Carbonatation atmosphérique
les fissures et les pores superficiels. La carbonatation conduit à la dissolution des phases contenant du calcium (Ca(OH)2, C-S-H et ettringite) et donc à la perte de l’effet tampon. En effet, la portlandite assure le maintien d’un pH de 12,45 à 25°C et l’armature en acier se retrouve ainsi dans sa zone de passivation (Figure 14). Après la carbonatation, le pH de la matrice cimentaire descend en-dessous de 9,5 et provoque la dépassivation de l’acier. La corrosion peut ainsi s’initier si les conditions d’humidité et / ou présence de l’oxygène sont présentes. La carbonatation entraîne la corrosion généralisée des armatures. La vitesse de carbonatation est maximale aux alentours de 50-70 % d’humidité relative (HR) (Figure 15) [44], [45]. Elle est très faible lorsque le matériau cimentaire est saturé en eau ou complétement sec. Car à faible HR, les réactions chimiques sont inhibées en raison du manque d’eau alors qu’à haute humidité relative, la diffusion du CO2 est limitée en raison de la saturation des pores du matériau (la diffusion de dioxyde de carbone en solution est 10000 fois plus faible qu’en phase gazeuse [46]).
Carbonatation de la portlandite
L’acidification de la solution interstitielle provoquée par la dissolution du CO2 dans laLa (Figure 16) illustre le mécanisme de carbonatation de la portlandite et l’intervention des trois phases : gazeuse, aqueuse et solide au cours du processus [49]. La réaction du C-S-H avec le dioxyde de carbone entraîne la formation du carbonate de calcium et d’un gel de silice amorphe, et peut s’écrire comme suit :La cinétique de carbonatation dépend de plusieurs paramètres, les principaux sont : la porosité, le taux de saturation, la quantité de matière carbonatable, la concentration en CO2 et les conditions environnementales (l’humidité relative, la température…). La carbonatation est gouvernée par la diffusion du CO2 à travers la zone carbonatée. La plupart des modèles de carbonatation existants sont basés sur la diffusion de CO2. Quelques-uns d’entre eux sont décrit ci-dessous.
La cardio-oncologie est une discipline très récente, visant à prendre en charge les complications cardiovasculaires des traitements des cancers, et en perpétuelle évolution. Elle s’attache particulièrement à rechercher les paramètres diagnostiques les plus sensibles afin de détecter l’apparition de toxicités cardiovasculaires le plus précocement possible. Le but étant de proposer des traitements cardioprotecteurs à des stades infra-cliniques afin de stabiliser voire de faire régresser les anomalies observées. Il est en effet admis que la cardiomyopathie aux anthracyclines, une fois au stade clinique, est irréversible et va progresser inéluctablement vers l’insuffisance cardiaque malgré un traitement cardioprotecteur (1)(12). Ce diagnostic précoce est maintenant possible grâce notamment aux progrès des techniques échocardiographiques ces dernières années, en particulier avec l’analyse des déformations longitudinales du ventricule gauche ou strain.
Notre étude a pour objectif d’étudier la cardiotoxicité des anthracyclines, associées ou non à de la radiothérapie, chez des patients traités pendant l’enfance pour une leucémie aiguë avec les protocoles actuels. Notre objectif est de montrer que le strain longitudinal global des ventricules est le paramètre le plus sensible afin de détecter précocement une cardiotoxicité. Nous avons également cherché à préciser le rôle protecteur de la pratique d’une activité physique régulière avant et après le traitement. “Etude des déterminants de santé et de la qualité de vie des patients après traitement d’une leucémie aiguë de l’enfance – Cohorte prospective multicentrique des Leucémies de l’Enfant et de l’Adolescent (L.E.A.)”. Sont inclus dans cette étude tous les patients qui avaient moins de 18 ans au moment du diagnostic de la leucémie aiguë. Un consentement était recueilli au moment de l’inclusion. Les patients ont été traités entre 2000 et 2018. Par défaut de références existantes pour les autres valeurs, les normes chez l’adulte ont été utilisées sur nos patients pédiatriques. Ces valeurs de référence sont issues des recommandations communes de la société américaine d’échocardiographie et de la société européenne d’imagerie cardiovasculaire datant de 2015 .
7 patients présentaient une masse VG anormalement basse, 4 une FRVG anormale, 3 une FEVG anormale. En ce qui concerne le strain global longitudinal du ventricule gauche (SGLVG), il était trop bas chez 9 patients (26%). Il était mesurable pour tous les patients. Pour le ventricule droit, 4 patients présentaient une valeur de TAPSE anormale, aucune anomalie de la valeur de l’onde S n’a été relevée et 2 patients présentaient une FRVD anormalement basse. Concernant le strain longitudinal global du ventricule droit, il était faisable dans tous les cas et il s’est révélé anormal dans 14 cas sur 24 soit soit 58% des cas.