LA GESTION DES DONNEES VMS DU CENTRE DE SURVEILLANCE DES PÊCHES

LA GESTION DES DONNEES VMS DU CENTRE DE SURVEILLANCE DES PÊCHES

VMS (Vessel Monitoring System) 

La pêche est aujourd’hui une source importante d’aliments et aussi une activité qui rapporte d’importants bénéfices économiques pour ceux qui la pratiquent. Cependant, on est tous conscient que les ressources halieutiques, quoique renouvelables ne sont pas inépuisables. L’utilisation des techniques modernes et industrielles pour la pêche ne ralentit guère le risque d’épuisement des ressources. Ce qui requiert une meilleure gestion pour en assurer la pérennité. Par ailleurs, nous savons que les secteurs de l’électronique, de l’informatique et des technologies satellitaires ont aussi évolué à une vitesse extrêmement rapide ces deux dernières décennies. Le suivi et la localisation de mobile au moyen de satellites s’appliquent de plus en plus fréquemment durant cette période. Plus tard, l’usage des technologies satellitaires à des fins de suivi devient commercialement rentable et même sert au grand public. Cela a surtout commencé avec l’accès des civils à la localisation satellite, utilisée seulement dans le domaine militaire auparavant comme le cas du GPS. Dans le secteur halieutique, plusieurs agences et autorités ont entamé des recherches et des expérimentations sur la possibilité du suivi des navires par satellite VMS. A la suite de ces tests, nombreux pays ont voulu l’adopter. Aujourd’hui, le VMS est en pleine expansion dans bon nombre de pays et son usage devient même obligatoire pour les navires de pêche d’une longueur ou d’un mode d’exploitation donnés. Le VMS s’avère donc être un succès et plusieurs projets sont en cours pour l’optimisation et l’extension de son emploi dans beaucoup de pays. 2 Définition [2] : Le VMS (Vessel Monitoring System) permet de suivre à distance (par satellite) un navire de pêche en vue de la surveillance et du contrôle de son activité. Il informe un centre de surveillance de la position actuelle ainsi que des positions antérieures d’un navire à des intervalles de temps périodiques. Il fournit également d’autres données comme la vitesse et la direction (cap) d’un navire. Le VMS se base sur l’usage de la technologie de localisation satellitaire (GPS) et des réseaux de télécommunications pour l’acheminement des données vers les utilisateurs finaux. 

Principe du VMS

Il faut tout de suite souligner que le VMS n’est pas synonyme de surveillance par satellite proprement dite. Le VMS est un système dit « coopératif » dans lequel seuls les navires qui y participent sont suivis. Une surveillance par satellite, proprement dite, n’implique pas de coopération, à savoir que le navire suivi ne prend pas une part active au système. Pour le VMS, un accord existe au préalable entre l’armateur du navire et l’entité de surveillance. Cet accord se fait lors de l’attribution des licences de pêches et le navire en question doit remplir les exigences. A ce propos, le navire suivi par VMS doit disposer d’un dispositif de localisation par satellite appelé « balise » ou encore « transpondeur », capable de fixer sa position et donc fournir celle du navire lui-même. La balise contient un circuit de rapport automatique qui transmet les données de positions, de cap et de vitesse du navire à une station de surveillance des pêches via des réseaux de télécommunications. A l’intérieur de la balise existe donc un récepteur GPS qui lui permet de déterminer sa position et de calculer le Cap et la Vitesse. La localisation GPS est utilisée en raison de son haut degré de précision (50 à 100 m environ), sa disponibilité et son coût relativement bas. L’envoi de rapports automatiques à une station de surveillance est réalisé par une combinaison d’instructions informatisées programmées dans la balise. Une balise peut même être commandée à distance pour envoyer des rapports de positions à des intervalles de temps spécifiés. L’acheminement des données se fait entre la balise, et la station de surveillance des pêches. Des réseaux de télécommunications vont permettre de relayer cette communication.

Architecture de la transmission dans le VMS :

L’architecture de la communication entre le navire et un centre de surveillance se fait de la manière suivante : après que la balise ait déterminé sa position, sa vitesse et son cap, elle va transférer automatiquement ces données à un satellite. Le satellite va transmettre les données vers une station terrestre destinée à recevoir et stocker ces données. La station terrestre à son tour renvoie ces données à une station de surveillance via un réseau public de transmission de données. Ces données peuvent emprunter un réseau sécurisé ou un réseau téléphonique utilisant un protocole de communication internationale comme X25 ou encore par Internet. 8 Figure 2.01: schéma de principe du VMS Reçues par un Centre de surveillance, les données sont affichées, traitées, stockées et étudiées au moyen de stations informatisées. Ce sont des fournisseurs qui offrent ces services pour un Centre. A Madagascar, deux fournisseurs de services travaillent avec le Centre pour la fourniture de données de positionnement par VMS : – la société Collecte Localisation Satellite (CLS) pour le système ARGOS ; – et France Telecom Mobile Satellite Communication (FTMSC) pour le système Inmarsat. 4 Avantage du système VMS [2] : Nous allons maintenant parler des avantages du système VMS. En effet, le VMS présente plusieurs avantages étant complémentaires des autres moyens de surveillance. Le premier avantage du VMS est d’abord au niveau de son coût de fonctionnement qui est réduit par rapport aux autres méthodes. A ce titre, on peut citer la surveillance maritime, la surveillance aérienne ou la surveillance terrestre qui nécessitent la mobilisation de ressources humaines et matérielles importantes pour pouvoir fonctionner. Le VMS lui, dès sa mise en opération, peut pleinement remplir son rôle. Et son coût de fonctionnement est relativement bas. Le VMS apporte aussi un gain énorme en matière de temps. Savoir la position, la direction et la 9 vitesse d’un navire permet de tirer plusieurs conclusions concernant son activité (en pêche, en route, entrée zone, sortie zone, à quai…) au lieu d’aller faire une intervention en mer. Le VMS aide au ciblage des inspections en mer et rend possible le guidage d’un patrouilleur aérien ou maritime vers un navire suspecté d’activité illégale. La possibilité de fausse piste est exclue dans ce cas du fait de la localisation du navire. En plus d’être un outil pour l’identification des activités éventuelles de pêche, le système peut fournir également un moyen de communication avec le navire et aide ainsi pour sa sécurité. Un autre avantage du VMS réside dans son effet dissuasif sur les navires. Etant conscients qu’ils sont suivis en permanence, ils risquent moins d’exercer illégalement. Le VMS devient dans ce cas une mesure préventive et la présence de l’équipement VMS à bord du navire va rappeller à la mémoire des capitaines l’effectivité du suivi. Remarque : Il faut néanmoins souligner que le VMS ne remplace en aucune façon les autres moyens de surveillance. L’opération de contrôle et de surveillance nécessite toujours des patrouilles maritimes, aériennes, terrestres, des agents de surveillance et contrôleurs de pêches. De plus, un bateau pirate qui pêche illégalement sans en avoir eu l’autorisation et non assigné au VMS ne sera pas vu. Comme le VMS est basé sur l’utilisation du système de positionnement GPS, il s’avère indispensable d’avoir des notions sur le GPS.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : Centre de Surveillance des Pêches de Madagascar
1 Création
2 Rôles et objectifs
4 Moyens
. Erre
CHAPITRE 2: VMS (Vessel Monitoring System)
1 Introduction
2 Définition
3 Principe du VMS
3.1 Architecture de la transmission dans le VMS
4 Avantage du système VMS
CHAPITRE 3: GPS (Global Positionning System)
1 Définition
2 Historique
3 Principe de fonctionnement
3.1 Détermination de la position
3.2 Mesure de la distance en pratique
3.3 Mesure de la vitesse .
4 Utilisation du GPS
CHAPITRE 4 : DESCRIPTION DES SYSTEMES DE COMMUNICATION 14
1 Système Inmarsat
1.1 Services fournis
1.2 Inmarsat-C
2 Système Argos
2.1 Services fournis
2.2 La localisation
CHAPITRE 5 : RESEAUX INFORMATIQUES
1 Introduction
2 Différents types de réseau
2.1 PAN
2.2 LAN
2.3 MAN
2.4 WAN
3 Topologie d’un Réseau
3.1 Ttopologie en bus
3.2 Topologie en étoile
3.3 Topologie en anneau
3.4 Topologie Maillée
4 Les différents équipements d’un réseau
4.1 Hub
4.2 Switch
4.3 Pont
4.4 Routeur
4.5 Passerelle
4.6 Carte réseau
5 Câblage et Support Réseau
5.1 Câble à Paires Torsadées
5.2 Câble coaxial
5.3 Câble Fibre Optique
6 Technologie dans le Réseau
6.1 Ethernet
6.2 Fast Ethernet
6.3 VGAny LAN
7 Normes dans le réseau
7.1 Modèle de référence OSI
7.1.1. Couche Physique
7.1.2. Couche liaison des données
7.1.3. Couche Réseau
7.1.4. Couche Transport
7.1.5. Couche session
7.1.6. Couche présentation
7.1.7. Couche Application
8 Architecture TCP /IP
8.1 Adressage IP
8.2 TCP/IP et Internet
8.2.1. Applications Internet
8.2.1.1. SMTP
8.2.1.2. FTP
8.2.1.3. Telnet
8.2.2. Service de messagerie électronique
8.2.2.1 Service SMTP
8.2.2.2. Service POP
8.2.2.3 MIME
9 Architecture des Réseaux Locaux PC
9.1 Poste à Poste ou peer to peer
9.2 Architecture Client/Serveur
9.3 Sécurité dans l’environnement IP
9.3.1. Attaques par Internet
9.3.1.1. Attaques par ICMPr
9.3.1.2. Attaques par TCP
9.3.1.3. Attaque par cheval de troie
9.3.1.4. Attaques par dictionnaire
9.3.2. Solution
9.3.2.1. Authentification
9.3.2.2. Intégrité du flux de données
9.3.2.3. Firewalls
Chapitre 6: REALISATION PRATIQUE : Proposition de Solutions et Améliorations
1 Présentation du système VMS actuel du CSP
1.1 Cas général
1.2 Difficultés d’installation du VMS
1.3 Analyse des difficultés
1.4 Cas de Madagascar
2 Architecture et principe de fonctionnement
2.1 Pour le système Inmarsat
2.2 Pour le système Argos
2.3 Pour les FMC
2.4 Système de réception de données
3 Problématique et Constatation
4 Améliorations et solutions proposés
4.1 Réponses aux problèmes constatés et solutions apportées
4.2 Nécessité de la mise place d’un serveur
4.3 Évaluation et coût
4.3.1 Choix de Windows 2003 Server
4.3.1.1. Avantages de Windows 2003
4.3.2 Configuration proposée
4.3.3. Main d’œuvre
4.3.4 Coût total
5 Installation et configuration avec Windows 2003 Server
5.1 Installation de Windows 2003
5.1.1. Installation de Active directory
5.1.2. Configurations des clients
5.1.3. Création des utilisateurs et gestion de groupe
5.1.3.1 Stratégie AGDLP
5.2 Administration du serveur
5.3 Configuration en tant que Serveur Mail
5.3.1. Configuration des clients de messagerie
5.3.2. Messagerie sur Internet

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