CARACTERISATION GEOTECHNIQUE DES SOLS DE LA PLATEFORME
L’étude de qualité des matériaux sur le chantier du projet pourrait se résumer, dans un premier temps à l’exécution de plusieurs essais géotechniques normalisés au laboratoire et sur le chantier pendant la mise en œuvre voire avant, et sur les matériaux prélevés après l’approvisionnement. Dans un second temps une interprétation des résultats et un modèle de structure de chaussée seront notifiés. Les sols de la plateforme ont été reconnus au moyen de puits manuels creusés à la pelle et à la pioche jusqu’à la profondeur de 1 m investiguée. Des échantillons représentatifs de sols ont été prélevés dans les puits et soumis à des essais de laboratoire à la SOCETRA.
Les coupes lithologiques des différents puits manuels montrent la présence de sable dans chaque sondage. Le sable de couleur : grisâtre, noirâtre est donc pollué. La matière organique visualisée dans les sondages S8 et S9 donne un sable infecté donc une analyse chimique minutieuse doit être effectuée. Les paramètres physiques des échantillons prélevés sont consignés dans le tableau III. Après échantillonnage et homogénéisation, les matériaux prélevés au droit de chaque puits manuel ont été soumis aux essais d’identification et de caractérisation. Tous les résultats relatifs à ces essais de laboratoire sont consignés dans le tableau IV. L’analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages pondéraux respectifs des différentes familles de grains constituent les échantillons. Elle est décrite par la norme NF P 94-056. L’essai consiste à classer les différents grains constituant l’échantillon avec une série de tamis emboités les uns dans les autres, dont les dimensions des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. La séparation des grains s’obtient par vibration de la colonne de tamis. Les masses des différents refus cumulés ou celles des différents passants sont reportées à la masse initiale du matériau. La courbe granulométrique du mélange M1 (S1+S2) est représentée sur la figure 8. La fraction inférieure ou égale à 2 mm atteint 98,0 % tandis que les fines (particules de dimension inférieure ou égale à 0,08 mm) ont un pourcentage de 2,8 %.
Mesure de la masse volumique sèche
Le poids spécifique sec (NF P94-053) d’un échantillon de sols est le rapport entre sa masse et son volume absolu (sans les vides qui entourent les grains). Elle est déterminée par ébullition au moyen d’un pycnomètre. Cette méthode s’applique pour des grains de diamètres inférieurs à 5 mm. Pour des particules de dimensions supérieures à 5 mm, la masse volumique réelle (NF EN 1097-6) est déterminée par la méthode de la pesée hydrostatique.compactage à une énergie qui reste toujours la même (2700 kJ/m3), on détermine la masse volumique sèche Ɣd et la teneur en eau w. Pour cette énergie de compactage constante, il existe une teneur en eau pour laquelle est obtenue la compacité optimale Wopm (%). Les résultats de l’essai sont donnés dans le tableau IV. La figure 10 montre la courbe Proctor Modifié du mélange M1 ; les autres courbes sont consignées en annexe.
L’essai CBR (NF P94-078) est un essai qui caractérise la portance d’un matériau routier. L’échantillon de sol étudié est compacté dans un moule (CBR Փ = 15,2 cm, hauteur h = 15,2 cm) après avoir été amené à une teneur en eau homogène et bien définie. Il est ensuite poinçonné et on déduit la pression nécessaire à ce poinçonnement. L’indice CBR caractérise la qualité routière du matériau dans les conditions de compacité et de teneur en eau de l’essai. Les résultats obtenus permettent de : -savoir si un sol est compactable dans les conditions de chantier, compte tenu de sa teneur en eau naturelle et de sa teneur en eau optimum Proctor. -fixer les spécifications de compactage à atteindre : dans le cahier des prescriptions techniques. Les sols de la plateforme seront compactés de façon à ce que la masse volumique sèche maximale (Ɣdmax) soit supérieure ou égale à 95 % de l’Optimum Proctor Modifié (OPM). Pour les différents mélanges, les valeurs de l’indice CBR se situent entre 12 et 22. Au terme de cette étude, retenons que le contrôle de qualité des matériaux lors de l’exécution d’un projet de génie civil est l’outil névralgique normalisé pour juger de la bonne qualité de l’ouvrage. En effet la durée de vie d’un ouvrage en exploitation et des conditions auxquelles elle est soumise, dépend de la qualité des matériaux utilisés et de la mise en œuvre.de ces matériaux.