatoire renseigne sur la respiration au cours du sommeil. Selon les appareils, on enregistre différents signaux respiratoires qui, associés entre eux, permettent de détecter des anomalies respiratoires. Un boitier est fixé sur le poignet. Il permet de détecter vos mouvements. Un capteur est placé sous les narines. Il détecte le flux d’air qui passe par les narines. Un capteur de son avec un micro est collé à la base du cou. Il analyse le ronflement. Et enfin, un oxymètre est placé au bout d’un doigt. Il mesure d’une manière non douloureuse l’oxygénation du sang. Tous ces capteurs sont reliés par des fils à un petit boitier de la taille d’un petit livre ou d’une petite boite selon les systèmes. Tout ce qui est enregistré est stocké en mémoire dans le boitier pour être récupéré sur un ordinateur le lendemain [96].
Polygraphie du sommeil
Appelée également polygraphie du sommeil, la polysomnographie est un enregistrement du sommeil qui se déroule pendant toute la nuit et parfois au cours de la journée suivante (notamment pour les tests d’exploration de la vigilance). La polysomnographie est un examen très complet comprenant l’enregistrement du rythme respiratoire et cardiaque, ainsi que l’encéphalogramme et l’élèctromyogramme des muscles des bras et des jambes. La personne est également filmée et enregistrée durant l’examen afin de corréler les tracés à l’activité constatée visuellement par le technicien [94]. Cet examen est effectué en cas de suspicion d’apnées du sommeil, de mouvements périodiques des jambes, de comportements anormaux pendant la nuit ou pour investiguer la cause d’une somnolence diurne (narcolepsie par exemple) [105]. Une équipe de techniciens et infirmiers expérimentés surveillent le déroulement des examens. La lecture et la correction du tracé est ensuite effectuée par le personnel technique habilité, qui remet ensuite un document détaillé au comité pluridisciplinaire. Le comité rédige un rapport destiné au médecin adressant à qui il propose un diagnostic et soumet des recommandations le cas échéant. Le médecin adressant pourra alors proposer le traitement le plus approprié. Dans le cadre du syndrôme d’apnée du sommeil, cet examen permet entre autres de préciser les micro réveils et leurs conséquences sur le sommeil, en plus de la mesure respiratoire [94].
Test de latence au sommeil (MSLT)
Grâce à des critères d’électro encéphalographie, on mesure dans des conditions standardisées (pas de bruit, pas de lumière, à température confortable et allongé dans un lit), le temps (la latence) d’endormissement du sujet et le stade dans lequel il s’est endormi. Le test est répété cinq fois dans la journée à 2h d’intervalle. Le patient a pour consigne de chercher à s’endormir. Si la latence moyenne des 5 tests est supérieure à 10 minutes, le niveau de somnolence est normal. Si elle est inférieure à 8 minutes, le sujet rempli les critères d’une hypersomnie centrale. En dessous de 5 minutes de latence, la somnolence est très sévère. Le nombre d’endormissement directement en phase de sommeil paradoxal permet de différencier la narcolepsie d’une hypersomnie idiopathique [95].
Test de maintien et de l’éveil
Ce test est effectué pour évaluer la capacité de résistance au sommeil pendant la journée dans une situation monotone. Tout en étant équipé d’électrodes sur la tête permettant d’enregistrer le sommeil, on vous demande de rester éveillé pendant quatre périodes de 40 minutes, assis dans un fauteuil et dans une salle sombre. Ces quatre tests sont répartis entre le matin et l’après-midi [105].
Actigraphie
Ce test permet d’évaluer les périodes d’éveil et de sommeil sur plusieurs jours ou plusieurs semaines. Il s’agit d’un petit capteur placé sur le poignet (comme une montre) qui enregistre en permanence les mouvements du bras (lorsque l’on est endormi, les mouvements diminuent). Il faut éviter de plonger ce capteur dans l’eau. Il faut donc l’enlever pour la piscine, le bain ou la douche. On pourra ainsi évaluer ses décalages de phase, ou encore d’évaluer la quantité et surtout la qualité de son sommeil. Il se pratique sur un minimum de 2 semaines [105].
L’Oxymétrie
L’oxymétrie mesure le taux d’oxygène dans le sang. Cette analyse permet de déceler un manque d’oxygène dans le sang, symptomatique des apnées du sommeil [95].
L’agenda du sommeil
Cet outil d’autoévaluation permet de noter les heures de sommeil ou d’éveil. Ainsi on peut mettre en évidence l’architecture du sommeil du sujet. Il permet très souvent aux patients de prendre conscience de leur propre rythme. Il peut également être intéressant de le corréler à d’autres examens objectifs afin d’évaluer la perception du patient sur son sommeil [95].
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : LE SOMMEIL NORMAL
I. Définition
II. Neurobiologie du sommeil
III. Architecture du sommeil
III.1. Le sommeil lent
III.1.1. Le sommeil lent léger
III.1.2. Le sommeil lent profond
III.2. Le sommeil paradoxal
III.3. Une nuit de sommeil
IV. Fonctions du sommeil
V. Régulation des différents états (veille / sommeil)
V.1. Régulation Circadienne
V.2. Régulation Homéostatique
V.3. Influence de la neurobiologie
VI. Exploration du sommeil
VI.1. Polygraphie respiratoire
VI.2. Polygraphie du sommeil
VI.3. Test de latence au sommeil (MSLT)
VI.4. Test de maintien et de l’éveil
VI.5. Actigraphie
VI.6. L’Oxymétrie
VI.7. L’agenda du sommeil
CHAPITRE II : L’INSOMNIE
I. Définition
II. Classification
II.1. Les insomnies aiguës
II.1.1. Insomnie aiguë (situationnelle)
II.1.2. Insomnie subaiguë (à court terme)
II.2. Les insomnies chroniques
II.2.1. Les insomnies chroniques sans comorbidité (primaires)
II.2.2. Les insomnies chroniques avec comorbidités (secondaires)
III. Épidémiologie
IV. Physiopathologie
V. Diagnostic de l’insomnie
V.1. Questionnaires sur le sommeil
V.2. L’agenda du sommeil
V.3. L’actimétrie
V.4. La polysomnographie
VI. Conséquences cliniques
CHAPITRE III : LES TRAITEMENTS
I. Les traitements classiques
I.1. Les barbituriques
I.2. Les benzodiazépines hypnotiques
I.3. Problèmes liés à la prise des hypnotiques
I.4. Les hypnotiques apparentés aux benzodiazépines
I.5. Les antihistaminiques
I.6. Les antidépresseurs
I.7. Les neuroleptiques
II. Les nouveaux traitements
II.1. Les molécules apparentées aux benzodiazépines non commercialisés en France
II.2. Les molécules ayant d’autres indications que le traitement de l’insomnie
II.3. Les molécules agissant sur les récepteurs de la mélatonine
III. Phytothérapie
III.1. Les principales plantes utilisées
III.2. Les plantes complémentaires
III.3. Les différentes façons d’utiliser les plantes en phytothérapie
III.4. Quelques spécialités en phytothérapie dans le traitement de l’insomnie
IV. Autres traitements alternatifs
IV.1. Aromathérapie
IV.2. Les oligoéléments et l’insomnie
IV.3. Luminothérapie
IV.4. Médecine chinoise
IV.5. Technique de relaxation
V. Conseils à l’officine
V.1. Conduite à tenir du pharmacien
V.2. Règles d’hygiène de vie
V.2.1. Pour bien dormir
V.2.2. A éviter pour bien dormir
V.2.3. Comment gérer son sommeil ?
V.2.4. Comment se réveiller ?
V.2.5. La journée
V.3. Conseils allopathiques
V.4. Conseils homéopathiques
CONCLUSION
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE