L’EXPRESSION DES MARQUEURS PD-1, CD25 ET HLA-DR A LA SURFACE DE LYMPHOCYTES T HUMAINS
Etude de l’expression lymphocytaire T de PD-1 après stimulation Dans cette partie, nous nous sommes intéressés au marqueur PD-1 par l’étude de son expression à la surface des lymphocytes TCD4+ et TCD8+ , après stimulation in vitro avec des antigènes soit de Schistosoma haematobium, soit de S. mansoni ou du mélange des deux types d’antigènes. L’utilisation du milieu de culture ne contenant aucun des deux antigènes, a permis la détermination du bruit de fond. III.2.1 Expression de PD-1 à la surface des LT CD4+ Entre les lymphocytes T traités avec le milieu simple (blanc) et ceux ayant été stimulés avec les antigènes isolés des deux espèces, aucune variation statistiquement significative n’a été retrouvée (p > 0,05) (Figure 10). Toutefois, nos résultats ont montré une forte expression membranaire de PD-1 lorsque les lymphocytes T stimulés avec le mélange des deux antigènes. Cette variation significative (p < 0,01) a été notée avec les comparaisons isolées entre la stimulation par le mixte et tous les autres antigènes ou milieu de culture utilisés (Figure 10). 45 Figure 10: Expression de PD-1 à la surface des lymphocytes TCD4+ après stimulation in vitro par des antigènes de schistosomes **: p entre 0,01 et 0,001 ; et ***: p < 0,001
Expression de PD-1 à la surface des LT CD8+
Concernant l’expression de PD-1 à la surface des lymphocytes T CD8+ suivant la nature antigénique du stimulus utilisé, nos résultats n’ont décelé aucune variation lorsque ces cellules sont stimulées séparément avec les antigènes provenant des deux espèces de Schistosoma. Par rapport à la stimulation avec le mélange d’antigène, il a été observé une augmentation significative de l’expression de PD-1 par les CTL (Figure 11). Il s’agit ainsi d’un résultat globalement similaire à celui précédemment décrit pour les lymphocytes T CD4+ % PD-1 sur cellules TCD4+ 46 Figure 11: Expression de PD-1 à la surface des LT CD8+ après stimulation in vitro par des antigènes de schistosomes **: p entre 0,01 et 0,001 ; et ***: p < 0,001 III.3. Etude de l’expression de CD25 par les lymphocytes T après stimulation
Expression de CD25 à la surface des LT CD4+
Après activation des cellules avec les différents antigènes de Schistosoma antérieurement définis, nous avons évalué les niveaux d’expression du marqueur d’activation précoce CD25 à leur surface. Les résultats sont représentés au niveau de la figure 12. Nous avons retrouvé : – pour les lymphocytes T CD4+ , une augmentation de l’expression de CD25 en cas de stimulation avec le mélange des deux antigènes (Mix) comparés aux cellules traitées avec l’antigène de S. mansoni ou avec le milieu de culture sans stimulant. Cependant pour S. haematobium, il n’a pas été noté de différence d’expression de CD25+ avec les autres situations d’activation (Figure 12). % PD-1 sur cellules TCD8+ 47 – Pour les cellules TCD8+, certaines variations statistiquement significatives ont été retrouvée avec surtout une augmentation de l’expression de CD25 en cas de stimulation avec le Mix par rapport au milieu de culture simple et à un traitement avec les deux antigènes de schistosomes utilisés de manière isolée (Figure 12). Figure 12: Expression de CD25 à la surface des LTCD4+ et LTCD8+ après stimulation *: p entre 0,05 et 0,01 ; **: p entre 0,01 et 0,001 ; et ***: p < 0,001 III.4. Etude de l’expression de HLA-DR par les lymphocytes T PD-1+ après stimulation Le deuxième marqueur dont nous avons étudié l’expression à la surface des LT est la protéine HLA–DR considéré comme un signe d’activation tardive lymphocytes T. 48 III.4.1 Expression de HLA-DR à la surface des LT CD4+ PD-1+ L’expression simultanée des deux marqueurs HLA-DR et PD-1, a été évaluée en vue d’apprécier l’association entre l’inhibition lymphocytaire et l’activation tardive de ces mêmes cellules. Les résultats obtenus, illustrés sur la figure 13, permettent de constater la forte expression de HLA-DR en cas de stimulation des cellules par le mélange des deux antigènes de Schistosoma encore appelé Mix, comparé aux antigènes pris un à un et pour lesquels, il n’y a pas de variations par rapport au milieu de culture. En outre, les taux d’expression des deux marqueurs membranaires apparaissent liés uniquement dans les cas de stimulation avec le Mix. Figure 13: Etude des niveaux d’expression de PD-1 et HLA-DR à la surface des LT CD4+ *: p entre 0,05 et 0,01
Expression de HLA-DR à la surface des LT CD8+ PD-1+
Pour les lymphocytes LT CD8+ PD-1 +, aucune variation de l’expression de HLA-DR n’a été retrouvée entre les cellules traitées avec le milieu de culture et celles ayant été cultivées en présence d’antigènes de S. haematobium ou S. mansoni. Par contre, en cas de traitement des cellules en culture in vitro avec le cv cv TCD4 + PD-1 + HLA-DR + (%) 49 mélange des deux antigènes, il a été observée une important augmentation des molécules HLA-DR au niveau membranaire chez les lymphocytes TCD8+PD-1+ Cette variation est plus marquée par rapport aux cellules stimulées avec l’antigène de S. mansoni. Il faut préciser qu’entre le Mix et l’antigène de S. haematobium, nous n’avons pas retrouvé de différence significative du point de vue statistique pour ces cellules TCD8+PD-1+ (Figure 14). Figure 14: Etude des niveaux d’expression de PD-1 et HLA-DR à la surface des LT CD8+ *: p entre 0,05 et 0,01 ; **: p entre 0,01 et 0,001 III.5 Corrélations entre les niveaux d’expression de PD-1 et de CD25 La recherche de relation entre l’expression de PD-1 et celle de CD25 à la surface des cellules T CD4+ après stimulation avec le Mix a montré l’existence d’une forte corrélation positive après stimulation avec un coefficient rho de 0,671 et une p value de 0,001 (Figure 15a).
INTRODUCTION |